25/03/07 - Paris - La Boule Noire ...

Oh en voila une belle soirée en perspective, Poison the Well nous rendant visite pour promouvoir son dernier excellent album "Versions". Et avec les nouvelles sonorités que propose cet opus (slide guitar, ambiance chaotique..) on peut s'attendre à un beau set. Je traîne donc en backstage avec le père Moreira après l'interview qu'il a accordé pour VS, et le moins que l'on puisse dire c'est que le monsieur est détendu, me parlant de ces séjours parisiens à répétition (sa fiancée étant française) et des restaurants japonais qu'il affectionne dans la capitale. Le fait que cette date à la Boule Noire soit la dernière de la tournée Européenne avant que le groupe rejoigne les côtes Floridiennes pour poursuivre une tournée US est sûrement une des raisons de la bonne humeur ambiante.

En entendant les premiers riffs provenant de la scène je prends donc congé du groupe pour m'approcher du lieu-dit et écouter les parisiens de Dead Like you. Look émo et chanteur teenage avec autant de charisme qu'un yorkshire aurait pu me faire craindre le pire et me faire rester devant la pizza avec Jeff, en matant la couverture phénoménale du Rock Sound avec Tokio Hotel, si je n'avais pas assisté au balance quelques heures avant. En effet malgré le jeune âge apparent et un manque d'assurance (plutôt de charisme) le groupe s'en sort plutôt très bien !
Gros son Metalcore très influencé Killswitch Engage ou From Autumn To Ashes, Dead Like you ouvre plutôt bien la soirée. Le chanteur, même ressemblant vraiment à un pur teenage anorexique a une voix très convaincante et le tout est plutôt carré. Un bon point pour Dead Like you !

Après avoir rendu visite au plateau de fromage et aux bières en coulisses je reviens près de la scène pour assister à la prestation des autres Parisiens de Altess (bien qu'ils se soient présentés pendant tout le set comme Poison The Well). Et là, première claque de la soirée !
Altess balance un mathcore inspiré par ces pères de Converge et Dillinger Escape Plan, tout en ayant un coté rock'n'roll très convaincant. Le chant est torturé et rageur, et le chanteur possédé (tellement possédé qu'il renversera même par accident un retour son et emmêlera fils et micro en front de scène). Certains passages rappellent même Eyehategod version hardcore barré !! Malgré une première partie du set dans l'obscurité le groupe est vraiment carré. La palme revient au batteur, phénoménal de puissance et de précision, il bouffe carrément toute la scène (pourtant déjà très occupée avec ces trois énergiques camarades).
Un très bon set qui a convaincu pas mal de monde dans la salle si j'en juge par les quelques commentaires avisés que j'ai entendu dans mon serrage de mains intensif. Très bon groupe à voir en live prochainement, et qui après ce bon show s'affiche comme quatre garçons pleins d'avenir. (Interview découverte bientôt dans nos pages)

Je retrouve Moreira et ces complices en coulisse juste avant leurs montées sur scène, et là ça ne rigole plus. Concentration et silence de mise avant la petite heure qui va s'écouler jusqu'à la fin du show. Et ça sera là le seul reproche à faire à PTW : la durée du set. Les Floridiens précurseurs du métalcore et du hardcore mélodique entre sur scène devant une Boule Noire qui c'est complètement remplie. Après les premiers roulements de batterie Jeff Moreira débarque en perdant sa casquette et entame les premiers couplets de "Ghostchant" devant un pit qui se déchaîne et qui reprend le refrain en choeur. Moreira a un charisme et une facilité flagrante sur scène, les dix ans qui se sont écoulées depuis les débuts du groupe ayant fait leur effet. Le groupe enchaîne avec un "Artists Rendering Of Me" repris avec rage par le public. La force de PTW étant d'avoir des parties mélodiques et chant clair qui ne tombent jamais dans l'effet tarlouze ou émo lopette et d'avoir des prestations toujours honnêtes sans fioriture propre au concert de hardcore classique. "Letter Things" est la première chanson tirée de "Versions" à être jouée ce soir, et elle produit son effet !
Guitare slide chaotique et riffs incisifs lancent un bon petit pit dans le public qui s'en donne à cœur joie jusqu'à la fin du concert et ce sans interruption. Et justement la fin du concert arrive plutôt vite sans qu'on s'y attende. Pas de rappel (venant d'un groupe de la scène hardcore cela ne me surprend pas du tout, c'est plutôt dans l'esprit) et le groupe s'en va sous les acclamations du public qui s'attendait encore à quelques bombes de plus. C'est donc la deuxième fois en quelques mois, avec le concert de Terror, que je sors d'un concert ravi mais étonné par la rapidité du set. Chose que l'on peut comprendre pour PTW étant donné qu'ils embarquaient direction les USA quelques heures plus tard.
Pour résumer : set rapide mais ultra puissant et carré. On en redemande.

Bonne soirée, bons groupes, bonne ambiance...que demande le peuple !? (Quelques chansons de plus).

Set list PTW :

Ghostchant
Artists Rendering Of Me
Letter Things
Zombies are good for your health
Turn down Elliot
Prematurito El Baby
Slice paper wrists
Botchla
Naive Monarch
Crystal lake
Nerdy