C'est un samedi soir d'automne 1999 que ma vie a changé. Et le mot est faible ... En effet, j'étais affalée sur mon canapé moelleux, télécommande à la main, à la recherche d'un programme intéressant (au moins un minimum vu les conneries qui sont diffusées sur le petit écran). Ayant quasiment fait le tour de toutes les chaînes et me résignant à aller me coucher, je zappe sur la 3ème chaîne allemande et là je tombe sur des extraits de concert et d'interviews d'un groupe que je ne connaissais pas.
Tout de suite, je suis charmée par la voix splendide de ce beau brun ténébreux à l'allure androgyne, par les guitares lourdes et par les mélodies mélancoliques. J'en profite pour me renseigner sur ce groupe auprès de Monsieur Loufi qui passait par là : HIM - gothique métal - Finlande. Merci Missiou ! J'avais en fait déjà entendu WICKED GAME (que ce même Monsieur Loufi m'avait fait découvrir) et j'avais tout de suite adoré cette reprise. Les guitares lourdes et le chant torturé de VALO donnaient à ce titre, un aspect encore plus triste et oppressant que l'original signé Chris ISAAK.
Le soir même (ou je devrais plutôt dire la nuit même), je me suis collé GREATEST LOVESONGS Vol. 666 (déjà le titre de l'album annonce la couleur) dans les oreilles et de ma vie je n'ai jamais rien entendu d'aussi somptueux. Depuis, ces mélodies ne me quittent plus, il y en a toujours une dans un coin de ma tête.
Il faut dire que HIM a su trouver la combinaison gagnante : des textes basés sur des amours impossibles et désespérées, la mort, le tout accompagné de guitares lourdes et plus ou moins lentes selons les titres. Cela donne des perles : WHEN LOVE AND DEATH EMBRACE, OUR DIABOLICAL RAPTURE, IT'S ALL TEARS, YOUR SWEET 666, THE HEARTLESS, THE BEGINNING OF THE END et le très émouvant FOR YOU. Les frissons sont vraiment garantis et la larme n'est jamais loin.
Je ne parle pas des deux reprises - WICKED GAME de Chris ISAAK et (DON'T FEAR) THE REAPER de Blue Oyster Cult qui sont superbement réussies. Le tout est mélancolique mais jamais dépressif, comme si HIM voulait garder une once d'espoir en l'amour.
Malheureusement, on sait tous ce qu'il est advenu de ce groupe au potentiel, au départ immense. Après un RAZORBLADE ROMANCE (24/01/2001 en Finlande et en Allemagne, produit par John Fryer) presque tout aussi sublime que ce 1er opus, HIM se complait désormais dans une miévrerie presque dégoutante (DEEP SHADOWS AND BRILLIANT HIGHLIGHTS (27/08/2001, produit par Kevin Shirley et T.T. Oksala). C'est bien dommage ... Mais tout n'est pas encore perdu : le nouvel album arrive bientôt et avec lui une lueur d'espoir... de retour aux sources.



Rédigé par : Mme Loufi | 1997 | Nb de lectures : 373