TYPE O NEGATIVE - October Rust (Roadrunner) - 22/11/2014 @ 22h09
A plus d'un titre, Bloody Kisses relève du tour de force. L'audace thématique et instrumentale de Type O Negative a généré un impressionnant engouement et nombre de vocations. Pierre angulaire du metal des 90s, ce 3ème album est aussi un pionnier du genre gothic metal. Plus fort encore, Bloody Kisses a permis au quatuor de Brooklyn de passer en quelques mois de statut de groupe underground controversé (censuré en Allemagne et aux Pays-Bas) à celui de coqueluche des médias à l'échelle mondiale. En faisant preuve de maturité et de professionnalisme, Type O Negative est devenu incontournable. Interviews en accroissement constant, morceaux apparaissant sur des BOF (Mortal Kombat, Souviens-toi l'Eté Dernier) et des tributes (dont Nativity in Black), clips passant en heavy-rotation sur MTV & co, tournée marathon de 2 ans sillonant le territoire américain, ces bourreaux de travail sont déterminés à conquérir le monde. En 1995, les New-Yorkais posent enfin pied sur le vieux continent (dont le Dynamo Open Air). Pour l'anecdote: "Lorsque nous sommes passés à Nulle Part Ailleurs, nos ventes de disques en France ont été multipliées par 4." dixit Peter Steele dans Hard Rock mag. Le succès est tel que fin 1995 Bloody Kisses devient le 1er album sorti chez Roadrunner à franchir le cap du disque d'or (500 000 exemplaires vendus) avant de passer platine (+ d'un million) l'année suivante. Tout va bien donc? Pas tout à fait.

La rançon du succès comporte de nombreux inconvénients tels que la surexposition médiatique, les pressions liées au music business ainsi bien sûr que la difficulté de pondre un successeur à un tel monument. Interrogé par Hard Force, Josh Silver raconte: "Nous sommes en quelque sorte à un point de non retour de notre carrière. Notre nervosité vient du fait que nous avons tous quitté nos jobs respectifs et qu'il nous faut être capable de payer les factures à venir. Plus tu as gagné, plus tu as à perdre. C'est un jeu pervers et très dangereux. Mais si ce travail est 2 fois plus dur qu'un autre, il est aussi 2 fois plus gratifiant. C'est également un formidable moyen d'émulation pour nous." De son côté, Peter Steele ne fait pas mystère de ses ambitions et profite de la moindre tribune offerte pour entamer une longue campagne de dénigrement de son label. "Les dirigeants de Roadrunner poursuivent un but qu'ils veulent atteindre à n'importe quel prix: devenir une major. Type O Negative est un outil qui peut les y aider. Ils nous ont permis de progresser mais à présent la situation est complètement bloquée. Une major a fait une offre de 5 millions de dollars qui a été refusée. Nous devons à Roadrunner encore 2 albums après October Rust. Je vais achever ma carrière et ma jeunesse dans une putain de cage contractuelle." (Hard Rock mag). Contrairement aux idées reçues, Type O Negative n'était donc pas un groupe insensible à la pression.

October Rust confirme leurs choix esthétiques en reprenant les techniques de son illustre prédécesseur: visuel dépouillé (et son slogan publicitaire 'les fleurs du mal'), code couleur vert/noir, sans oublier la typographie opposant le nom du groupe en haut à droite au titre de l'album en bas à gauche. Le progrès intervient au niveau du livret qui comprend de superbes photographies de forêts shootées en automne. Reprise dans le sublime clip de Love You to Death ainsi que sur scène, cette esthétique soignée (décors forestier, light-show, neige carbonique) fera son petit effet. Pour Peter Steele cette notion est cruciale: "Un groupe n'est pas seulement la réunion de quelques musiciens, c'est aussi une entité visuelle. Lorsque je vais à un concert, je veux être impressionné, voir des musiciens semblant appartenir au même clan, sentir qu'ils sont liés par une idée très forte. C'est en cela que l'image est capitale." (Hard n' Heavy) Fidèle à lui-même, le gaillard ira jusqu'à apparaitre nu et en érection dans le mensuel érotique Playgirl, contribuant à alimenter le battage médiatique autour du groupe. Les acheteurs compulsifs de la presse metal française se souviennent sans doute qu'on croisait Type O Negative presque tous les mois en 1996-1997. L'art du buzz avant l'heure.

'Ne confondez pas génie et manque de talent'. Vous vous souvenez de ça? Sur October Rust on retrouve aussi un slogan cryptique imaginé par le guitariste Kenny Hickey 'Functionless Art is simply tolerated Vandalism. We are the Vandals.' Mais surtout au dos du boitier apparait pour la première fois le Vinnland flag, fréquemment utilisé par la suite, notamment pour le merchandising. Peter Steele s'en explique dans Hard Force: "Lorsque les Vikings ont découvert le Nord de l'Amérique, il y a environ un millénaire, ils ont nommé cette terre Vinnland. J'aime la façon de voir les choses des Scandinaves, sans doute parce que j'ai un peu de leur sang dans les veines. Ma famille maternelle est originaire d'Islande et celle de mon père russe. Je vis sur le continent américain mais je préfère me référer au Vinnland qu'aux Etats-Unis. Il y a ici tant de cultures différentes et tout y est pourtant si superficiel. L'un de mes rêves serait de m'essuyer les mains avec la constitution des Etats-Unis parce qu'elle est basée sur Dieu. Comment peut-on baser la philosophie d'un pays sur quelque chose dont on ne peut prouver l'existence! Ce n'est pas sain, ni logique. C'est de la superstition!" Pour quelqu'un ayant déclaré vouloir éviter les sujets polémiques, le géant vert ne semble pas mettre beaucoup d'eau dans son vin rouge. Mais c'est comme ça qu'on l'aime le Peter, authentique et passionné.

Le gimmick des interludes est toujours utilisé. Au nombre de 4, ils n'ont cette fois pas vraiment d'intérêt. L'introductif Bad Ground se résume au son d'un ampli branché à vide pendant 38 secondes. Croyant à un défaut de fabrication, de nombreux acheteurs retourneront leur exemplaire à leurs points de vente. Amusant à la découverte, mais stérile sur la durée, de même que les plages 2 et 4 qui sont de courts messages du groupe de type 'coucou c'est nous, on espère ne pas vous décevoir, à bientôt sur la route'. Quant à 'The Glorious Liberation of the People's Technocratic Republic of Vinnland by the Combined Forces of the United Territories of Europa', ne vous fiez pas à son patronyme à rallonge, elle ne dure qu'une minute. C'est l'unique et très discret clin d'oeil des Américains à leur passé plus turbulent. Voyons maintenant la fiche technique. Le tandem Silver/Steele est à la production, le fidèle Mike Marciano à l'enregistrement et l'immense George Marino au mastering (Iron Maiden, Metallica, Sepultura pour n'en citer que 3, pour les curieux voir ICI). Côté guest, Val Ium assure les choeurs féminins additionnels sur In Praise of Bacchus. Il s'agit de la bassiste de Pist.On, groupe parrainé et produit par Josh Silver. Un featuring qui fait écho à celui des membres de Life of Agony sur Bloody Kisses.


Ma découverte d'October Rust s'est faite avec le clip du déconcertant My Girlfriend's Girlfriend diffusé en boucle dans les 'Best of Trash' de M6. Certes tous les ingrédients ayant fait le succès de Type O Negative sont présents: la voix de Peter Steele, l'accordage de Kenny Hickey, les claviers de Josh Silver, l'humour et le sexe... mais une volonté outrancière de plaire se retrouve dans ce clip ouvertement pop (des danseuses?!). Cet album étant plutôt porté sur les mid-tempo oniriques, les versions edit de Love you to Death et In Praise of Bacchus disponibles sur les samplers de l'époque ont bien vite chassé mes doutes. Acclamé par une frange non négligeable de fans (ayant généralement découvert le groupe avec lui), October Rust s'avère être l'enregistrement le plus homogène et accessible de la discographie de Type O Negative. La qualité d'écriture de Peter Steele atteint des sommets alors que le travail de Josh Silver derrière la console relève de la magie. Ce 4ème album possède une aura très forte, réellement peu commune, capable d'épuiser une bonne réserve de superlatifs. La montée en première ligne des claviers de Josh Silver nous révèle la pleine mesure d'un talent à peine entrevu sur Bloody Kisses. Le sens de la mélodie qui tue (My Girlfriend's Girlfriend, Red Water), la classe irréelle des parties de piano (Love you to Death, Die with Me, Haunted), sans parler de la foultitude de détails et de samples à découvrir sur cet album.

Les chroniques de l'époque ont fait état de l'étouffement des guitares, noyées sous les multiples couches de claviers. Mais si le caractère synthétique d'October Rust est incontestable, le travail de Kenny Hickey n'en est pas moins conséquent. Il est juste plus subtil et nuancé, la réverbération remplaçant volontier la distorsion. Les 11 morceaux d'October Rust (interludes exclus) regorgent en effet d'arpèges et de leads du plus bel effet, à l'instar des fantastiques singles Love You to Death et In Praise of Bacchus. C'est souvent passé sous silence, mais les parties de guitares acoustiques sont aussi du voyage (Green Man, Die with Me). Et même s'ils ont perdu du volume et du mordant, les riffs sont toujours là: Be my Druidess, Burnt Flowers Fallen, ou encore l'étonnante reprise de Neil Young: Cinnamon Girl. La basse de Peter Steele n'est évidemment pas oubliée, cette dernière passant parfois au premier plan au détour d'un break (My Girlfriend's Girlfriend, Burnt Flowers Fallen) ou d'une introduction marquante (quasi-fretless sur Wolf Moon). S'il est pleinement intégré et crédité comme batteur sur l'album, Johnny Kelly n'aurait pas participé à l'enregistrement, Josh Silver ayant déclaré dans une interview de 2007 que Type O Negative s'était entièrement reposé sur de la BAR en studio. Le fan de Sal Abruscato que je suis ne peut que déplorer cet état de fait. Pour rappel ce dernier a rejoint Life of Agony fin 1993.

Sur October Rust, Peter Steele délivre une performance vocale de premier ordre qui nous laisse l'embarras du choix en terme de morceaux de bravoure. L'envolée lyrique de Love you to Death et le final monastico-sépulcral de In Praise of Bacchus font de bons candidats, de même qu'il est intéressant de comparer le travail de relecture de Cinnamon Girl avec la version d'origine de Neil Young & Crazy Horse. Notez aussi que Peter Steele se charge de la quasi-totalité du chant sur cet album au détriment des interventions de Kenny Hickey (rappelez vous Black n°1, Set Me on Fire ou We Hate Everyone). Un parti-pris heureusement temporaire, ce contrepoids apportant une variété bienvenue. Pour finir je dirais que l'homogénéité d'October Rust est à double tranchant, cet opus aussi envoutant soit-il ne s'appréciant pleinement que dans un mood bien spécifique. Les albums de Type O Negative dépassant allègrement les 70 minutes, la lassitude peut facilement intervenir en cas de décrochage. C'est pourquoi je lui préfère l'audace, la spontanéité et la richesse de Bloody Kisses qui brasse plus large. Mais ne vous y trompez pas, October Rust est lui aussi une référence du genre gothic metal atmosphérique.

La suite de l'histoire? A peine ce nouvel album sorti, les New-Yorkais s'embarquent pour une tournées US avec Sepultura en ouverture d'Ozzy avant d'enchainer avec leur première tournée européenne en tête d'affiche avec Moonspell et Manhole en supports. S'en suit un break hivernal occupé à placer des morceaux sur des BOF (la reprise de Status Quo avec Ozzy au chant pour Private Parts, le biopic consacré à l'animateur Howard Stern) et des jeux vidéos (Haunted sur Descend 2 et Love you to Death sur Blood). 1997 va aussi voir Roadrunner rééditer le faux live (et véritable 2ème album) The Origin of the Feces, ce dernier bénéficiant d'un nouveau visuel, l'anus de Peter Steele étant avantageusement remplacé par une danse macabre, et d'un morceau additionnel, à savoir leur reprise du Paranoid de Black Sabbath. Toujours remonté contre Roadrunner, Peter Steele confiera son amertume à Hard Rock mag lors du Ozzfest 1997 "Nous avons du précipiter l'enregistrement. Plus jamais je ne laisserai une maison de disques me dicter mon emploi du temps. La prochaine fois, nous prendrons le temps dont nous avons vraiment besoin, 3 mois ou 3 ans. L'ensemble du groupe est très déçu du travail de Roadrunner. Ils auraient déjà du nous libérer de notre contrat pour nous laisser signer sur une major. Ils ne sont pas corrects en nous forçant à nous soumettre. Il existe par conséquent une forte probabilité que le groupe splitte." Heureusement pour nous, cette formation unique en son genre survivra encore quelques années à ses problèmes contractuels et existentiels, le temps de nous offrir une poignée d'albums mémorables. Type O Negative? Un grand groupe.




Rédigé par : forlorn | 1996 | Nb de lectures : 3085


Auteur
Commentaire
hammerbattalion
Membre enregistré
Posté le: 22/11/2014 à 22h48 - (31441)
Très belle kro, il faudrait que je redonne une chance à cet album qui m'avait paru trop "plastique", trop synthétique à l'époque.

noohmsul
Membre enregistré
Posté le: 22/11/2014 à 23h42 - (31443)
Formidable album, mon préféré du groupe (suivis d'assez près par Bloody Kisses) ! Rien n'y est à jeter malgré sa longueur, et c'est un ovni, un vrai trip unique du début à la fin...
Très bonne chro Forlorn, avec des détails très intéressants, notamment les citations des membres.



AnusFraicheur
Membre enregistré
Posté le: 23/11/2014 à 08h21 - (31444)
J'adore ce disque, celui de la découverte de Type O Negative (merci également Best Of Trash, mon magnétoscope et les enregistrements longue durée pour être certain de ne pas louper la diffusion...)
Et excellente chro, Forlorn!



jaquouille
Membre enregistré
Posté le: 23/11/2014 à 10h34 - (31446)
très, très belle et riche chronique pour un superbe album d'un groupe trop tôt disparu...
RIP Pete


raclettou
IP:82.226.143.173
Invité
Posté le: 23/11/2014 à 10h46 - (31448)
superbe album à écouter au casque pour en saisir toutes les subtilités. Les voix d'outre tombe de Peter sur Haunted, le piano fantomatique... énorme

Jeff Hannimalman
IP:81.245.255.253
Invité
Posté le: 23/11/2014 à 13h04 - (31451)
Jamais accroché à cet album que j'attendais avec impatience car fan de Bloody Kisses.
Quand j'ai vu débouler My girlfriend's au Headbanger's Ball, je suis tombé de ma chaise. Une sorte de Until it sleeps pour Load. J'étais dégoûté.
Des années plus tard, j'ai appris à aimer Load, notamment pour ses superbes morceaux comme Bleeding Me. Mais avec October Rust, impossible...
Ca ne m'a pas empêché de les voir sur cette tournée à l'AB (Bruxelles) et j'en garde un souvenir mémorable. Pete était la définition même du mot "charismatique". RIP.

Et of course Cro superbe avec plein d'infos inédites. Mais ça devient un pléonasme avec forlorn... Le peuple en redemande! :-)

matthieullica
Membre enregistré
Posté le: 23/11/2014 à 14h17 - (31454)
J'ai beau avoir creusé le disque depuis son achat en 1996 (merci aussi BestOfThrash), je découvre moult anecdotes grâce à cette magnifique chronique du mighty Forlorn. (Mais comment fait-il ?)

Quel magnifique album. October Rust, c'est avant tout une ambiance. Romantique, mélancolique, suave, onirique, sombre et classe. Unique en son genre. On a là une entité, un tout indivisible.

Tout est résumé dans le troisième paragraphe :
"Lorsque je vais à un concert, je veux être impressionné, voir des musiciens semblant appartenir au même clan, sentir qu'ils sont liés par une idée très forte. C'est en cela que l'image est capitale." (Hard n' Heavy)

Voilà quelque chose qu'on voit de moins en moins désormais, me semble t-il, tant les artworks, musiciens & sonorités sont devenus interchangeables. Je dirais que le groupe qui se rapproche le plus de Type O Negative dans cette approche singulière est KYPCK.

Tout à fait d'accord pour dire qu'on peut facilement décrocher tant l'album est long, surtout que la fréquence "paquebot" contribue à faire de cette croisière une expérience entre bad trip et somnolence.

Dans mon Top 10. Décidément ! (Une BAR et pas John Kelly !)

Yougo
Membre enregistré
Posté le: 23/11/2014 à 14h49 - (31455)
Superbe chronique pour un album et LE groupe qui font partis de mon top 5. Sûrement comme beaucoup j'ai découvert ToN et Peter Steele avec le clip de Black n°1 mais c'est avec October Rust que j'ai eu le coup de foudre. Ce Son, cette mélancolie ....y a rien à jeter dans et album.

J'ai eu la chance de les voir au Hellfest 2007, placé juste devant le géant fer. C'était peut être pas leur meilleur concert mais pour moi ça restera un grand souvenir. Le groupe me manque comme Peter, sa personnalité, son humour ,son côté fuck you....

C'est la seule personnalité qui me fait pleurer quand je matte leurs clips, écoute leur musique ou des vidéos lives mais aussi marrer, la vidéo de Peter dans dans le Jerry Springer show est juste excellente.

Peter, i miss dude :(.

Sinon pour ce que ça intéresse, une biographie de Peter Steele vient de sortir aux US, y a de fortes chances que je me l'achète ^^.

pute
IP:77.195.202.159
Invité
Posté le: 23/11/2014 à 16h23 - (31457)
Tout est dit. Que ce soit pour la kro que pour l'album. Que de souvenirs...

panzerfaust
IP:31.31.51.59
Invité
Posté le: 23/11/2014 à 19h54 - (31460)
un des 5 albums que je prendrais sur une île déserte ! Haunted putain quel titre. moi qui suis fan du disintegration des Cure, ces nappes de guitares qui noyent les grattes, j'adhère !

Jeff Hannimalman
IP:81.245.255.253
Invité
Posté le: 23/11/2014 à 19h59 - (31461)

C'est amusant, à lire les coms, je me demande en fait si l'album qui nous fait découvrir un groupe n'est en fait pas toujours (ou en tout cas dans 90% des cas) celui qu'on préférera dans la discographie.
Même si objectivement (ou subjectivement), il y a eu mieux avant ou aura mieux après...

Strat
Membre enregistré
Posté le: 23/11/2014 à 20h46 - (31463)
Encore une excellente kro de notre ami Forlorn !
Pour ma part j'ai découvert le groupe avec les clips présents sur la VHS Drilling the Vein de RR , comme quoi le label à quand même bien fais son boulot d'un certains côté !

Cet album reste une référence du genre, et bien entendu le titre My Gf est un tube comme bien des métalleux doivent le détester, mais qu'importe !

Encore merci pour cette très bonne kro qui comporte une tonne de référence en guise d'intro.


Bref, cet album est un véritable monument, que de souvenirs !




6trouille
IP:83.155.209.175
Invité
Posté le: 23/11/2014 à 21h19 - (31464)
Intéressante cette chro !!
Archi fan de ce disque (enfin, on va dire de la première moitié) je n'ai je crois jamais réussi à l'écouter en ENTIER sans décrocher avant la fin.

Oui, son seul défaut est sans doute sa longueur.

Mais les singles, les clips de l'époque, la prod, la voix, le charisme de Steele... ce festival de plaisir gothico-sensuel me rendent cet album vraiment précieux.
Comme beaucoup, j'ai commencé à écouter Peter à l'époque de Carnivore. Et sur October Rust on est vraiment loin de la fougue Thrash de cette époque là ! Sacré grand écart !
Et pourtant le truc dingue c'est que si on écoute le pont de "Male Supremacy" (avec le chant clair), TOUT Type O est déjà là, en germe ! Et on est alors seulement en 1985 !!!

chaosbc
IP:80.94.182.136
Invité
Posté le: 24/11/2014 à 09h16 - (31466)
Un superbe album devenu un classique désormais qui me rappelle tellement de souvenirs !
Dire que je n'ai pu voir le groupe que deux petites fois (Zenith première partie de Machine Head et Fields of Rock en Hollande).
J'envie ceux qui ont pu les voir à l'époque à l'Elysée Montmartre pour cette tournée October Rust.
Que dire sinon que nous regrettons tous "Genius Petrus" RIP


Ivan Grozny
Membre enregistré
Posté le: 25/11/2014 à 02h01 - (31469)
Très sympa cette chronique. Je n'ai jamais été un très grand fan de Type O Negative, aucun de leurs albums est devenu un disque de chevet. Reste que October Rust est avec Bloody Kisses un disque essentiel pour qui veut comprendre ce qu'il est passé dans le metal dans les années 90. Et puis, c'était top en concert !



Dragounet
Membre enregistré
Posté le: 26/11/2014 à 20h22 - (31473)
Super chronique!
On se laisse agréablement porter par la continuité de cet album.
"Les chroniques de l'époque ont fait état de l'étouffement des guitares, noyées sous les multiples couches de claviers" : je me souviens qu'Hard Force avait littéralement éludé la notation de l'album en n'y adjugeant qu'un point d'interrogation en lieu et place de leur icône de main, prétextant effectivement que les guitares étaient devenus quasiment impossibles à distinguer! Le chroniqueur avait un peu abusé sur ce coup-là, même s'il faut reconnaître que les nappes sont parfois imposantes. C'est justement ce son unique (dans leur discographie et dans la sphère metal) qui a fait de cet album une référence (un peu comme le Deeper Kind Of Slumber de Tiamat...vous l'imaginez sérieusement avec un synthé sous-mixé?).
Il rentre en tout cas dans mon top 3 du groupe, aux côtés de Bloody Kisses et de WWorld Coming Down.
Enfin, sur la date de l'Elysée pour cette tournée, nous n'avions pas eu droit à Moonspell (d'après mes souvenirs suite à un problème logistique) mais juste à Manhole.



forlorn
Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 12h45 - (31475)
@ hammerbattalion: Ça vaut le coup de retenter l'expérience. Mon point de vue a fluctué au fil des ans. October Rust est un album que j'ai vendu puis racheté.

@ Anus: Les 90s nous ont permis d'amasser un bon stock de VHS de 4h. Entre M6, Canal+ et parfois arte on avait de quoi faire.

@ Jeff Hannimalman & Yougo:
N'hésitez pas à faire un tour sur la kro de Bloody Kisses.

@ matthieullica: "October Rust, c'est avant tout une ambiance. Romantique, mélancolique, suave, onirique, sombre et classe." L'essence de l'album résumé en quelques mots (dont certains manquent à ma kro).
Tout à fait d'accord concernant KYPCK.

forlorn
Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 13h02 - (31476)
@ pute: Pas tout à fait. J'ai réussi à faire l'impasse sur les textes qui revêtaient une grande importance pour Peter Steele. Le géant vert tenait à ce qu'ils soient toujours fournis à la presse. Niveau chiffres de vente, October Rust n'a pas fait aussi bien que Bloody Kisses, mais il est passé disque d'or plus rapidement. La réserve d'anecdotes n'est pas non plus épuisée. Par ex: le fameux Love you to Death a été composé pour une ex de Peter Steele qui est aussi le premier rôle dans le clip.

@ Jeff Hannimalman: C'est indéniable.

forlorn
Membre enregistré
Posté le: 27/11/2014 à 13h18 - (31478)
@ Dragounet: C'est exact. La chronique de Henry Dumatray pour Hard Force était bonne, mais ce dernier n'avait pu se résoudre à utiliser le système de notation du mag, estimant l'album trop en marge. Par contre c'est Fred Burlet qui s'était faite allumer dans le courrier des lecteurs de Hard n' Heavy, en focalisant sur la bio et les anecdotes au détriment de l'analyse (un peu mon problème). Quant à Philippe Lageat, il avait placé October Rust en sélection de Hard Rock mag.

Concernant l'absence de Moonspell à l'Elysée Montmartre, c'est exact.
"Je crois qu'ils ont cassé leur camion ou leur bus en Allemagne. Ils sont bloqués là-bas et ne pourront pas être à Paris à temps pour tout à l'heure."
Josh Silver (Hard Rock mag n°20 février 1997).

RBD
Membre enregistré
Posté le: 05/04/2015 à 00h49 - (31634)
Quelle belle chronique ! J'ai découvert Type-O à cette période, et je garde une préférence pour ces albums plus variés, plus lyriques et moins austères que certains suivants qui m'ont dérouté. Plus qu'un disque, c'est un petit univers qui s'ouvrait à nouveau. Et c'est pourquoi la longueur d'"October Rust" ne m'a pas plus gêné que pour le précédent. Certains titres moins forts restent transcendés par une interprétation remarquable et une personnalité unique.



hammerbattalion
Membre enregistré
Posté le: 30/04/2015 à 22h56 - (31652)
forlorn@ oui, ben je suis en train de l'écouter sur Youtube, je crois que je vais dégainer le porte-monnaie!

Ajouter un commentaire

Pseudo :
Enregistrement Connexion






Niveau de modération : Commentaires non modérés par l'administration du site

Ce commentaire est soumis à la lecture et à l'approbation des modérateurs. S'il ne suit pas les règles suivantes : Pas de pub, pas de lien web, pas d'annonces de concerts, il ne sera pas retenu. Plus d'infos

Proposez News | VS Story | F.A.Q. | Contact | Signaler un Bug | VS Recrute | Mentions Légales | VS-webzine.com

eXTReMe Tracker