C'est en 1993 que PANTERA se décide à donner une suite à "Cowboys from hell : The videos" ouvrant ainsi ( et sans le savoir) un véritable boulevard bruitisto/comique à une flopée de groupes de metal qui reprendront joyeusement le fameux cocktail « vidéo » popularisé par les Texans: Déconne/musique qui bastonne.
Si "3 : Watch it go !" est certainement la vidéo la plus populaire de PANTERA (en tout cas la plus longue et la plus crade) "Vulgar Vidéo" est cependant celle qui définit l'esthétique visuelle du groupe, le combo étant en plus à cette époque "coincé" entre ceux qui sont certainement les deux meilleurs albums de leur discographie, "Vulgar Display of Power" et "Far Beyond Driven". Équilibrant avec un goût subtil les débilités de tous genres et les clips/lives de folie, cette vidéo est assurément la plus digeste de la trilogie, la plus dynamique et certainement la plus intéressante. En route donc vers ce must absolu de la Panthère Texane.
En résumé, et pour ceux qui n'étaient pas là à l'époque, PANTERA était à cette époque commercialement sur la pente ascendante, artistiquement à un pic de créativité incroyable et énergiquement à un tel niveau de testostérone que le "couillomètre" pointait dans le rouge et que même les plus dodus tremblaient devant la puissance de feu des bêtes sauvages.
Avec le recul, on se rend compte que "Cowboys From Hell : The vidéos" présentait le PANTERA des débuts, celui de la transition brutale entre "Metal Magic" et "Cowboys From Hell". C'est précisément à ce moment charnière que les boys ont compris qu'en préférant la sauvagerie au glam, ils avaient fait un choix plus que judicieux.
Encore plus direct que "Cowboys...", "Vulgar Display of Power" présentait quant à lui un PANTERA brutal et aventureux, fer de lance d'une nouvelle génération de groupes américains puissants, fiers et sans complexes. Sans sourciller ni baisser les yeux, PANTERA enquillait sur cet album une série de hits absolument ébouriffants proposant (au moins) 5 classiques du metal à la chaine... et à un rythme tout proprement hallucinant. Du coup, mis en confiance par cette inspiration musicale qui leur ouvre grand les bras, le groupe pousse les potards dans le rouge et propose donc plus d'alcool, plus de conneries, plus de clips et plus de metal... les moyens financiers aidant désormais à concrétiser toutes les ambitions artistiques et les bêtises les plus stupides.
Cependant, et contrairement à "3 : Watch it Go !", la camaraderie entre les musiciens est encore présente et particulièrement manifeste lorsqu'on voit par exemple Phil, Dime et quelques roads fabriquer des fausses feuilles de ganja géantes pour célébrer en live leur amour de l'herbe et de la Marie Jeanne. Que cela soit avec le Barbecue/concert avec SKID ROW, le faux film d'horreur où Phil se fait arracher le bras ou la séquence où les intégristes préviennent le groupe qu'il va "brûler en enfer !", PANTERA se montre entier, sincère, plein de cohésion et de cohérence... quitte à largement sortir du simple cadre musical. Les musiciens étaient alors très unis, cela ne fait pas l'ombre d'un doute.
J'ai souvent lu des fans se plaindre des débordements juvéniles du groupe et "refuser" d'adhérer à leur coté "beauf". Évidement, c'est une option possible, mais c'est un peu comme ceux qui aiment MEGADETH mais ne peuvent pas piffrer Mustaine... malheureusement l'un ne va pas sans l'autre.
Ici, même si le bon gout est souvent mis à rude épreuve, on est encore assez loin des extravagances de la vidéo qui suivra... l'épisode du furoncle restant évidement dans toutes les mémoires.
Bien sur, impossible de parler de cette vidéo sans parler du live du groupe à Moscow pour l’incroyable "Monster Of Rock" de 1991. Qui de ceux qui avaient vu ces images à l'époque ont oublié l'incroyable détonation de "Domination", la puissance de "Primal Concrete Sledge" et la grandeur de "Cowboys from Hell" ? Je me souviens qu'à l'époque, un pote avait commenté les images en disant : "Ils sont sur le toit du monde. Personne n'aurait pu, ce jour là, leur faire face. Ce sont les rois des rois."
Sans vouloir en rajouter aux louanges de mon camarade, entre la virtuosité barbare de Dime, la précision de Vince, la rigueur de Rex et le charisme de Phil comment résister ? Drivés par leur passion et leur joie d'être présent à un événement aussi grandiose, c'est finalement sans "chi chi" et avec avec leurs tripes qu'ils sont entrés dans la légende.
On sent bien d'ailleurs que le groupe se fout un peu de la qualité du son et/ou de l'image tant que la magie est présente. La super jam Skid Row/PANTERA/Ace Frehley sur "Cold Gin" montre clairement cet état d'esprit fan et terre à terre, Dimebag faisant dans un deuxième temps dédicacer son vieux poster de KISS par Space man... heureux comme un gosse qui rencontre son idole.
Possédant comme je le disais plus de temps et de moyens, PANTERA a pu mettre son équipe à l'honneur en leur offrant un temps de parole encore plus important que par le passé et pour tout dire assez inédit pour ce type de format à l'époque. En plus de tous les zozos que nous avions découvert lors de la première vidéo, on découvre ici le fameux Big Val, solide gaillard de 130 kilos, qui restera associé à la "sécurité" du groupe pour toutes les années qui leur resteront à partager ensemble. Visiblement proche de leur équipe, Vinnie Paul disait à l'époque que le groupe "prenait toujours soin de ses hommes et ne les laissait pas dormir dans des hôtels miteux quand le groupe se payait un quatre étoiles !". Difficile de dire si ce type de déclaration est vérace à 100%, mais les gars semblent quand même proches et tout dédié au spectacle qu'ils construisent ensemble concert après concert.
Toujours fidèles à leurs roads, fidèles à leurs idoles et aux copains qui partageaient la scène avec eux (Suicidal, Slayer, Judas Priest, Alice in Chains) PANTERA enfonçait le clou de sa musique et de sa personnalité, scellant ainsi et pour toujours le règne d'acier qu'aura eut le félin sur notre musique. Encore un must de la vidéo Metal.
Rédigé par : Pamalach | 1993 | Nb de lectures : 1757
Comme pour Metallica à Seattle dans le Live Shit, quand on voit les images de Moscou, on sent un groupe à son top. Ca pue la rage d'en découdre, ça transpire la passion et le débordement d'énergie. Avec en plus des morceaux 100% taillés pour le live. Domination est monstrueux. Sledge est animal.
J'ai d'ailleurs tjr préféré Vulgar et Cowboys même si j'ai trouvé mon compte dans chaque album de Pantera.
Et c'est bien clair que ces vidéos ont ouvert la voie. Toute une époque malheureusement révolue.
Excellente cro.
GabinEastwood Membre enregistré
Posté le: 15/06/2014 à 10h38 - (30995)
Une époque malheureusement révolue où le groupe était à son sommet. Des prestations live incroyable et des délires totalement assumées, le Wayne's world de la vhs metal !
ennemi juré IP:93.14.83.101 Invité
Posté le: 15/06/2014 à 11h35 - (30996)
Et ouai la bonne époque. Pantera prouve avec leur 3 videos qu'il restera un groupe unique, légendaire et le meilleur groupe live. Plein d'énergies, de folies, de délires, de talents, de charismes et de respects envers leurs fans...
Les meilleurs vidéo sur lesquelle j'ai pris des claques et m'ont marqué, sont ceux de Pantera (les 3), Metallica à Seattle Live et Sepultura Arise live in Barcelona.
Foulbz Membre enregistré
Posté le: 15/06/2014 à 13h34 - (30997)
Juste mythique !
Jeff Hannimalman IP:199.247.253.58 Invité
Posté le: 15/06/2014 à 18h37 - (30999)
@ ennemi juré
Tout pareil pour les vidéos.
Dommage qu'il n'y en ait pas eu une du Decade of agression, je crois que ça aurait été le top du top...
hammerbattalion Membre enregistré
Posté le: 16/06/2014 à 15h02 - (31003)
+ 1 Jeff Hannimalman.
Merci pour ta kro Pamalach, cette video était un incontournable de fin de soirée, je trouve quand même qu'il manque un concert en continu mais bon.
Et je rejoins ennemi juré (comme quoi), la Seattle de Metallica est le must du must!
ennemi juré IP:93.14.83.101 Invité
Posté le: 18/06/2014 à 10h57 - (31004)
Et oui hammerbattalion, dans le cadre de la musique, je te rejoins souvent et remarqué qu'on a souvent les même goûts. Mais quand il s'agit de news socialo-médiatique, là c'est une autre histoire. Allez sans rancune.
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En résumé, et pour ceux qui n'étaient pas là à l'époque, PANTERA était à cette époque commercialement sur la pente ascendante, artistiquement à un pic de créativité incroyable et énergiquement à un tel niveau de testostérone que le "couillomètre" pointait dans le rouge et que même les plus dodus tremblaient devant la puissance de feu des bêtes sauvages.
Avec le recul, on se rend compte que "Cowboys From Hell : The vidéos" présentait le PANTERA des débuts, celui de la transition brutale entre "Metal Magic" et "Cowboys From Hell". C'est précisément à ce moment charnière que les boys ont compris qu'en préférant la sauvagerie au glam, ils avaient fait un choix plus que judicieux.
Encore plus direct que "Cowboys...", "Vulgar Display of Power" présentait quant à lui un PANTERA brutal et aventureux, fer de lance d'une nouvelle génération de groupes américains puissants, fiers et sans complexes. Sans sourciller ni baisser les yeux, PANTERA enquillait sur cet album une série de hits absolument ébouriffants proposant (au moins) 5 classiques du metal à la chaine... et à un rythme tout proprement hallucinant. Du coup, mis en confiance par cette inspiration musicale qui leur ouvre grand les bras, le groupe pousse les potards dans le rouge et propose donc plus d'alcool, plus de conneries, plus de clips et plus de metal... les moyens financiers aidant désormais à concrétiser toutes les ambitions artistiques et les bêtises les plus stupides.
Cependant, et contrairement à "3 : Watch it Go !", la camaraderie entre les musiciens est encore présente et particulièrement manifeste lorsqu'on voit par exemple Phil, Dime et quelques roads fabriquer des fausses feuilles de ganja géantes pour célébrer en live leur amour de l'herbe et de la Marie Jeanne. Que cela soit avec le Barbecue/concert avec SKID ROW, le faux film d'horreur où Phil se fait arracher le bras ou la séquence où les intégristes préviennent le groupe qu'il va "brûler en enfer !", PANTERA se montre entier, sincère, plein de cohésion et de cohérence... quitte à largement sortir du simple cadre musical. Les musiciens étaient alors très unis, cela ne fait pas l'ombre d'un doute.
J'ai souvent lu des fans se plaindre des débordements juvéniles du groupe et "refuser" d'adhérer à leur coté "beauf". Évidement, c'est une option possible, mais c'est un peu comme ceux qui aiment MEGADETH mais ne peuvent pas piffrer Mustaine... malheureusement l'un ne va pas sans l'autre.
Ici, même si le bon gout est souvent mis à rude épreuve, on est encore assez loin des extravagances de la vidéo qui suivra... l'épisode du furoncle restant évidement dans toutes les mémoires.
Bien sur, impossible de parler de cette vidéo sans parler du live du groupe à Moscow pour l’incroyable "Monster Of Rock" de 1991. Qui de ceux qui avaient vu ces images à l'époque ont oublié l'incroyable détonation de "Domination", la puissance de "Primal Concrete Sledge" et la grandeur de "Cowboys from Hell" ? Je me souviens qu'à l'époque, un pote avait commenté les images en disant : "Ils sont sur le toit du monde. Personne n'aurait pu, ce jour là, leur faire face. Ce sont les rois des rois."
Sans vouloir en rajouter aux louanges de mon camarade, entre la virtuosité barbare de Dime, la précision de Vince, la rigueur de Rex et le charisme de Phil comment résister ? Drivés par leur passion et leur joie d'être présent à un événement aussi grandiose, c'est finalement sans "chi chi" et avec avec leurs tripes qu'ils sont entrés dans la légende.
On sent bien d'ailleurs que le groupe se fout un peu de la qualité du son et/ou de l'image tant que la magie est présente. La super jam Skid Row/PANTERA/Ace Frehley sur "Cold Gin" montre clairement cet état d'esprit fan et terre à terre, Dimebag faisant dans un deuxième temps dédicacer son vieux poster de KISS par Space man... heureux comme un gosse qui rencontre son idole.
Possédant comme je le disais plus de temps et de moyens, PANTERA a pu mettre son équipe à l'honneur en leur offrant un temps de parole encore plus important que par le passé et pour tout dire assez inédit pour ce type de format à l'époque. En plus de tous les zozos que nous avions découvert lors de la première vidéo, on découvre ici le fameux Big Val, solide gaillard de 130 kilos, qui restera associé à la "sécurité" du groupe pour toutes les années qui leur resteront à partager ensemble. Visiblement proche de leur équipe, Vinnie Paul disait à l'époque que le groupe "prenait toujours soin de ses hommes et ne les laissait pas dormir dans des hôtels miteux quand le groupe se payait un quatre étoiles !". Difficile de dire si ce type de déclaration est vérace à 100%, mais les gars semblent quand même proches et tout dédié au spectacle qu'ils construisent ensemble concert après concert.
Toujours fidèles à leurs roads, fidèles à leurs idoles et aux copains qui partageaient la scène avec eux (Suicidal, Slayer, Judas Priest, Alice in Chains) PANTERA enfonçait le clou de sa musique et de sa personnalité, scellant ainsi et pour toujours le règne d'acier qu'aura eut le félin sur notre musique. Encore un must de la vidéo Metal.
Rédigé par : Pamalach | 1993 | Nb de lectures : 1757