Toute introduction dans un nouveau genre se fait grâce à une certaine curiosité. En 1999, du haut de mes 17 ans, ma passion pour le metal était déjà bien entamée. L’époque des gros groupes était résolue depuis ma découverte de SLAYER, et mon entrée dans le monde l’extrême était sur le point de se faire. Internet n’était pas autant généralisé qu’aujourd’hui, les infos se recueillaient via les fanzines, ou bien évidement, par la presse écrite plus généraliste. Chaque magazine avait son petit encart traitant du metal extrême. On se souviendra de la rubrique de Monsieur Radegout dans Hard Rock Mag, et surtout, des hors séries spécial metal noir qui commençaient à fleurir à cette époque. Hard Rock Mag furent les premier (Metallian n’était pas encore connu de votre serviteur à l’époque) à sortir ces hors séries, accompagnés de sampler. Puis Hard’N’Heavy leur emboîta le pas avec des hors séries spécial black et death metal. Le genre de presse idéale pour débarquer dans un monde quasi inconnu, et très intéressant.
Intéressant pourquoi? Le black, surtout, avait une aura quasi mystique pour le néophyte que j’étais. Tous ces articles sur la scènes norvégienne et ses faits divers créaient un véritable mythe autour de ces groupes, et surtout donnaient une sulfureuse envie de franchir le pas avec la musique du malin. Comme à chaque découverte, on s’oriente plus naturellement sur les grands noms du style. EMPEROR, MAYHEM, et consort étaient en tête de gondole. Il y avait aussi DARKTHRONE, bien évidement. Le duo composé de Fenriz et de Nocturno Culto, bénéficiait, en plus des autres, d’un attrait particulier. Réputé pour ses albums plus « raw et true », le duo était présenté comme un groupe sans concession, jouant le metal le plus noir qu’il soit, et en emmerdant tout le monde. La formation originaire de Kolbotn en était déjà à 7 albums au compteur et s’apprêtait à nous pondre leur 8eme opus de la mort, « Ravishing Grimness », sur le label de Satyr « Moonfog ».
Après une commande téléphonique sur la VPC number one du moment, ADIPOCERE, et quelques jours d’attente, parvint enfin dans mes mains le fameux CD des norvégiens. Je ne savait trop à quoi m’attendre, n’ayant entendu qu’un seul morceau tiré de l’album traînant sur un sampler, mais je savais que ce qui allait passer entre mes esgourdes n’allait pas sonner comme ce que j’ai pu écouter par le passé. J’avais enfin en ma possession un de mes premiers albums de metal noir et ce disque me plongea direct dans la crasse du black metal. Les premières écoutes furent spéciales. Déjà, le son était…particulier. La production, bien raw, laissait transpiré le coté brut du duo et apportait une ambiance poisseuse idéale qui, de surcroît, collé parfaitement au style. Ensuite, m’attendant à une musique rapide, donc extrême, je me prends un gros mid-tempo bien péchu en guise d’entrée avec « Lifeless » et son intro au son des coups de fouets.
Grosse surprise, mais pas des plus déplaisantes, dévoilant une autre facette du metal noir par des compos lancinantes et rampantes dégageant une ambiance de mort idéale. Le chant de Nocturno Culto, chauffé au souffre, contribuait idéalement au rendu. Les riffs, tantôt hypnotisant, et mine de rien très rock’n’roll (« The Beast »), tantôt épique (« The Claw Of Time ») s’accouplait parfaitement avec le martèlement de Fenriz derrière ses fûts. DARKTHRONE offrait une vision vraiment raw, tout en étant écoutable, d’un black metal froid et vicieux. Un titre tel que « Accross The Vacuum » en était le parfait exemple, par sa rythmique simple, mais hypnotique, ses riffs tranchants et poisseux, et son atmosphère d’outre tombe. Une atmosphère qui s’installa au fur et à mesure que l’album avançait, en devenant de plus ne plus présente, et en aboutissant sur « Ravishing Grimness », mais subissant une perte de vitesse sur « To The Death (Under The King) » qui conclut l’album sur un titre proche d’un « Lifeless ».
Finalement, même si « Ravishing Grimness » n’était pas « l’album » de la discographie de DARKTHRONE (qui reste pour votre serviteur, après découvertes plus approfondies, « Panzerfaust »), il n’en demeurait pas moins un très bon album collant parfaitement à l’ambiance de son artwork, c'est-à-dire froid, sombre, et sauvage, et une bonne mise en jambe dans l’univers si particulier du metal noir.
mon préféré de Darkthrone, une demonstration de style
vincesnake Membre enregistré
Posté le: 13/10/2013 à 20h48 - (29994)
J'ai découvert Darkthrone à la sortie de cet album,surement grâce au même sampler que tu as citer dans ta kro,mais bizarrement je n'ai jamais eu l'occasion d'écouter ce disque en entier alors que je suis devenu depuis plutôt amateur du duo norvégien.
On a un parcours un peu similaire et Panzerfaust est aussi mon favoris,c'est marrant.
Dans ma wishlist du coup ! ;)
Nekro IP:90.45.33.27 Invité
Posté le: 14/10/2013 à 12h06 - (29999)
C'est pile poil l'album qui m'a fait laché Darkthrone, à la réécoute il est plutot excellent bien que sans surprise!
panzerfaust IP:83.77.74.52 Invité
Posté le: 14/10/2013 à 13h34 - (30000)
Découvert darkthrone avec total death, ce darkthrone fut pour moi une déception à sa sortie, trop propre et manquant de "hits". Dans les derniers albums pur black du groupe, je préfère largement Hate Them et Sardonic. Plaguwielder reste le plus faible. A la réécoute il se révèle finalement correct. Mention à The Claw of Time qui est très bon!
troglodyte Membre enregistré
Posté le: 16/11/2014 à 06h45 - (31438)
Je me retrouve totalement projeté dans le temps avec cette chro et m' identifie avec ton parcours musical (mags de l'époque, adipocere). Ce fut aussi mon premier darkthrone et il m a vraiment scotché avec des morceaux magistraux comme le titre éponyme et the claws of time.Les albums ultérieurs seront moins bons à mon avis!
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Intéressant pourquoi? Le black, surtout, avait une aura quasi mystique pour le néophyte que j’étais. Tous ces articles sur la scènes norvégienne et ses faits divers créaient un véritable mythe autour de ces groupes, et surtout donnaient une sulfureuse envie de franchir le pas avec la musique du malin. Comme à chaque découverte, on s’oriente plus naturellement sur les grands noms du style. EMPEROR, MAYHEM, et consort étaient en tête de gondole. Il y avait aussi DARKTHRONE, bien évidement. Le duo composé de Fenriz et de Nocturno Culto, bénéficiait, en plus des autres, d’un attrait particulier. Réputé pour ses albums plus « raw et true », le duo était présenté comme un groupe sans concession, jouant le metal le plus noir qu’il soit, et en emmerdant tout le monde. La formation originaire de Kolbotn en était déjà à 7 albums au compteur et s’apprêtait à nous pondre leur 8eme opus de la mort, « Ravishing Grimness », sur le label de Satyr « Moonfog ».
Après une commande téléphonique sur la VPC number one du moment, ADIPOCERE, et quelques jours d’attente, parvint enfin dans mes mains le fameux CD des norvégiens. Je ne savait trop à quoi m’attendre, n’ayant entendu qu’un seul morceau tiré de l’album traînant sur un sampler, mais je savais que ce qui allait passer entre mes esgourdes n’allait pas sonner comme ce que j’ai pu écouter par le passé. J’avais enfin en ma possession un de mes premiers albums de metal noir et ce disque me plongea direct dans la crasse du black metal. Les premières écoutes furent spéciales. Déjà, le son était…particulier. La production, bien raw, laissait transpiré le coté brut du duo et apportait une ambiance poisseuse idéale qui, de surcroît, collé parfaitement au style. Ensuite, m’attendant à une musique rapide, donc extrême, je me prends un gros mid-tempo bien péchu en guise d’entrée avec « Lifeless » et son intro au son des coups de fouets.
Grosse surprise, mais pas des plus déplaisantes, dévoilant une autre facette du metal noir par des compos lancinantes et rampantes dégageant une ambiance de mort idéale. Le chant de Nocturno Culto, chauffé au souffre, contribuait idéalement au rendu. Les riffs, tantôt hypnotisant, et mine de rien très rock’n’roll (« The Beast »), tantôt épique (« The Claw Of Time ») s’accouplait parfaitement avec le martèlement de Fenriz derrière ses fûts. DARKTHRONE offrait une vision vraiment raw, tout en étant écoutable, d’un black metal froid et vicieux. Un titre tel que « Accross The Vacuum » en était le parfait exemple, par sa rythmique simple, mais hypnotique, ses riffs tranchants et poisseux, et son atmosphère d’outre tombe. Une atmosphère qui s’installa au fur et à mesure que l’album avançait, en devenant de plus ne plus présente, et en aboutissant sur « Ravishing Grimness », mais subissant une perte de vitesse sur « To The Death (Under The King) » qui conclut l’album sur un titre proche d’un « Lifeless ».
Finalement, même si « Ravishing Grimness » n’était pas « l’album » de la discographie de DARKTHRONE (qui reste pour votre serviteur, après découvertes plus approfondies, « Panzerfaust »), il n’en demeurait pas moins un très bon album collant parfaitement à l’ambiance de son artwork, c'est-à-dire froid, sombre, et sauvage, et une bonne mise en jambe dans l’univers si particulier du metal noir.
Rédigé par : Velvet Kevorkian | 1999 | Nb de lectures : 2499