SLAYER - Diabolus In Musica (American) - 22/09/2012 @ 20h39
On est en 1998. Le néo metal cartonne partout, c’est LE truc à la mode, on en bouffe à toutes les sauces, dans tous les mag’, tout le temps. Votre serviteur, âgé de 16 ans lors des faits, est un peu comme tout le monde lorsque qu’il est newbie dans un style, il écoute ce qui est le plus accessible et surtout ce qu’on retrouve en tête de gondole des médias papier de l’époque. Le magazine HARD FORCE était assez balèze à ce niveau-là. Tout en restant une très bonne revue sur l’actualité metal, ils avaient un peu la fâcheuse tendance à mettre et remettre un peu toujours les mêmes groupes en une de leur canard. Alors autant vous le dire, j’en ai bouffé du KORN, du DEFTONES (mais ça je regrette pas), du COAL CHAMBER et consort, tous ces nouveaux phénomènes métal à l’époque qui trustaient les unes de pas mal de mag’. Mais aussi, grâce à HARD FORCE, ses oreilles ont aussi goûté pour la première fois à un métal plus « couillu », avec les MACHINE HEAD, SEPULTURA, PANTERA et SLAYER.

SLAYER. Ce groupe qui m’intriguait tellement, suite aux nombreuses interviews lues à l’époque. Du haut de mes 16 piges, je restais impressionné par leurs têtes de pas contents qu’ils se trimballaient, surtout môsieurs Kerry King (dont je pensais, au tout début, qu’il était le chanteur du groupe… humf). Mais il n’y avait pas que ça. Toute leur imagerie était là pour susciter en moi de la curiosité et plonger enfin dans le metal « méchant ». Un metal « bourrin », qui envoyait le steak quoi. La guerre, les serial killers ou satan en personne, ça intriguait, ça fascinait, ça donnait envie de jeter une oreille histoire de voir quoi, de titiller l’interdit…

Mais par quoi commencer ? SLAYER avaient déjà six albums derrière eux, dont certains à la réputation cultissime, alors quoi ? Un live ? Leur premier album ? Devant tant de désarroi, je m’étais arraché les cheveux pour savoir quel était le bon choix à faire ! Et oui, un CD à l’époque on ne s’en achetait pas 30 dans le mois, on devait VRAIMENT bien choisir. Et là, miracle. C’est SLAYER, du moins Kerry King, qui m’orientera sur mon choix. En effet, lors d’une nouvelle interview du lascar pour la sortie de leur nouvel album, le journaliste lui posera cette question :
- Quel album conseillerais-tu à un nouveau fan de SLAYER pour commencer ?
Ce que le chauve à clous lui répondit :
- Je lui conseillerais le dernier album en date, et d’écouter la discographie du groupe de façon décroissante.
OK ! Voici ma réponse ! merci mister King. Et il était pas con le père Kerry, il avait un nouvel opus sous le bras qui sortait tout juste du four alors fallait bien en faire la promo hein. Le lendemain, je ressortais du Madison Nugget de Place d’Italie avec mon exemplaire de « Diabolus In Musica », payé 100 francs à l’époque, précieusement rangé dans mon sac à dos. Je frétillais d’impatience à l’idée d’écouter le soir même l’objet du délit (imaginez-moi en train de me frotter les mains avec un sourire maléfique).

Me voici donc en possession de mon premier album de SLAYER. Un disque rempli de lyrics traitant du malin, de la guerre, de tueurs en serie et de plein d’autres trucs vilains, hin hin hin. J’espérais que mes poils pousseraient après tout ça. Je fis alors ce que qu’on faisait à chaque achat de l’époque (et y en avait pas des masses je vous l’ai dit) : scruter le livret méticuleusement, l’artwork, les paroles (que je ne pigeais pas) et tout le bazar, d’une façon quasi religieuse. Mais le plus important était ce qui allait arriver lorsque j’insérerais la rondelle frappée du logo American dans ma chaîne hi-fi (suspens)…

Là, la baffe. Aussi grosse qu’un tarte infligé par une main de Portugais. Premier constat : la musique de SLAYER est lourde, pas dans le sens « lourdingue » du terme bien entendu, mais d’une lourdeur digne d’une chape de plomb. Ce qui m’étonna beaucoup à l’époque étant donné que tout ce que j’avais pu lire à leur sujet laisser entendre que SLAYER jouait une musique ultra speed et violente. Pour la violence, bon OK on pouvait leur faire confiance, elle était bien là, mais d’une façon à laquelle je ne m’attendais pas. « Diabolus In Musica » était un album nouveau, pas uniquement dans le fait d’être un nouvel opus dans la carrière du groupe, non, nouveau aussi par son approche différente du thrash des Ricains. Pour un novice comme moi, ça ne m’a pas sauté aux oreilles immédiatement bien évidemment, mais avec l’expérience et la découverte du reste de la discographie du groupe un peu plus tard, tout devenait plus clair. Cet album était une nouvelle étape pour SLAYER. Le groupe s’essayait à incorporer un nouveau style à son jeu d’une façon plus lourde et dérangeante. Ce qui fit grincer des dents les die-hard de l’époque (et encore maintenant).

SLAYER proposait là un album résolument violent, comme d’habitude, mais plus axé sur les ambiances malsaines et vicieuses accompagnant les textes qu’Araya déclamait. Le mid-tempo est maître-mot sur cet album, même si pas mal de passages speed ont des places de choix, il faut bien reconnaître. Pour du SLAYER ça ne court pas bien vite (m’enfin, t’écoutes « Bitter Peace », morceau d’ouverture, t’as tout compris), mais c’est là toute la richesse de ce disque. Les ambiances sont bien plus perceptibles, les rythmiques lourdes comme un temps orageux annonçant le début d’une apocalypse bien méritée, et les riffs violents et vicelard comme jamais. Le son est nickel, impactant, fort et percutant, laissant apparaître chaque instru’ à sa juste valeur (on y entend même parfaitement la basse d’Araya !).

Des titres tels que « Death’s Head », « Staind Of Mind », « Love To Hate », « Screaming From The Sky », « Wicked » démontre bien ce que SLAYER a voulu faire passer comme message avec ce disque. Un SLAYER souhaitant aller de l’avant, histoire d’évoluer un peu, et de redécouvrir le groupe. Accompagné par les riffs de la paire Hanneman/King, qui proposaient là un jeu plus particulier pour du SLAYER, le boucan causé par Bostaph est plus que percutant et installe, lui aussi, ce qu’il faut pour faire ressortir une certaine tension. Le groupe s’était essayé à une autre approche de sa musique, incorporant certains effets et styles pas dégueux et plutôt bien pensés. Tiens, le phrasé « limite » rapé d’Araya sur « Love To Hate » en est un pur exemple. Ce titre a dû filer le cancer à pas mal de fans, il n’en reste pas moins un des meilleurs titres de l’album. On y retrouve même un certain côté urbain, rappelant fortement BIOHAZARD. SLAYER faisait toujours du SLAYER, mais en V.2 pourrait-on dire. Cette approche résolument moderne a entraîné bon nombre de réactions au sein de sa fan-base : vendu, surfant sur la vague néo, j’en passe et des meilleurs… ce qui est complètement faux si on se donne la peine d’écouter « Diabolus In Musica » plus attentivement. On ressentait vraiment une envie d’évoluer avec ce disque. SLAYER a voulu faire un album plus dense et riche et ne pas céder à la faciliter en reprenant une énième la fois la même recette qui a fait leur succès. Beaucoup de fans ont détesté leur démarche, et pourtant, il constituait un cap majeur quant à l’évolution de leur thrash.

SLAYER souhaitait évoluer, musicalement parlant mais aussi visuellement (changement de logo, de typo). Le groupe proposait là une nouvelle facette du groupe, très intéressante et non moins dénuée d’agressivité. Et pour un newbie dopé au son « lourd » de l’époque c’était parfait. La musique de SLAYER m’a apporté toute la dose d’agressivité que je recherchais. Un petit pas dans le sentier « extrême » du metal qui allait me conduire sur des routes plus gadoueuses par la suite.

Le disque ne connut pas un succès majeur, car trop éloigné du « vrai » SLAYER. Les fans ne lui ont pas donné sa véritable chance, ou se sont trop braqués, cachés derrière leurs œillères. Pourtant, lors de la tournée qui suivit, avec SEPULTURA et SYSTEME OF A DOWN en première partie, le Zenith de Paris en prit plein la gueule. Les titres issus de « Diabolus In Musica » bourraient sur scène et ne dénotaient pas tant que ça du reste de la set-list. Ce fut encore une grosse claque de Portos que je pris en live, étant donné qu’il s’agissait là de mon tout premier concert metal. Et avec du SLAYER, ça fait mal.




Rédigé par : Velvet Kevorkian | 1998 | Nb de lectures : 3074


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Commentaire
vincesnake
Membre enregistré
Posté le: 22/09/2012 à 22h56 - (28094)
Bravo, tu as tout dit dans cette kro très nostalique !

En éffet, une sacrée bonne évolution parfaitement encrée dans son époque.
L'album était un peu déroutant au début, surtout quand on connaissait les albums précèdents, mais il se révèle bien monstrueux au final.

Ce qui m'a le plus marqué, c'est les parties de Paul Bostaph. Elles résonnent encore dans ma tête !



hammerbattalion
Membre enregistré
Posté le: 22/09/2012 à 23h13 - (28095)
Excellente kro, j'attendais plus Vincesnake là-dessus. Effectivement, j'ai été dérouté, déçu par cet album, mais pas pour les raisons évoquées, je le trouvais bien trop forcé, téléphoné. Je l'écoute depuis peu en fait (il avait pris la poussière dès sa sortie en 98, deux, trois écoutes peut-être), je le place maintenant plus haut qu'un Divine Intervention ou Hell Awaits.

Et CE concert bourrin du Zenith, on se prenait des coups de latte même dans les derniers rangs, puis la mini émeute sur la parking dispersée par les compagnies d'intervention. Houaaaa!!!





Blind
Membre enregistré
Posté le: 23/09/2012 à 00h30 - (28099)
Comme l'auteur de la chronique, excellente au passage, j'ai découvert "Diabolus in Musica" alors que j'étais en pleine période néo metal. Bien sûr je connaissais Slayer de nom et j'avais un très vague souvenir d'avoir écouté un jour "Divine Intervention" (on se souvient toujours de "Dittohead" même si on ne l'a entendu que deux ou trois fois) mais bon Slayer faisait partie de ces groupes extrêmes auxquels mon frère, qui a été au départ pour beaucoup dans mon éducation metallique (néanmoins j'ai parcouru les routes du metal extrême tout seul comme un grand), n'a jamais voulu se frotter (il a possédé quelques années DI avant de le revendre sans ne l'avoir jamais vraiment écouté finalement). Bref je crois que "Diabolus in Musica" fut le troisième album de Slayer après "Undisputed Attitude" trouvé d'occase à Hit Import et "God Hates Us All" acheté à pas cher sur Cdiscount. Et j'ai le souvenir d'avoir aimé cet album dès le départ, je ne connaissais pas encore "Reign in Blood" bien sûr mais même quand j'ai acheté ce dernier je n'ai pas changé d'avis sur Diabolus. Je me le passe toujours plus ou moins régulièrement, pas toujours en entier ces derniers temps mais mes titres préférés tournent assez souvent (notamment les trois premiers et l'excellente "Point", dommage d'ailleurs qu'il n'y ait aucun mot sur ce titre dans la chro) et demeurent toujours aussi jouissifs.



Dittohead
IP:90.32.254.39
Invité
Posté le: 23/09/2012 à 08h27 - (28100)
Une énorme déception à l'époque. L'album en soit sonne plutôt bien, mais j'en attendai autre chose, déjà qu'il n'y avait quasiment plus de groupes de Thrash, alors là...
Et puis l'attente de 4 ans entre Divine et celui-ci, faisait que j'en attendais beaucoup. Je l'écoute parfois mais malgré quelques morceaux, l'ensemble passe mal (Stain of Mind une horreur!)Mais encore une fois en faisant abstraction du fait que c'est Slayer, l'album est plutôt bien foutu.

Floyderz
Membre enregistré
Posté le: 23/09/2012 à 08h36 - (28101)
Je fais plutôt parti de la génération qui a grandi avec la furie de seasons in the abyss et surtout Decade of Agression. Au bahut en 91/92, c'était la folie dans la communauté des chevelus!
Alors Diabolus m'a quand même bien surpris et même si Bitter Peace m'a de suite emballé, le reste a nécessité plus "d'acclimatation" si je puis dire...Puis au final je lui ai trouvé des qualités mais j'avoue ne pas beaucoup l'écouter. Je lui préfère God hate Us all qui reste pour moi le dernier bon Slayer (je sais, on est pas nombreux à le penser!)

Ayin
IP:81.249.3.58
Invité
Posté le: 23/09/2012 à 09h14 - (28104)
J adore tout simplement cet album moi. Je le trouve en accord avec son temps, sans etre vraiment opportuniste, ils suffisaisaient de rester sur leur créneau pour ça.

Bitter Peace et point sont deux tueries ... Et les morceaux plus lourd type Screaming from the Sky et In The name of god me donnent des frissons a chaque fois. Et le controversé Stain Of Mind, je trouve l idée du morceau et les riffs plutôt pensé.

kairos
IP:90.19.142.137
Invité
Posté le: 23/09/2012 à 10h14 - (28107)
je l'ai découvert à sa sortie alors que je ne connaissait de slayer que le decade of agression. j'ai bien accroché à sa sortie, il m'a fait mal aux cervicales ce putain d'album. En plus, quelle ambiance malsaine et furieuse.
Enfin bien sur cela ne vaut que pour la moitié des titres. Les morceaux les plus bourrins sont excellent, parmis les meilleurs du groupe, mais les morceaux mid-tempo sont lourdauds et pas très réussis. 1 titre sur 2 quoi!
Aujourd'hui, je le trouve moins réussi qu'au moment de sa sortie

belle prise de risque à l'époque ceci-dit, dommage que le résultat soit un peu bancal.

kairos
IP:90.19.142.137
Invité
Posté le: 23/09/2012 à 10h16 - (28108)
ceci dit, album bien supérieur à christ illusion et world painted blood.

evil
Membre enregistré
Posté le: 23/09/2012 à 11h07 - (28115)
Un des meilleurs Slayer pour moi, très très bon album ! L'ambiance est rarement égalée sur d'autres albums, dommage que le groupe a suivi la mode et les avis d'intégristes du groupe. Bien plus varié et intéressant que ce qui est sorti après. Ceux qui sont sortis après sont tout simplement moins bons pour moi. Album que j'écoute encore régulièrement, il est parfait dans la voiture, pour des ballades diaboliques.







Nekobibu
Membre enregistré
Posté le: 23/09/2012 à 11h56 - (28121)
Tout comme Floyderz, je fais partie de la génération "Decade of Aggression" qui couronnait de façon magistrale les meilleures années du groupe. La suite ne m'a jamais autant emballé, et si je ne nie pas que Diabolus In Musica possède des qualités, j'ai quand même du mal à accrocher...

turlusiphon
IP:86.202.88.70
Invité
Posté le: 23/09/2012 à 15h01 - (28131)
Un des seuls albums de Slayer à côté duquel je suis toujours passé sans m'arrêter mais ta chronique me donne envie de lui donner sa chance. Après tout, j'ai fini par aimer Virtual XI...

Velvet Kevorkian
Membre enregistré
Posté le: 23/09/2012 à 18h43 - (28132)
@Floyderz: "Je lui préfère God hate Us all qui reste pour moi le dernier bon Slayer (je sais, on est pas nombreux à le penser!)" et pourtant c'est si vrai. En revenant à des titres plus standard pour du Slayer, le groupe à perdu toute l'innovation qu'il avait entrepris sur Diabolus et God Hate Us All.

Floyderz
Membre enregistré
Posté le: 23/09/2012 à 19h49 - (28134)
@Velvet Kevorkian: merci, je me sens moins seul! Ni Christ illusions et encore moins World painted blood ne m'ont convaincu. Revenus effectivement à des tempos rapides et des morceaux plus typés thrash, ils manquent cruellement d'inspiration et de riffs dignes des grandes heures. Alors que franchement, God hate us all sent la haine à plein nez. New Faith, Disciple ou God send death sont l'aboutissement de morceau comme bitter Peace qui ont renouvelé le genre Slayer.

Blodhorn
Membre enregistré
Posté le: 23/09/2012 à 21h54 - (28139)
Mon album préféré de Slayer! La voix est travaillée, les ambiances heavy et les accélérations sont présentes et niveau batterie, c'est juste jouissif.
Après on aura droit à un God hates us all sympa et s'en sera fini de slayer pour moi... à ce jour...



Morbid Tankard
Membre enregistré
Posté le: 23/09/2012 à 22h08 - (28140)
Moi qui suis tombé fan de SLAYER au milieu des années 80, j'ai vraiment tiré une sale tronche sur ce disque que je n'ai jamais aimé. J'ai trouvé la démarche très opportuniste...
Excellente chronique, cela dit en passant.



HeavenNorHell
Membre enregistré
Posté le: 24/09/2012 à 14h24 - (28150)
+1 Morbid Tankard...
Je fais aussi partie de la génération 80 qui a découvert Slayer avec Show No Mercy et plus tard, l'album ultime de SLAYER qui reste à mon avis inégalé à savoir "Reign in Blood".
Pour moi c'est le chef d'oeuvre.
Apparemment, SLAYER, c'est surtout une question de génération.

Cette chro m'a donné également envie de réécouter tout de même DIM car je les avais vu en live à Nancy à cette époque et sur scène c'était divin.

Mais à vrai, en le réécoutant aujourd'hui...bin Bof... J'y rejetterais une oreille dans 10 ans.

GabinEastwood
Membre enregistré
Posté le: 25/09/2012 à 11h02 - (28153)
Excellente chronique Velvet, je me suis un peu reconnu en lisant ta chronique, le Hard Force, le Madison Nugget de la place d'italie que je fréquentais pas mal à l'époque ...

je me suis remis l'album hier soir mais malheureusement je n'y arrive toujours pas, des bonnes idées mais la sauce ne prend pas, je pense qu'il va reprendre sa place dans ma cd-thèque et ne plus en bouger pour un moment.



RBD
Membre enregistré
Posté le: 06/11/2012 à 23h45 - (28351)
Mon avis n'a jamais évolué depuis l'époque. Ce n'est pas du tout un album horrible, c'est clairement celui pour lequel Slayer a pris le plus de risques (et encore on a évité les expérimentations Indus, si je me souviens bien des interviews). Les intentions de ralentissement étaient déjà annoncées par "Gemini" clôturant l'album de reprises, du reste.
Malheureusement, je trouve l'ensemble un peu fade, même si tout passe. Je n'arrive pas à y trouver cette espèce de nouvelle dimension noire qui transcenderait le résultat et je préfère les suivants.




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