Grave, les AC/DC du death-metal, on sait à l’avance ce qu’on va écouter mais on en redemande car c’est toujours aussi bon.

21 octobre 2002, 6 ans après "Hating Life" (leur dernière offrande) le groupe revient après un break salvateur. Ce jour marque également la disparition de François Soubeyran des Frères Jacques, 35.000 intermittents du spectacle défilent dans les rues du pays et au niveau des ventes de disques on atteint des sommets puisqu’on trouve aux 3 premières places : Las Ketchup (sans la mayo), "Marie" de notre Johnny national et Nicoletta retrouve les charts grâce à "La musique", massacrée par les « Star » académiciens (quand on pense que l’émission revient sur la TNT… mais je m’éloigne du sujet).

"Back From the Grave" est le 5ème album du groupe, précurseur avec Entombed, Dismember et consorts, de la scène death suédoise.
Après "Soulless" et "Hating Life" relativement moyens, et marqués surtout par un passage en trio puis en duo, cette longue pause s’avérait nécessaire.

On retrouve un Ola Lindgren gonflé à bloc autour d’un « nouveau » line-up qui voit Jensa Paulsson être toujours derrière ses fûts (pour la dernière fois cependant), Jonas Torndal à la guitare faisant son grand retour 11 ans après sa participation sur "Into The Grave" (où il tenait la basse), Fredrik Isaksson à la basse étant en fait le seul nouveau membre sur ce disque.

L’album en lui-même marque les esprits par sa production plus puissante que par le passé, et le côté plus maîtrisé des morceaux (bon ça n’est pas de la technicité à outrance genre Nile, ça fait remuer la tête et les cervicales et c’est largement suffisant).

L’autre surprise du disque est le fait qu’il soit totalement en mid-tempo, pas d’accélérations brutales, non le disque garde un train de sénateur très heavy, marqué juste par des passages de doubles mais toujours bien lourds.

Riff bien exécutés, voix du sieur Lindgren bien plus puissante que par le passé, la galette s’écoute sans déplaisir même si on aimerait par moments que ça pousse un peu sur le champignon car à force la lassitude gagne un peu du fait d’une certaine linéarité entre les titres.

"Rise" et "Behold the Flames" se démarquent cependant grâce à des refrains et des riffs bien sentis. Au total 9 titres + une intro pour un total de 43 minutes du disque le plus heavy de toute leur carrière, et qui montre un retour très prometteur.

Cependant il ne faut pas blâmer le groupe, comme tout come-back il faut un album de transition et de redémarrage avant de retrouver de sa superbe, ce que feront les Suédois avec "Fiendish Regression" et surtout avec le fabuleux "As Rapture Comes" qui marquera les esprits par sa puissance incroyable.

Thorn to Pieces !


Rédigé par : GabinEastwood | 2002 | Nb de lectures : 2608