D.R.I. - Dirty Rotten LP (Dirty Rotten) - 15/09/2012 @ 20h41
Déjà plus de vingt ans que les premiers riffs de D.R.I ont jailli de la guitare de Spike Cassidy. Difficile d’imaginer que tant d’années se sont écoulées depuis l’enregistrement du « Dirty Rotten EP ». Oui, j’ai bien écrit EP, car à l’origine ce disque, autoproduit par le groupe, est sorti dans une version 7''EP limitée à 1000 copies, qui doit maintenant valoir une petite fortune pour les veinards qui ont eu la chance de mettre la main dessus. Ce n’est qu’en 1983 que le petit EP deviendra grand et qu’il entrera dans la légende.
C’est dans la demeure texane de la famille Brecht que le groupe voit le jour en 1982. Ils savent à peine jouer, répètent plusieurs fois par semaine et c’est un joyeux bordel cacophonique qui accueille, à chaque fois, ce pauvre monsieur Brecht à son domicile, après une dure journée de labeur. Il fout régulièrement les membres du groupe à la porte et a tôt fait de les baptiser « les sales imbéciles pourris » qui deviendra le nom effectif du groupe. En retour, le malheureux chef de famille sera affublé du surnom de « madman » et l’une de ses gueulantes sera même enregistrée pour introduire un titre qui lui sera dédié sur le second album du groupe « Dealin’ with it ».
C’est seulement après quatre mois d’existence que le présent joyau est enregistré. Vingt-deux titres en 18 minutes, inutile de vous dire que D.R.I. est immédiatement propulsé à la place du groupe le plus rapide du monde. La recette de D.R.I. se compose, à l’époque, d’un cocktail aux suaves relents de nitroglycérine : des grosses influences punk hardcore, des riffs hyper incisifs et le chant écorché supersonique de Kurt Brecht. Les structures des chansons sont d’une simplicité enfantine et se limitent à de basiques duels couplet/refrain. L’adjectif enfantin n’est pas un vain mot dans le cas présent car les D.R.I. sont de sales gamins qui ne respectent rien, ni personne. Leur rage musicale n’est dictée que par un esprit de perpétuelle rébellion, hérité du mouvement punk « My fate to hate », « Money stinks », « Capitalist suck ». Il est clair que la lecture des textes de ce premier D.R.I. évoque plutôt la crise d’adolescence que la prise de position. Pourtant ce disque qui est celui de toute une époque, aura un véritable effet boule de neige, il verra l’avalanche des groupes à initiales et la naissance d’un puissant courant speedcore
Véritable précurseur du mouvement crossover, le « dirty rotten LP » marquera son époque et concrétisera la puissance de son impact avec « Dealin with it ». Vingt-deux ans après, ce disque a miraculeusement bien vieilli. La production bancale, les musicos pas vraiment en place et les enchaînements approximatifs en font tout le charme. Un véritable cri rageur qui n’a rien perdu de son authenticité.
Cultissime…
Ce CD existe désormais en version re-masterisé (quelle idée !!!) avec pas mal de bonus dont le fameux 7''EP « Violent pacification ».


Rédigé par : Tonton | 1983 | Nb de lectures : 3281


Auteur
Commentaire
HeavenNorHell
IP:90.6.33.141
Invité
Posté le: 16/09/2012 à 08h56 - (28059)
Pffff le coup de vieux !!!

Morbid Tankard
Membre enregistré
Posté le: 16/09/2012 à 10h21 - (28067)
Album fabuleux, groupe fabuleux, concerts fabuleux. Et ils sont toujours en activité et pour le meilleur !!



Mémétatalilicaca
IP:194.3.222.253
Invité
Posté le: 01/07/2014 à 11h13 - (31011)
Vu avec des larmes aux yeux au hellfest en 2011, tellement ça faisait lontemps que je les attendais. Mais petite déception : il n'ont pas joué Violent Pacification

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