Vous êtes vous jamais posé la question de savoir comment un groupe de glam médiocre comme l’était PANTERA à ses débuts a, du jour au lendemain, troqué ses foulards, ses mises en plis et ses paillettes pour les gros riffs burnés qu’on leur connaissait ? Hé bien, la réponse se trouve peut-être dans le groupe dont je m’apprête à vous parler. J’insiste sur le fait que je ne vais exposer que certains faits de la carrière d’EXHORDER et certaines coïncidences troublantes qui vous titilleront peut-être autant que moi.
Pour attaquer cette chronique du premier album d’EXHORDER il faut, tout d’abord, remonter en 1985 année de formation du groupe. Dès 1986 EXHORDER enregistre sa première démo « Get rude demo » et, déjà à cette époque, on retrouve aux rangs du line-up trois des membres qui joueront sur « Slaughter in the vatican » quatre ans plus tard. En 1988, le groupe revient à la charge avec une seconde maquette « Slaughter in the vatican demo » qui lui permettra de décrocher un contrat avec Roadrunner qui connaît à cette époque son moment de grâce en signant des groupes légendaires. Sur cette maquette figure déjà tous les titres de l’album dont il est ici question et dans un style musical identique. En 1988 EXHORDER joue déjà un gros power thrash US très couillu dans son accroche, avec un chant bien agressif exactement dans la lignée du « Cowboy from hell » de PANTERA qui sortira deux ans après cette démo. Enfin moi je dis ça… c’est juste pour bien vous situer l’année…
Derrière la pochette et le titre de l’album plutôt provocateur qui évoquent le fameux « Hang the pope » de NUCLEAR ASSAULT, se cache une vraie bombe indispensable à tous fans de thrash qui se respectent, avec une véritable quintessence de riffs catchy qui vous prennent aux tripes sans vous ménager.
« Slaughter in the vatican » bénéficiera d’une production dans la Mèque des studios du moment aux USA : le mythique Morrisound recording, sous la houlette du non moins célèbre Scott Burns. Il en résulte une production comme on pourrait s’y attendre : massive et puissante à la fois. Et si je vous dis qu’en plus le meilleur reste à venir avec le deuxième et dernier album (dont je vais me charger dans les jours qui viennent) je suis certain de tenir en haleine les fans de thrash à la PANTERA ou peut-être devrais-je dire à la EXHORDER…

Ce CD ainsi que le suivant ont été réunis et réédités il y a peu par Roadrunner, dans le cadre de l’exhumation des vieilleries du label.


Rédigé par : Tonton | 1990 | Nb de lectures : 3310