DEICIDE - Once Upon the Cross (Roadrunner) - 09/06/2007 @ 23h37
En 1995 et après deux albums assez réussis (« Deicide » en 1990 et « Legion » en 1992) Deicide enfonce le clou de la manière la plus brutale qui soit avec le légendaire « Once upon the cross ».
Il faut dire que cet album avait tout pour attirer l’attention à l’époque.

En effet le groupe sait (volontairement ou pas ?) faire parler de lui. A leurs débuts, et en bon émules de WASP( ^^ ), les Américains avaient l’habitude de balancer des morceaux de bidoches au public (mais ils auront le bon goût de ne pas, comme Blackie Lawless, envoyer de la viande avariée) .
Ce goût prononcé pour la gaudriole leur attirera les amitiés des associations de protection des animaux.

Les paroles anti-cléricales au possible et la croix renversée sur le front de Benton leur attireront les félicitations de nombreuses associations religieuses (ainsi que des menaces de mort). Mais apparemment peu impressionnés par les tentatives d’intimidations des extrémistes religieux de tout poil, le groupe en rajoute une couche avec la pochette de l’album. Désireux de monter au départ une pochette particulièrement gore (disponible dans le livret) les diablotins verront bien entendu les foudres de la censure s’abattre sur eux. Ils proposeront donc une version « édulcorée » de la pochette (à mon goût beaucoup plus réussie car beaucoup plus suggestive) qui deviendra un des artworks les plus célèbre du Death Metal. Adressez-vous à n’importe ayant écouté du métal dans ses années-là, et il vous confirmera se rappeler du Suaire de Glen & co.

Nos sympathiques Death Metalleux ne jouent cependant pas que sur l’image.

Les premiers concert du groupe attirent des ravagés notoires et les premiers shows partent souvent en free style.
Par exemple, j’ai vu en live un fan chanter avec fureur l’intégralité des lyrics de Deicide en restant dos à la scène ( ?!). A ses côtés se trouvait un autre fan qui hurlait SANS DISCONTINUER ces mots étranges « I’ll be your name » en se dandinant comme une drag queen sous acide (re ?!). La maxime de Morbid Angel « Extreme music for extreme people » recouvrait alors tout son sens…

Le groupe jouit aussi d’une bonne réputation de « connards » auprès de certains tenanciers de salles de concerts.
Bref, Deicide ne se fait pas que des amis. Mais à force de récolter la haine de la terre entière, Deicide récoltera l’amour (eh ouais il en faut un peu quand même) de milliers de Metal freaks de par le monde. Au niveau de la musique, nos chevelus mettent tout le monde d’accord.

L’album est une véritable usine à « tube ». Pas un rebus sur ce brûlot. Les titres s’enchaînent sans breaks et le groupe en plus d’une originalité évidente fait preuve d’une technique assez redoutable. La paire de guitaristes (les inénarrables frères Hoffmann) possèdent une réelle personnalité dans leur son et envoient solos techniques et rythmiques infernales avec une déconcertante facilité.

Le batteur Steve Asheim n’est pas en reste en nous balançant quelques petits blasts de derrière les fagots (la partie de batterie sur « Confessionnal raped » est redoutable). Et bien sur Tonton Benton, qui de sa voix démoniaque, effraie bon nombre de métalleux avertis ^^.

Le bougre vocifère des paroles d’une violence rare (« Kill the Christians » étant le summum dans le style) et déclare la guerre à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un chrétien.

Si maintenant Deicide apparaît sage à côté de certains groupes de la scène scandinave, en 95 on se posait bien des questions sur le groupe et plus particulièrement sur son leader.
Le bonhomme donnait des interviews pour le moins hallucinantes.

Glen déclarait notamment qu’il se suiciderait à l’âge de 33 ans comme JC (Mais il changera d’avis en revenant sur ces propos).
Notre enfant de cœur racontait aussi comment son « maître » lui était apparu sous la forme d’un bouc et comment ce dernier lui avait conféré des pouvoirs de télépathie. Ah oui ! Il ajoutait que, tel le Luke Skywalker du Death Metal, il pouvait faire léviter des objets (bien pratique pour s’attraper une bière sans bouger de son fauteuil.) On murmure néanmoins que le père Benton était, à l’époque, relativement accro à certaines substances qui aident bien pour se croire capable de réaliser de tels phénomènes. Les plus vieux d’entre nous se rappellent aussi du passage de Glen à la télévision française. Ce soir-là, le garçon avait certainement réussi au travers de ses déclarations à se faire un paquet de fans.

Les frères Hoffman étaient aussi assez pittoresques (un ami me racontera que dans les loges du Bikini, le très affable Brian s’adressait aux « frenchies » avec une douceur toute militaire).
Par contre, pendant les balances, toutes lumières allumées et dans un Bikini plein à craquer personne ne mouftera quand les bros feront leurs essais son. Les deux avaient tellement l’air fadas que tout le monde fermera sa gueule. Mais le top c’était Benton qui traversera la salle vêtu de son long pardessus noir sans que personne n’ose l’apostropher.
Une telle impression se dégageait de lui que c’était troublant (seule une fille plus couillue que l’ensemble des poilus présents aura l’audace de s’adresser au patron).

Ce soir-là, au son de « When satan rules his world » ou « Children of the underworld » on assistera à un concert sauvage. Un road de Deicide s’était posté auprès de Glen afin d’éviter que des slammeurs ne percutent le pied de micro.
Pour ne pas que Glen ne se cogne ses ratounes, le road emploiera des méthodes radicales. L’enculé cognera avec véhémence tout malheureux qui s’approchera de la scène (Il dépassera tellement les limites qu’il devra s’éloigner de la scène tant le public commençait à le menacer en se montrant de plus en plus agressif).

Bref une ambiance réellement tendue.

Voilà ce que nous proposait Deicide à l’époque : des disques ultra pêchus et des concerts de jobards. Avec leurs homologues de la scène en Floride (Cannibal Corpse, Morbid Angel, Obituary), les quatre de Chicago posaient les bases d’un style musical furieux et par moment incontrôlable.

Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer un petit passage de « When Satan rules his world » où ce sacré Glen nous propose un cours de théologie tout particulier :
« I am the servant of who rules this world
Archnemesis of you light
One look at me and you know he is I »


Rédigé par : pamalach 77 | 1995 | Nb de lectures : 2724


Auteur
Commentaire
Paulo
Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 01h14 - (4767)
un de mes disques préférés tout simplement, culte

chaosad
Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 10h20 - (4778)
Cultissime
Ecouter en priorité Whgen satan ruels this world , children of the undeworld et Once upon the cross!!
DDDDDDDDDDDDDDDIIIIIIIIIIIIIEEEEE!!

Paulo
Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 10h57 - (4779)
defecate on your book of believes!!!

peleaub
Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 11h05 - (4782)
Excellent album de Deicide.
Mais mon préféré restera Legion.

Paulo
Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 11h23 - (4783)
c'est vrai k Deicide nous a sorti une trilogie culte

dibos
Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 14h01 - (4790)
bon album, mais trop "simplet" par rapport à la bombe nerveuse qu'était "Legion"

Blodhorn
Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 16h14 - (4792)
+1 avec dibos

efficace, brutal, indispensable pour tout fan de death

Youpimatin
Membre enregistré
Posté le: 10/06/2007 à 17h07 - (4797)
Pour moi ce sera aussi "Legion" !!
Sinon, la maxime attribué à Morbid Angel n'était-elle pas à la base plutôt un slogan publicitaire de chez Earache ? (Je me rappelle de t-shirts et Stickers)

Noar
Invité
Posté le: 10/06/2007 à 17h44 - (4800)
oui c'est un truc d'Earache.
Je me rappelle aussi du passage de Glen dans le talk show de l'époque de Tina Kieffer. Il était resté dans son coin toute l'émission comme un autiste et avait répondu 2 mots quand on lui posa enfin une question.

tyler durden
Invité
Posté le: 10/06/2007 à 18h53 - (4802)
Trés bonne chronique pour un trés bon album !



Raumsog
Membre enregistré
Posté le: 11/06/2007 à 19h27 - (4809)
Benton etait aussi passé à l'époque dans une emission presentee par Estelle Hallyday où elle sillonait les USA... Je garde un souvenir ému de la séquence ou Benton, quasiment dans le noir face à une caméra expliquait ce qu'etait un 'deicide' avec une gueule de maboule... Priceless!

Hidden Association
Invité
Posté le: 12/06/2007 à 05h58 - (4814)
Mon préferé !! J'adore cet album... Culte !!!

zob
Invité
Posté le: 13/06/2007 à 13h19 - (4831)
legion était plus fou...tout en étant presque aussi catchy...

celui la est cool mais simpliste il marquera le style que le groupe, se mettant depuis en pilote automatique, ne quittera plus...

qd à cannibal corpse qui fait partie de la scene floridienne y a erreur !

pamalach 77
Invité
Posté le: 13/06/2007 à 18h50 - (4835)
@ zob :

Effectivement c'est une erreur de ma part ... je m'excuse auprés des puristes de cette boulette. Quand au "extreme music..." effectivement c'était en premier lieu un slogan publicitaire . Heureusement que vous veillez au grain les gars ^^

Tonio
Invité
Posté le: 10/01/2009 à 12h12 - (26410)
Quel album ! Le plus sombre, le plus violent, le plus possédé, le plus incroyable des albums de Deicide. 28 minutes d'une intensité sans faille, un disque unique qui me fait le même effet après 15 années d'écoute...


nocturnus1977
Membre enregistré
Posté le: 10/02/2009 à 21h24 - (26513)
legion est bien plus culte,
mais "Once Upon the Cross" est pas mal
un album plus accessible

leur black album, quoi...

drunkazfuk
Membre enregistré
Posté le: 06/03/2009 à 14h31 - (26525)
Un disque qu'il est bien. Mangez-en.



chaosbc
Membre enregistré
Posté le: 09/03/2009 à 16h13 - (26528)
Toujours enorme ! Ultime dans son genre ! indétrônable !

Zen
Membre enregistré
Posté le: 31/03/2009 à 20h59 - (26636)

Marrant, cette réputation sulfureuse de Glen Benton ... Ma femme qui bossait à Roadrunner (à cette époque héroïque) m'a raconté qu'il était charmant !!!

Comme quoi ...
Et ça ne nous rajeunit pas au passage !!!




chaosbc
Invité
Posté le: 29/04/2009 à 23h09 - (26710)
J'ai pu rencontrer Glenn Benton une ou deux fois il y a un moment déjà c'est vraiment un mec très sympa ! Pareil pour les frères Hoffman mais bon ça nous rajeunit pas c'est vrai !

senior canardo
Invité
Posté le: 16/05/2009 à 23h09 - (26737)
mon premier album de death ! la gifle ! Confessional Rape !


Invité
Posté le: 30/06/2009 à 13h39 - (26786)
Deicide est originaire de Tampa et non de Chicago....de même que CC vient de Buffalo dans l'état de NY.

jazz Metal
Membre enregistré
Posté le: 18/04/2010 à 09h38 - (26996)
Mon premier achat Deicide bon album mais très accessible par rapport à "Legion" que j'ai pu écouté bien avant sur copie K7 avis partagé par bon nombre de mes potes metalleux à l'époque.



hammerbattalion
Membre enregistré
Posté le: 17/09/2010 à 22h54 - (27049)
Simple, direct, efficace, dans mon top ten du death.



GabinEastwood
Membre enregistré
Posté le: 08/08/2013 à 10h12 - (29694)
Un monument du death des 90's, et le meilleur du groupe avec l'album éponyme.

Simple, direct et brutal, et que des hymnes de malades.





AnusFraicheur
Membre enregistré
Posté le: 28/09/2013 à 23h02 - (29897)
Que des tubes! Et cette pochette... sûrement une des meilleures du genre.



Axellica
IP:81.220.175.93
Invité
Posté le: 28/09/2013 à 23h37 - (29898)
J'avais jamais vu le passage de Glen Benton sur Tf1! Incroyable! ^_^

h t t p://www.youtube.com/watch?v=BcKmRts7-YY

forlorn
Membre enregistré
Posté le: 28/09/2013 à 23h57 - (29899)
@ Axellica: Dans le reportage vers 4mn20 ils utilisent un extrait du Fortune Presents Gifts not According to the Book de Dead Can Dance (extrait d'Aion).

gérard klein
Membre enregistré
Posté le: 29/09/2013 à 10h51 - (29902)
Excellente kro d'un disque acquis il y a peu car je ne suis que moyennement branché death mais quel album.J'adore ta retranscription de l'époque, génial.

Dittohead
IP:90.32.155.252
Invité
Posté le: 29/09/2013 à 11h55 - (29908)
Très bon album, direct, sans fioriture, mais moi aussi je préfère Legion!

tonio
Membre enregistré
Posté le: 29/09/2013 à 16h58 - (29912)
Album écouté jusqu'à l'overdose. Peu de disques possèdent une atmosphère aussi haineuse et intense. Un must que je place à égalité avec leur premier méfait. J'aime beaucoup aussi le suivant, "Serpent..." même s'il est beaucoup plus sage.

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