AEROSMITH - Pump (Geffen) - 07/02/2004 @ 17h48
Ah, les Dupond volants ! Archétype même du groupe qui a eu plusieurs vies (9 comme sur l’album nine lives ?), qui a connu les tournées dans les stades et quelques années après celles dans les clubs avant de se séparer temporairement. En effet, tout n’a pas été rose dans la vie d’Aerosmith qui a atteint les sommets avant de toucher le fond, l’alcool et la drogue aidant. Heureusement, comme dans un compte de fée, l’histoire ne finit jamais mal et après cette déchéance du début des 80’s le groupe a repris le chemin du succès. Etant trop jeune pour avoir vécu la sortie des albums majeurs des années 70 et trop vieux pour succomber aux compos à l’eau de rose qui servent de bande son aux aventures de Bruce Willis, j’ai choisi un album représentant le top de sa seconde vie : le bien nommé Pump.

Quel coup de maître que cet album, qui remet le groupe sur son piédestal. Il faut dire qu’on sentait qu’il allait se passer quelque chose, le cadavre avait bougé en 86 avec la fameuse reprise de « Walk this way » par Run DMC (premier mélange hard/rap soit dit en passant), cela avait eu au moins le mérite d’attirer les projecteurs sur le groupe qui s’est empressé de sortir un bon album : Permanent vacation. Fallait pas se tromper sur le coup suivant et confirmer que le groupe était toujours vivant en faisant au moins aussi bien. Et paf, là ou on attendait un bon album, on se prend un putain d’album majeur du hard rock dans les dents. A l’apogée de la scène glam US, Aerosmith se permet de sortir un album de hard rock classieux et raffiné prouvant à la face du monde qu’il a encore pas mal de choses à dire et encore beaucoup de leçons à donner. Ca tombe bien, les élèves sont là et écoutent ; que ce soient Mötley qui enregistre son Dr Feelgood sous la houlette de Bob rock dans les studios à coté ( Tyler ira faire les chœurs sur quelques titres d’ailleurs) ou un certain Slash qui aura tout piqué à Joe Perry, de l’attitude sur scène jusqu’à la guitare (sombre histoire de divorce et de revente). Bref, Pump étonne par sa maîtrise et par le talent de composition de ses géniteurs, aidé en cela par une production en béton armé. Le premier titre « Young lust » déboule à fond dans la chaine hi fi et fait irrémédiablement taper du pied avec son groove imparable, impossible pour un être normalement constitué de ne pas se laisser entraîner. Le groupe calme le jeu avec « FINE », tout autant rock n roll mais évoluant sur un rythme moins endiablé. Vient ensuite le morceau au clip rempli de femmes à moitié nues et au titre fantasmagorique : « Love in an elevator ». Qui n’y a jamais pensé au moins une fois à défaut d’avoir vraiment franchit le pas ? Si le titre prête à sourire la musique elle ne rigole pas : Joe s’en donne à chœur joie sur des chorus hallucinants et les harmonies vocales de mister Tyler sont à tomber par terre. Comme c’est le cas pour celui ci, certains morceaux ont une petite intro de circonstance qui permet à l’auditeur de se mettre directement dans l’ambiance, mention spéciale à « Dulcimer stomp » qui nous amènera en plein dans les campagnes américaines le temps de quelques secondes. Le reste des morceaux est du même niveau, ils ont tous ce petit je ne sais quoi qui vous met de bonne humeur et vous fait bouger le popotin. D’ailleurs Tyler après s’être gentiment moqué de son pote Vince Neil sur l’album précédent avec « Dude looks like a lady » se moque de lui même avec « Monkey on my back », titre évoquant les hallucinations d’un drogué. Aerosmith joue avec les ambiances et passe aussi bien d’un morceau un poil mélancolique « The other side » à quelque chose de plus inquiétant « Voodoo medecine man » au titre évocateur, avec toujours comme point commun cette énergie communicative et cette excellence dans l’interprétation. Essentiellement rock, cet album contient quand même la ballade qui tue : « Janie’s got a gun ». Même si elle n’égale pas la merveille des merveilles qu’est « Dream on » elle dépasse largement la soupe commerciale que le groupe nous sert depuis qu’il a attrapé la scorpionite aiguë en 91.

Comme pour leurs potes AC/DC on a tendance à résumer Aerosmith à son chanteur et à son gratteux. Il ne faut pas oublier que derrière il y a un groupe qui sait de quoi il parle. La basse ronflante de Tom hamilton, les rythmiques de Brad Whitford et la frappe de Joey Kramer sont aussi importantes que les soli de Joe Perry. C’est vrai que sur scène les deux frontmans sont la paire Tyler/Perry et qu’il est difficile de louper Tyler dans ses tenues bariolées. En plus le chanteur n’hésite pas à prendre un harmonica de temps en temps. Décidément, il sait composer, il sait chanter, il sait danser, il sait jouer de l’harmonica, il sait faire de beaux enfants (une bombe ouais)... ce doit être l’homme parfait.

Pour résumer, Pump est l’album qui a re-fait éclater le groupe à la face du monde. Depuis le succès ne le quitte plus. Actuellement Aerosmith est tombé bien bas artistiquement alors qu’il n’a jamais était aussi haut dans les charts américain, espérons que ce ne soit pas là les prémices de la maladie d’Alzheimer et qu’il redresse la barre pour le prochain album. A l’époque le groupe ne se prenait pas la tête, il n’y a qu’à voir cette pochette qui en dit tant sans rien montrer.



Rédigé par : dark tranquilou | 1989 | Nb de lectures : 2363


Auteur
Commentaire
rip666
Invité
Posté le: 11/02/2004 à 18h45 - (752)
clair que c'est un bon album!


quand à l'omnipresence de perry/tyler, ben faut dire qu'ils sont les principaux compositeurs....

catfish
Invité
Posté le: 20/02/2004 à 17h46 - (757)
Et puis n’oublions pas cette pochette, originale, certes, et qui peut laisser libre cours à certaines interprétations, hé, hé,hé

flying asparagus
Invité
Posté le: 04/07/2004 à 16h34 - (836)
divin rien de moins, tous les titres sont exeptionnels, quand je vois le nombre de classique ecrit sur cette album j'hallucine.
young lust, love in elevator, janies got a gun, the other side, what it take, et meme le rest de la galette et une tuerie f.i.n.e., my girl, monkey on my back, woodoo medecine man, dont get mad get even. Pourtant permanent vacation etait deja une petite tuerie sa paraissait dur de faire aussi bien mais une fois de plus la doublette tyler/ perry et lapport de desmond child sur certain titres on montrés une fois de plus le talent indeniable des aerosmith.
a voir aussi les videos issues de cette opus assez sympa what it takes / love in elevator et the other side disponible sur le dvd/vhs the making of pump.

long live rock'n'roll

maximum rocknroll
Invité
Posté le: 03/04/2009 à 17h34 - (26670)
excellent album qui porte parfois un peu trop la patte du desmond...

miguelito
Invité
Posté le: 06/09/2009 à 10h24 - (26836)
pump est l'album qui a re-fait éclater le groupe a la face du monde? faux: permanent vacation.

Goldbeurk
IP:81.240.106.242
Invité
Posté le: 26/08/2012 à 17h59 - (27969)
C'est simple, c'est un des 4 ou 5 meilleurs album rock des années 80 ...

Tout est bon dans cet album, rien à jeter ...

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