Voici un groupe qui n’a pas énormément marché en France et je trouve ça bien dommage. Pourtant, en 1995, ce groupe était bien défendu par Hard Rock Magazine qui ne tarissait pas d’éloges sur ce groupe ricain et lui a même offert une couverture. Dans leur pays justement, c’est le carton plein. Ce succès est en partie dû au dessin animé phare « Beavis & Butt-Head » et la diffusion importante du single « Thunder kiss 65 », titre figurant sur l’album « La sexorcisto : Devil music vol. 1 » sorti en 1992. Le fossé musical entre ce dernier et « Astro-creep : 2000 » est important. WHITE ZOMBIE possède un nouveau batteur (Joey Tempesta, ex-TESTAMENT) qui donne beaucoup plus de punch aux chansons. La production de Terry Date (producteur fétiche de PANTERA) donne elle aussi un sérieux coup de pouce, avec un son de guitare vraiment très Heavy et efficace. Enfin, tout simplement, on peut dire que les compos sont beaucoup plus abouties, accrocheuses et efficaces que les précédentes.
La musique de WHITE ZOMBIE est une sorte de Metal Industriel avec un son lorgnant vers le Power Metal. Ajoutez à cela une imagerie des plus réussies, des bidouillages sonores dignes des séries d’épouvante de série Z et vous obtiendrez un superbe album de Metal.
Les 2 singles sont imparables : « Super-charger Heaven » est le titre le plus rythmé de l’album (avec aussi « I zombie »), redoutable et « More human than human » possède un refrain imparable qui ne vous sort pas de la tête de toute la journée. La majorité des titres est Heavy, très très Heavy. La voix de Rob Zombie, complètement hallucinée, ajoute à l’atmosphère décalée du disque. On peut noter aussi qu’il adore les « Yeah » qu’on retrouve partout. La petite blonde bassiste Sean Yseult n’est pas en reste et s’intègre bien dans ce Metal bien glauque et violent.
Malheureusement, cet album (le quatrième du groupe) sera aussi le dernier si je ne compte pas le CD de remixes qui verra le jour un peu plus tard. Mais il était déjà trop tard : le public américain avait découvert le son des grosses guitares saturées (avec aussi PANTERA ou SEPULTURA), loin de celles plus légères des groupes de Glam de la décennie précédente, ou du Grunge du début des 90’s, préparant ainsi le terrain à toute la vague Neo Metal qui a déferlé par la suite.
WHITE ZOMBIE est mort, mais pas son leader Rob Zombie qui a depuis sorti deux albums (aidé par Joey Tempesta), deux albums excellents, poursuivant sur la lancée de « Astro-creep : 2000 », qui ne connaîtront pas de succès en France encore une fois malheureusement. La question qui me turlupine maintenant est la suivante mais qu’est donc devenue Sean Yseult ?


Rédigé par : Shaka | 1995 | Nb de lectures : 2856