J'ai beau chercher partout sur VS, rien, rien de rien, sur ce groupe majeur de Heavy Metal allemand que fut Accept!!! Incroyable ca, que personne, au moins dans les colonnes du Remember Tomorrow, n'ait jamais pris le temps de gratter quelques lignes sur cet excellentissime combo, pourtant à la base d'un style, et qui a, à son époque, influencé certainement plus d'un groupe, voir même favorisé la création de nouveaux courants métalliques.

Alors je m'y colle et avec bonheur et délectation!!! En effet Accept a changé ma vie: Ma première écoute de Métal Heart traca ma voie, et wolf Hoffman reste une de mes influences guitaristique majeure ( allez savoir pourquoi j´ai acheté une Flying V comme première gratte??!!). Alors ca vaut bien une première chronique.

Pour parler de ce groupe, j'ai pris le meilleur best-of qui soit, a savoir ce Staying a Life, un live enregistré pendant la monumentale tournée japonaise (a Osaka plus précisément) qui suivie la sortie de l'album Metal Heart! Nous sommes en 1985, plein boom du heavy Metal. Ce double album (j'ai vu qu'une version courte existe aussi, à l'intérêt limité, autant avoir la totale!) contient tous les titres indispensables d'Accept, alors à son firmament, le tout dans une ambiance live de folie. Le public japonais est incroyable, en pleine communion avec les musiciens, répondant au moindre appel. Le solo de guitare, l´exceptionnelle prestation du groupe qui tient la longueur sans faille, l´énergie communicative comme seul le bon heavy sait en donner et l´envie irrésistible de chanter et d´headbanguer, font de ce disque un véritable témoignage de ce qu´était un concert de heavy à ce moment là.

D´un point de vue historique, cette tournée allait sonner le début de la fin pour Accept, en effet l´usure des musiciens, un album suivant décevant (Russian Roulette - 86), le départ du chanteur Udo dirkschneider parti vers d´autres horizons musicaux (87), et enfin un album avec un chanteur de merde (désolé c´est le coeur qui parle, mais c´était impossible de remplacer Udo par ce gugusse incapable) Eat the Heat (87) amena au split.

Ce disque sortit en 90, alors que le groupe était mort et enterré. Pourtant les musiciens décidèrent d´offir ces bandes à leurs nombreux fans vivaces. Son succès prouva au groupe qu´il était toujours d´actualité, et amena à une reformation quelques années plus tard. Mais cela est une autre histoire.

Coté tracklist, que du bonheur! Evidemment la part belle est laissée à l'album Metal Heart, dont c'était la tournée (soit pas moins de 5 titres + l´outro), mais les précédents albums, dont les indispensables Restless and Wild (82) et Balls to the Wall (84), sont aussi de la fête avec respectivement 4 et 5 titres. J'insiste sur ces 3 albums majeurs qui devraient figurer en bonne place dans toute discographie métallique se respectant. J ai bien du mal à décerner la palme du meilleur album à l'un des 3, car chacun apporte sa pierre à l'édifice. Restless and Wild est très heavy et rapide (notamment le mythique Fast as a Shark, peut être le 1er titre de thrash de l'histoire?!). Balls to the Walls très lourd et sombre, avec, lui aussi, son titre phare Balls to the Wall, véritable hymne Heavy Metal (qui dure ici 10 minutes!!). Et enfin Metal Heart, le geniallissime album, helas bcp trop produit dans un objectif commercial, mais qui ne contient que des tubes en puissance!! (Avec surtout Metal Heart dont le solo de guitare reprend magnifiquement la lettre à Elise de Beethoven).

Mais revenons à ce live, ces 3 chef-d´oeuvres feront l´objet d´autres chroniques certainement: L´ensemble du track listing est très bien équilibré, les titres les plus rapides se mélants aux titres plus heavy, les rythmiques les plus lentes étant atteintes au moment de Princess of a Dawn suivi immédiatement pas Neon Nights. Fallait oser, ces deux titres étant du mid tempo plombé, mais quelle intensité pendant ces 2 chansons! En plein milieu de show, le classique solo de guitare. A l´époque ca avait une autre gueule que maintenant, où l´on assiste hélas plus à une démonstration qu´à un musicien qui s´exprime et se fait plaisir. Ici donc, Wolf Hoffman nous fait plus de 4 minutes de solo ininterrompu où il mèle ses influences classiques (thême de Peer Gunt) et fait participer le public, conquis!! La aussi ce solo s´intègre parfaitement au reste et ne casse pas du tout le rythme de l´ensemble.

Je ne passerai pas chaque titre en revue, il me faudrait plusieurs pages :), mais vous l´aurez compris, il n´y en a pas un qui dépareille l´ensemble. L´album se termine en apothéose par un premier rappel, Fast as a Shark, leur titre le plus rapide, introduit par la voix cassée à l´extrême du lutin magique Udo, et, en deuxième rappel, pour clore les hostilités et comme pour mettre tout le monde d´accord, le mythique balls to the Walls, qui me donne, encore aujourd´hui, des frissons.


Rédigé par : BozKiller | 1990 | Nb de lectures : 2162