Bozkiller: FIFTY ONE´S, c´est avant tout le groupe de Fred Rochette. Comment ce nom ne vous dit rien ??!! Pfff ! Honte à vous, Fred commence à faire son petit nom dans la scène Metal française en ayant produit par exemple KRYZALID, BREAKPOINT ou encore MALEDICTION ou ICE CAKE.
Et c´est justement vers ces derniers que je classerais ce "Zone 51", déjà quatrième album du groupe. J´ai presque envie de dire inclassable car ça donne dans de nombreux registres, le Metal bien évidemment avec de bons gros riffs. Un chant Pattonien (d´où la référence à ICE CAKE) et très varié, sachant être puissant ou limite pop (ce n´est pas pour rien qu´ils reprennent "Help!" en live) sur d´autres passages. Le Hard Rock surtout car les tempos ne sont pas effrénés et l´ensemble est toujours très mélodique, avec quelques petits soli de guitare. Mais l´ajout des samples et autres machines tout à fait dans l´air du temps font que cet album s´ancre parfaitement dans son époque. Et le bon dosage des ingrédients donne un très bon résultat, d´une grande richesse, chaque titre visitant des sonorités différentes (on pense au NuMetal ("Preacher on TV"), mais aussi à CREMATORY sur "Evil Fakes and Stupids", ou à SAMAEL sur "Dawn of Time")).
De nombreuses écoutes m´auront convaincu de la richesse de cette galette. Je ne lui regrette qu´un peu plus de rentre dedans (sur "Illusions" on s´attend à décoller, mais finalement non), et je trouve le titre "Jesus" plutôt moyen, malgré l´effort de le chanter en francais.
Vous qui écouterez ce disque, n´oubliez pas de garder une petite pensée pour le batteur Damien Brouillard, qui nous laisse ici son testament musical. Il peut être fier du travail réalisé.
Note : 15/20

Shaka: Voici un groupe qu’on a du mal à classer, ça change un peu… surtout concernant un groupe français. FIFTY ONE’S fait du Metal, ça s’est clair, mais le groupe aborde aussi bien le Power Metal (« Dawn of time » avec un chant à la Mike Patton) que le Neo (« Preacher (on TV) ») ou même le Gothic musclé (« Evil fakes and stupids » ou « When the angels cries »). Sur la plupart des morceaux, on retrouve beaucoup d’éléments cybernétiques, pas mal de samples, ce qui donne même parfois un petit côté RAMMSTEIN et Indus. Pour moi, un titre comme « Unexpected guest » avec son gros riff, sa ligne de basse, les « orchestrations », la voix trafiquée… est vraiment un must, j’adore ! Mais à mon sens, l’album s’essouffle dans sa deuxième partie ce que je trouve frustrant au final, car les 6/7 premiers morceaux sont vraiment dantesques. On retrouve bien en bonus-track une reprise live du « Help » des BANANARAMA… euh non… des BEATLES, pardon… une reprise métallisée bien sûr, mais assez fidèle à l’originale. Mais bon, dans l’ensemble, ce « Zone 51 » s’avère d’un très bon niveau et la production est très confortable, ce qui ne gâche rien… dommage cette deuxième moitié qui me fait baisser le note d’environ deux points…
Note : 15/20

Loufi: Ce quatrième album des Fifty One's (le premier qui arrive dans mes oreilles) est à mon avis, sous ses couverts de Zone 51, de bla-bla Alien etc..., une so(m)bre couverture pour parler d'une marque d'apéritif anisé. Allez, les gars, avouez qu'il y a une grosse dose de sponsoring là dedans. A quand les bobs Fifty One's ?
Sans rire, ce groupe qui m'était totalement inconnu est d'une maturité assez surprenante et en mélangeant de nombreuses influences, ils ont réussi à se créer un style très personnel. Ca va en gros du rock/hard rock ("Preacher on TV" ou "Illusions" et leur refrain très rock US) au metal plus traditionnel en incorporant pas mal de petites touches electro et indus. C'est souvent très groovy et ils peuvent rejoindre leurs compatriotes de Wormachine dans la catégorie des groupes qui savent mélanger les styles et pondre des mélodies vraiment accrocheuses. Les premières écoutes sont un peu difficiles car les Fifty One's aiment pas mal sauter du coq à l'âne d'un morceau à l'autre et la production, pas forcément bien proportionnée, ne facilite pas la lisibilité des morceaux. Ne me demandez pas d'explications sur le pourquoi du comment de cette impression mais je n'ai pas réussi à me faire véritablement au son de cet album. Je le trouve simplement trop riche et il a tendance à handicaper un peu le potentiel mélodique de "Zone 51". C'est avant tout une question de goût mais un mixage plus clair et plus sobre aurait certainement contribué à une meilleure exploitation des idées des 51's. Mon avis ne comptera de toute façon que pour du beurre, le style pratiqué ici n'est pas vraiment ma tasse de thé (peut-être trop optimiste comme musique...) et les opinions de mes deux camarades du dessus sont bien plus utiles que la mienne.
Note : Pas de note.


Rédigé par : BozKiller + Shaka + Loufi | 15/20 | Nb de lectures : 9855