Cette photo en noir et blanc de montagnes est on ne peut plus adaptée pour orner la pochette de ce trio italien. La musique de DEADSMOKE est sombre et tellurique...

Avec seulement 5 titres a-t-on un EP ? L'ensemble affichant 31 minutes on peut raisonnablement répondre non !

DEADSMOKE c'est du sludge (doom, sludge, punk d'après eux-mêmes)... pas vraiment ce avec quoi je prends à mon petit déjeuner habituellement mais il faut dire que cet album m'a bien pris... La musique du groupe est lente et lourde comme si les montagnes de la pochette se déplaçaient. Le groupe arrive quand même à varier le tempo au sein de longues chansons (4min43 à 7min32). DEADSMOKE se paie même le luxe de passages aériens et psychédéliques (les effets de « Branches of evil » par exemple, à l'aide de Gabriele Fiori de BLACK RAINBOWS). Le chant de Matteo (également guitariste du combo) est très varié, il utilise des voix hurlées, énervées voire hystériques mais aussi chuchotées et inquiétantes (on jurait le chant de « Tornado » l’œuvre d'un dément) et même aériennes (« Eyes of the blindman »). Malgré la lourdeur pachydermique de l'ensemble, la guitare sait pourtant se faire aérienne et mélodique (solo de « Eyes of the blindman » ou gratte de « Night of the vipers »)... DEADSMOKE aime aussi parsemer ses morceaux de passages à la limite du drone (en général en fin de chanson).

Pesant et sombre, viscéral, inquiétant mais très prenant, ce premier album est une réussite... sans être un connaisseur du genre, on le fait tourner en boucle, et sa noirceur a quelque chose de captivant qui fait qu'on a très envie d'y revenir. Et si le but n'est clairement pas celui-ci, cerains passages rentrent fortement en tête.

L'album est disponible en CD et en vinyle (doré collector et noir).




Rédigé par : Papy Cyril | 15/20 | Nb de lectures : 6504