Et ben voilà! La machine est sur les rails. 2 albums studios plutôt réussis suivis d’un second album live. Les choses n’ont pas traîné. En l’espace de 3 ans, le super groupe transnational s’est fait une belle place sur la scène prog crossroad et rien ne semble devoir lui résister.

Et surtout cas pas ceux – dont je fais partie - qui n’ont pas eu la chance de les voir sur scène. Et cette fois-ci, pas de remplissage ou d’emprunt au répertoire de quiconque car avec 2 albums au compteur, il y a de quoi tenir 2 bonnes heures. Seul un titre ("Colder Months d’Alpha Rev") sert de diversion à une setlist pour moitié consacrée au second album Second Nature (8/16).

On ne reviendra pas sur la prestation des musicos ; ils ont tous des cartes de visite à faire pâlir un V.R.P de chez Ferrari ! Le sentiment dominant, c’est le bonheur. Le bonheur de retrouver cinq joyeux drilles dont la majorité a déjà roulé sa bosse aux quatre coins du monde et dans presque tout ce qui compte de scènes, de salles petites ou grandes, d’assistances de toutes catégories, de fans hystériques ou blasés.
Mais blasés eux, ils ne le sont pas. Et comme pour le premier live paru en 2013, c’est pied au plancher qu’ils ouvrent le show. Après un "Overture" servant de mise en bouche anecdotique, "Open Up Your Eyes", véritable perle progressive de 12 minutes nous montre un groupe soudé, maîtrisant son répertoire et le jeu de scène à la perfection.

Il y a de la joie et de la bonne humeur dans ce quintet et ça se voit. Et ceci est communicatif ; il n’y a qu’à voir l’attitude du public et la communion qui le lie au groupe pour s’en apercevoir. Morse y est pour beaucoup. C’est lui qui distille – comme avec Transatlantic – cette folie qui manque parfois aux formations de rock prog qui se prennent trop au sérieux.
Le déroulement complet du set nous prouve que F.Colors est d’abord et avant tout un groupe de scène. Oui, c’est en live que sa musique s’exprime le mieux. Là où certaines compositions studio souffrent d’un manque d’envergure ou de profondeur, la scène les transcende les sublime pour en faire de véritables morceaux d’anthologie. Comme prévu, "Kayla" et "The Storm" sont devenus en peu de temps des hymnes incontournables. "Shoulda Coulda Woulda" s’affiche comme la véritable caution heavy groove de la setlist. "The fury Of My Love" à l’esprit beatles est susceptible de faire s’allumer les briquets (oups pardon !) les portables…

Que penser de "Colder Months", reprise d’Alpha Rev, l’autre groupe de MacPherson ? Chanté guitare-voix par un Casey au top de sa forme, il se situe comme l’interlude émotion du show. Une émotion qui déborde sur le titre qui suit, le magnifique "Peacefull Harbor". Et comme pour le premier live, c’est mon titre préféré.
La pop folk de "One Love Forever" – comme si cela était nécessaire - ajoute de la joie à un show de toute façon placé sous le signe de l’allégresse générale.

Les choses sérieuses sont garanties avec les 2 autres pièces typiquement prog : "Cosmic Symphony" et "Ininite Fire" toutes deux dépassant largement les 12 minutes. Pour "Cosmic Symphony", j’avais regretté une baisse de niveau de la version studio par rapport à "Infinite Fire" ; moins bien construit, moins fluide. Je maintiens cette opinion et ma préférence va à ce dernier qui clôt en apothéose un show haut en couleur et riche d’émotion pure. Les fans sont aux anges, cela s’entend.

Flying Colors serait-il en passe de remplacer Transatlantic dans le cœur des fans ? Un Transatlantic certes talentueux mais quelque peu compassé et classique ? Je ne suis pas loin de le penser et quelques uns avec moi.




Rédigé par : Karadok | Excellent Live/ | Nb de lectures : 7106