Une pochette rose avec en son centre un superbe visage designé par Chris Moyen. Il fallait oser et BLOBFISH KILLER, nom bien barré s’il en est, l’a fait. Mais quand on revendique faire du Rock’n’Roll, peut-on faire autrement ? Ce quatuor de Marseille nous livre ici son premier EP éponyme. 3 morceaux, 12 minutes, on est pas là pour faire du Prog. Du « Rock’n’Roll Metal » si l’on veut être précis, entre efficacité et lourdeur. On oscille entre mélodies aux accents sludge/southern et riffs bien power-thrashy et percutants, le tout avec un son bien abrasif, et accompagné d’un unique chant hurlé à pleins poumons qui donne un petit côté Metal-Hardcore à l’ensemble pas déplaisant. Avec des influences évidentes (même si KVELERTAK semble être la seule un minimum revendiquée) mais sans prise de tête, Blobfish Killer fait mouche. Les riffs râpeux et rampants laissent place à des moments plus groovy, et des accélérations en forme d’appel à se remuer les membres dans le pit. "Erotic Palace", "Party Hard" et "Never Again" s’écoutent en boucle sans lasser, plus par contrainte c’est vrai car pour le moment on a que ça à se mettre sous la dent, mais Blobfish Killer est un bon petit défouloir qui s’exprime autrement que par une brutalité sans compromis à grands coups de blasts. Le chant à fleur de peau et les riffs gras remplissent bien leur office de ce côté, pour le reste on appréciera les compos et mélodies légèrement PANTERiennes/DOWNiennes. Sans originalité certes, mais sans prétention aussi, BLOBFISH KILLER livre un bon premier EP qui fait du bien par où il passe. Un 3 titres qui risque cependant de passer inaperçu, et on attendra de voir la suite pour confirmer que BLOBFISH KILLER en a dans le ventre, mais il montre déjà que sa panse est imposante.




Rédigé par : ZeSnake | 7/10 | Nb de lectures : 7094