UNBOUND - Wicked World (Zyx) - 17/03/2016 @ 07h32
Tout comme notre Didier Barbelivien national, UNBOUND aime prendre son temps. Parce qu'il faut laisser le temps au temps, pas vrai ? Ici, les loustics en ont quand même pris pour onze ans ferme entre la sortie de leur deuxième et troisième galette. Bon, je vous passerai les remaniements de personnel et autres split temporaire ou lourdage de label qui ont conduit notre club des cinq du Baden Wurtemberg à adopter la DIY attitude puisque ce nouvel album est sorti sans l'appui d'un label. Ce qui n'est pas forcément une fin en soi d'ailleurs, tant on est parfois bien mieux servi par soi-même que par certains individus aux dents longues avec "R.O.I." tatoué à l'encre indélébile derrière les oreilles.

Bref, pour ceux et celles qui ne connaissent pas encore nos illustres cousins germains, sachez qu'ils pratiquent avec la même dévotion ce qu'ils appellent du "Doomcore" depuis maintenant une bonne quinzaine d'années. Gnè ? Ben du doom, du sludge et une pointe de hardcore : en plein dans le mille, mimile ! D'un côté, on retrouve la lourdeur écrasante et les rythmiques pachydermiques propres au doom que l'on assaisonne de quelques gros riffs sudistes et musclés façon CROWBAR des débuts, il ne vous reste qu'à touiller énergiquement avec quelques embardées hardcore pour avoir une idée de ce que le bestiau a dans le ventre. Quelque chose de foncièrement vilain qui vous prend à la gorge pendant une bonne cinquantaine de minutes. Ouille.

Pas facile à digérer certes, le gras-double metal d'UNBOUND n'est pourtant pas dénué de charme. Il a le mérite d'aller droit au but, il pilonne et avoine sans coup férir, aidé en sa mission-baston par une production tout ce qu'il y a de plus velue. Le préposé aux gargouillis s'en tire lui aussi à bon compte avec son timbre bien glaireux et viril. Ça joue bien par ici, pas de doute, mais la monotonie s'invite rapidement à la fiesta au fur et à mesure que l'on avance dans cette jungle hostile et guerrière. Le schéma d'attaque choisi par le groupe est souvent le même : frontal et massif... mais il manque à la recette un brin de saveurs, un zeste de mélodies pour sortir de l'exercice imposé. Il faudra attendre ici la mi-parcours avec "God for a day" et son intro qui prend quelques (petits) risques rythmiques avant se faire rabrouer la tronche jusqu'au neuvième morceau non-stop et de respirer, enfin, avec ce "Wish my downfall", énergique et sautillant, presque printanier ! Si si.

Pour sûr, ce n'est donc pas avec ce "Wicked world" que le quintet teuton sortira du schéma dans lequel il s'est lui-même enfermé, évoluant dans un style aux règles ultra-rigides et à la marge d'évolution minime... mais je suppose que c'est bien là le cadet de ses soucis. UNBOUND éructe son Metal bruyamment, sans se soucier des modes, avec ses tripes et ses couilles. Il a bien raison le bougre, les tripes et les couilles, c'est tout ce qui nous reste au fond pour prouver qu'on est des mecs. Des vrais.

Hein ?




Rédigé par : TarGhost | 12/20 | Nb de lectures : 6467




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