Soyons clair tout de suite et démontrons notre absence totale d’impartialité, on adore Jason Shi. Ses riffs, sa voix, son attitude scénique entre « je m’en foutisme » et classe ultime, il représente avec son groupe A.S.G le haut du panier, l’excellence de la scène stoner même s’il est un peu primaire de résumer le style du groupe de cette manière. Alors quand nous avons appris que le Monsieur avait pris le temps d’enregistrer un nouvel album avec cette fois Johnny Collins, batteur de Thunderlip, on s’est bien évidemment empressé de se pencher sur le sujet.

Premier constat, le style est très proche de celui d’A.S.G. Des riffs mastoc mélangés à des mélodies enivrantes qui voyagent entre heavy, rock et pop. Le tout avec un accordage de bûcheron. Comme si le desert-rock se mariait aux douceurs californiennes. Le tout rappelle Torche, Fu Manchu voir même les Foo Fighters pour le côté grand public. On ne comprend pas forcément la démarche de faire du A.S.G bis même si Wildlights penche plutôt du côté rock alors qu’A.S.G est lui plus metal. Il y a une différence certes mais seulement pour les oreilles les plus averties. Cela ne retire en rien à la qualité intrinsèque de ce premier album rempli de tubes en puissance : "Part Of The Sea", "Snow Song", "Anchors" ou encore le très onirique "Lights Out". Autres différences notables, le chant de Jason Chi qui prend beaucoup plus de place que sur A.S.G, la musique étant plus rock il fallait forcément calibrer un peu plus les morceaux en laissant au chant une place prépondérante. On peut dire que celui-ci s’en sort haut la main et même s’il semble parfois chercher à tout prix la note aiguë comme sur "Onward Upward" plutôt que l’harmonique basse, démontrant une volonté de donner un côté bienveillant à l’album, rien ne semble forcé et l’album passe très rapidement et très efficacement.

Une petite douceur d’été, un plaisir même pas coupable, de la bonne humeur en barre suant les States par tous les pores mais dont il serait idiot de se priver tant la qualité est présente, tant l’album se laisse apprécier d’écoutes en écoutes sans jamais lasser. On en redemande, en toute décontraction…




Rédigé par : Madrigal | 15/20 | Nb de lectures : 8568