THORNESBREED - GTRD (Art of Propaganda) - 29/09/2015 @ 07h07
Thornesbreed livre avec GTRD son second album longue durée avec cette particularité d’avoir assez nettement changé de style entre les deux, passant d’un death metal plutôt brutal à un BM de même type, assis sur des ambiances morbides idoines.

"Death, lucid Death" est ainsi amorcée sur une intro planante et menaçante, destinée à nous entraîner dans les abysses. L’intervention des guitares dissonantes atteste immédiatement du changement d’optique. Le son, très puissant et très clair à la fois, ne laisse planer aucune incertitude : le BM de Thornesbreed sera brutal, très empreint – on ne se refait pas – de death metal dans les structures, très rapide et majoritairement dévastateur ("Not a second from oceans to frozen Wastelands", qui avance tel un Panzer). La rythmique pilonne non stop, la voix déchire l’espace dans une alternance très réussie et totalement meurtrière de voix black déchirée et de chœurs death surpuissants (qui pourrait évoquer, de loin, certains vieux travaux de Dark Funeral comme sur "Open the Gates" par exemple, tiré de leur premier EP).

Les titres sont très dynamiques, ne laissant que peu de répit à l’auditeur. Les solis sont quasi inexistants (sur "Not a second", ils relancent toutefois le morceau avec pertinence ; sur "Perpetual Stigmata", le soli vers les 3’40 qui débouche sur un passage hystérique ultra brutal), tout comme les ponts – rarissimes –, sacrifiés sur l’autel de l’efficacité maximale ce qui, en soi, n’est pas non plus pour me déplaire tant la musique de Thornesbreed s’accorde parfaitement avec cette vitesse d’exécution. Et si des ralentissements existent, ils ne sont souvent qu’un prétexte à maîtriser une tempête qui couve (la montée en puissance sur Abendwerk et la cassure supra lourde à 2’03) et menace d’exploser à tout moment.

Tels des serpents qui se meuvent, les titres de Thornesbreed sont presque tous bâtis sur le même modèle, à savoir des riffs maîtrisés, contenus qui rampent lentement avant de prendre corps et d’exploser en décharges successives de violence pure ("Perpetual Stigmata" ; "Horns ov Gaia"). Une progression permise par la longueur globale des titres, qui excèdent souvent les 7, voire les 9 minutes.

Les arrangements sont assez nombreux, notamment sur la batterie où le travail des cymbales est intéressant, qui accompagne la dynamique générale de la rythmique. Et le son, organique et relativement profond, met bien en valeur les instruments. Quant à la recherche de mélodies, si elle ne constitue pas la base même des compos, elle n’en est pas moins présente pour soutenir certaines structures ou souligner l’ambiance de certains titres ("Horns ov Gaia" par exemple).

Thornesbreed présente là un album solide, puissant, qui devrait combler les amateurs de BM sanguin, tendu comme un arc comme ceux qui apprécient le velu.



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Rédigé par : Raziel | 14/20 | Nb de lectures : 7992




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MorbidOM
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Posté le: 29/09/2015 à 12h19 - (118062)
Je pense que ça va de soi mais "soli" est le pluriel de "solo" en Italien. L'utiliser en Français peut faire classe ou pédant selon le gout que l'on a pour les démonstrations d'érudition.
Par contre "les solis" ou "le soli", c'est mal.

Sinon, pas tout à fait convaincu par ce que j'ai écouté, il manque peut être le riff marquant ou l'idée un peu novatrice, je réessaierai.


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