Ho ben quelle surprise de voir et entendre que THERAPY? est toujours en activité en 2015. THERAPY?, même si j’ai lâche l’affaire depuis longtemps, aura toujours son importance dans mon panthéon personnel. En effet, il y a maintenant plus de 21 ans, en 1994, j’achetais mon premier disque « Metal » (oui il était classé au rayon Metal de la boutique de mon bled) : « Troublegum » de THERAPY?. Disque que je possède toujours aujourd’hui et qui est devenu un petit classique du rock musclé. Cahin-caha, le groupe irlandais a poursuivi son chemin et les voila encore là aujourd’hui à jouer du rock. Comme il y a 20 ans. Bien sûr « Disquiet » n’est pas « Troublegum » ou « Infernal Love » mais tout de même, reste un bon disque de rock’n’roll musclé et catchy. Puis Andy Cairns possède toujours ce petit grain de voix qui fait le sel du groupe.

Comme pour se rappeler le bon vieux temps, les irlandais ont fait appel au photographe Nigel Rolfe qui avait signé la pochette de « Troublegum ». Histoire de ne pas couper les ponts avec son passé tout en regardant vers l’avenir. Et l’avenir semble tranquille pour eux. On a cru qu’avec « Infernal Love » la bande d’Andy Cairns allait régner sur le monde du rock mais ils ont loupé le coche et les Foo Fighters sont passé par là. Tant pis pour eux, tant mieux pour Dave Grohl, ça ne va pas les empêcher de jouer de la musique et de sortir des albums. Puis ce « Disquiet » est plutôt bon et vraiment sympa donc, on ne va passe gêner.

THERAPY? regarde ouvertement dans le rétroviseur et effectue un retour aux sources, revenant à ce qu’il savent le mieux faire : du rock catchy et musclé. « Still Hurts », le titre d’ouverture n’aurait pas dépareillé sur « Troublegum » avec ses grosses guitares et sa ligne vocale hyper efficace qui offre une vague punk au titre, sorte de "Knives" version 2015. Un morceaux direct, carré et abrasif. La preuve que le groupe fait ce qui lui plait et s’amuse toujours autant à faire ce qu’il fait tout en se permettant d’innover un peu au fil des titres et de faire quelques clins d'yeux à son histoire. Une petite influence cold wave / pop désenchantée trouvée sur « Good News Is No News », un peu de Metal au détour du gros riff d’ouverture de « Vulgar Display Of Powder » (je ne vous ferais pas l’affront d’expliciter la référence), de la power pop sur « Tides », du punk sur « Words Fail Me » et un long titre flirtant avec le stoner pour finir l’album. On le voit et on l’entend, les irlandais en ont encore dans les guitares et ne se font pas prier pour varier les plaisirs.

On est vraiment face à un groupe qui n’a plus rien à prouver ni à perdre et qui joue pour la passion du rock. Et ça fonctionne, « Disquiet » est un disque riche, varié et catchy tout du long. Un album accessible, porté par la voix de son leader et produit dans la grande tradition du rock insulaire. Voila un album qui passe tout seul, s’avale d’une traite et donne le sourire. Du travail de pros qui se sont fait plaisir, un peu comme ses anciennes gloires du ballon qui vont s’amuser en MLS et claquer quelques buts tout en souplesse. THERAPY? n’est certes plus tout jeune mais avec des morceaux comme « Still Hurts », « Fall Behind » ou « Insecurity » est toujours capable de claquer des passes longues de cinquante mètres dans les pieds ou de nettoyer quelque lucarnes d’un coup franc flottant. Un bon disque de rock qui fait plaisir, que demander de plus ?




Rédigé par : Seb On Fire | 14/20 | Nb de lectures : 9824