ROSETTA - Quintessential Ephemera (Golden Antenna) - 24/08/2015 @ 09h18
C'est mon oreille vierge de toutes sonorités composées par ce quintet US qui va s’atteler à la chronique de Quintessential Ephemera. Rosetta fait partie de ces groupes que j'ai pourtant surlignés au marqueur rouge dans l'une de mes nombreuses listes de combos à découvrir, mais que l’industrie musicale, trop productive, a retardé dans ma découverte. C’est finalement leur label, Golden Antenna Records, toujours pourvoyeur de qualité et généreux dans ses envois, qui m’aura exigé de prêter une attention particulière à leur cinquième offrande.

Pas radin en effort, le combo de Philadelphia met le paquet pour offrir un opus fait de couches de sons superposées, de structures travaillées, de progressions constantes et évolutives. Les émotions recherchées, basées surtout sur l’introspection des sentiments, ne sont pas rares au long de ces 52 minutes colorées. Pour les plus conquérants d’entre vous, sachez que l’on se rapproche plus de la beauté contemplative que d’une musique badass. Quintessential Ephemera est la parfaite bande originale d’une romance non achevée, où les américains savent jouer sur la corde sensible et bousculer le petit cœur de ceux à qui ils s'adressent. A titre de nouvelle comparaison, ce cinquième effort est plus proche du parisien en petite chemise cintrée que du sudiste en marcel (et son indécrottable petit sac en bandoulière), leur musique s'adressant aux esthètes, mais aussi aux patients, ceux qui laissent un album mûrir en bouche avant de le juger. ‎Le propos est courtois sur chacun des espaces de jeu et sur chaque note distillée, mais les riffs sont bien trop prévisibles pour émouvoir. Niveau vocal, la voix claire, proche d’un Jared Leto dans Thirty Second To Mars, s’oppose aux rares moments plus énervés, ceux-ci se rapprochant de ce qu’a pu sortir Cult of Luna par le passé.

Dois-je justement vous annoncer que l’univers déployé par la bande d’Umeå n’est jamais loin ? Dois-je aussi confirmer que Seb On Fire a absolument tout dit dans sa chronique de The Anaesthete, précédente offrande sortie 2 ans auparavant, et qu’un copier-coller, aussi triste que cette démarche puisse être, serait amplement de circonstance ? Pêle-mêle, je reprends ses remarques en les appliquant et les appuyant : disque qui n’apporte pas grand-chose au style de post-Metal auquel il appartient, fait de morceaux qui s’enchaînent sans chahuter son auditeur, pour une musique propre, rasée de près et bien coiffée. Elle est réglée comme du papier à musique, aidée par cette sempiternelle dualité entre agression et zenitude, où finalement chaque idée est d’un classicisme monotone. Ceux qui ont envie d’être brusqué ne le seront pas.

J’éprouve tout de même un certain plaisir à l’écoute de Quintessential Ephemera, plutôt bien écrit et parfait en cette période lumineuse et propice à la détente. Il serait donc de bon ton de prendre cette galette pour ce qu’elle est, c’est-à-dire un havre de paix fouillé mais emprunté dans ses clichés, soumettant un voyage paisible et sans remous à son auditeur.




Rédigé par : Bras Cassé | 14/20 | Nb de lectures : 8552




Auteur
Commentaire
xmaxx TOOTH
IP:86.71.100.28
Invité
Posté le: 25/08/2015 à 12h56 - (117624)
Ouch c'est bon!!!


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