SATHANAS - Worship The Devil (Doomentia) - 13/05/2015 @ 07h01
Confinée dans l’underground depuis ses débuts en 1988 la formation de Pennsylvanie ne s’est malgré tout jamais laissé abattre sortant une flopée de Split, d’EP et aussi d’albums (huit avant cette nouvelle galette), il faut dire que le duo historique Paul Tucker et Bill Davidson ne sont pas du genre à baisser les bras devant l’adversité malgré le manque d’engouement autour de leur combo. Épaulé depuis 2005 par le batteur James Strauss le trio peut désormais compter sur une meilleure exposition suite à sa signature chez Doomentia, car en plus d’être prolifiques ils ont eu la malchance de se retrouver chez des labels de seconde zone, mais aussi il faut l’avouer à cause de disques pas forcément inspirés. Sans jamais être totalement ratés ceux-ci n’arrivaient jamais à tenir sur la durée malgré quelques moments sympathiques, du coup cela semble être bel et bien leur dernière chance d’enfin percer et de gravir les échelons.

Cependant au niveau du style et des paroles cela reste dans leur créneau du Black/Death (et aux accents Thrash) aux paroles satanistes (en même temps vu le nom du groupe il ne faut pas s’attendre à autre chose), et comme les gars aiment visiblement s'enfermer dans la routine où ils ont leurs habitudes ils ont de nouveau fait appel à la même équipe de travail à savoir Juanjo Castellano pour la pochette (et qui a bossé aussi pour REVEL IN FLESH entre autres), Nick Kucel et Tore Sterjna (alias Necromorbus de ZAVORASH – et dont l’opus a été enregistré dans ses studios) pour le mixage et la production, d’ailleurs celle-ci sonne naturelle, l’équilibre est parfait, la batterie ne bouffe pas tout l’espace, la basse ronronne et la voix écorchée est à un niveau identique au reste (même si le tout est un peu étouffé et aurait pu bénéficier d’un peu de puissance supplémentaire).

Au niveau musical il ne faut pas non plus s’attendre à des changements majeurs car c’est toujours aussi sombre et blasphématoire mais sans encore ce petit plus qu’il leur manque pour vraiment grimper d’un échelon, pourtant le début est fort prometteur avec l’excellent « Written in Blood » qui est le titre le plus long de cet opus (et qui débute après une très bonne intro triste et mélancolique où l’on entend le bruit du vent) qui démarre très lentement avec le même riff répété en boucle un bon moment qui sert à créer un sentiment d’oppression avant ensuite d’accélérer avec de la double à fond, une rythmique rapide et même quelques blasts (faudra en profiter ça sera les seuls de tout l’album) où le chant écorché, le très bon solo et les roulements de toms servent à aérer l’ensemble pour offrir une entrée en matière réussie. Arrive ensuite « Satan’s Cross » bien lourd et remuant, ponctué de bons breaks et d’un solo rapide et tout en mélodie, le tout sans surprise mais efficace, et puis doucement tout va s’enliser dans la répétition et l’étirement à rallonge, ça s’entend sur « Oath of Witchery » qui part relativement bien mais qui tourne très vite en rond (à cause des mêmes plans trop souvent répétés) et manque cruellement d’inspiration. Le constat est le même pour « Marked by the Beast » beaucoup trop pataud et pantouflard (malgré quelques parties thrashisantes réussies mais trop courtes), ou sur « Upon the Age of Darkness » et « Blessings of Doom » qui répètent le même schéma sur la durée avec une trop faible vitesse globale pour vraiment relever l’intérêt.

Heureusement qu’au milieu de tout ça il y’a « In Death’s Name We Pray » très court, réussi et surtout varié qui sans être grandiose refait gagner de l’attention et donne surtout envie de bouger un peu, tout comme « Black Paths of Devilry » très entraînant et rapide qui finit avec manière cet album, et l’on vient vraiment à regretter que tout le reste ne soit pas du même niveau. Car quand il se décide à se sortir les doigts du cul le trio est capable de vraiment intéresser l’auditeur en allant à l’essentiel, hors là il use et abuse des parties lentes (qui varient très peu et se ressemblent toutes à force) et dont on peut trouver une ressemblance avec CHRIST AGONY (aussi bien en bons comme mauvais points) car malgré leur accessibilité auditive ces nouvelles compositions sont de nouveau (et comme d’habitude devrait-on dire) trop irrégulières sur la durée pour captiver vraiment, et malgré des sursauts d’orgueil et de vitalité à divers moments ça reste comme ses prédécesseurs trop décousu pour espérer mieux.




Rédigé par : GabinEastwood | 12/20 | Nb de lectures : 8803




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Commentaire
zozo
Membre enregistré
Posté le: 13/05/2015 à 08h01 - (116685)
Disons que SATHANAS reste un groupe de seconde zone. Un BON groupe de seconde zone certes... Après, je trouve que le mix Necromorbus leur a apporté un vrai 'plus' même si ici, je pense que le boulot aurait pu être un chouia chiadé...

Morbid Tankard
Membre enregistré
Posté le: 15/05/2015 à 22h25 - (116703)
Un groupe qui a toujours été tout à fait quelconque.

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