DOMINANZ - Noxious (Industrial Silence) - 21/05/2015 @ 07h42
Du beau monde chez DOMINANZ, combo norvégien existant depuis 2008 qui compte/a compté dans ses rangs des membres présents et passés d’illustres ou d’honorables formations norvégiennes comme IMMORTAL, TAAKE, HELHEIM ou HADES ALMIGHTY (et OLD FUNERAL pour les grand débuts). Trve et grim, ni trve ni grim, DOMINANZ va vite évacuer la question vu qu’il est à priori question de Black Indus. Mais nous sommes cependant bien loin de MYSTICUM, ABORYM et consorts, car DOMINANZ est plutôt sobre et pour justifier son côté Indus, se contente plutôt de quelques sonorités ici et là, ou use de rythmes typiques, à la manière d’un HATE par exemple. As I Shine, le premier album du groupe datant de 2011, sonnait plus comme un croisement grossier entre SATYRICON et DEATHSTARS, DOMINANZ n’hésitant pas à utiliser quelques effets sympho et du chant un peu gogoth. Insuffisant pour se faire vraiment remarquer et le trio norvégien retente le coup 3 ans plus tard, toujours chez Industrial Silence Production qui est manifestement le label de Roy Mathisen, tête pensante de DOMINANZ et chargé de la basse, de la guitare, des synthés et des vocaux (rien que ça). Noxious va donc avoir charge de nous montrer comment évolue le Dominant.

DOMINANZ semble déjà avoir évacué tout ce qui est d’obédience gogoth, les chants du style ayant presque disparu. As I Shine proposait quelques riffs croustillants et le groupe va s’appuyer là-dessus, seulement nous n’avons pas affaire au groupe le plus agressif de la scène norvégienne, loin de là même. DOMINANZ évolue plutôt dans un registre mid-tempo qui ne s’énerve que très rarement, dans une ambiance qui reste toutefois sombre, évoquant une nouvelle fois SATYRICON mais aussi le IMMORTAL post-At The Heart Of Winter, surtout que la voix de Roy est bien rocailleuse et grave à la Abbath (qui se fend d’un guest sur le morceau-titre d’ailleurs). Le tout avec de nombreuses touches sympho, faisant d’ailleurs de Noxious un album plus sympho que Indus, même si quelques sonorités industrielles se font entendre ainsi que certains rythmes martiaux ("Servile Lackeys" notamment). Emballé dans une excellente production (Bjørnar E. Nilsen, Herbrand Larsen et Jens Bogren sont de la partie, excusez du peu), Noxious a de solides arguments pour proposer quelque chose d’intéressant au sein de la scène BM norvégienne la plus accessible.

Mais si Noxious n’est ni vraiment linéaire, ni spécialement ennuyeux, il est surtout assez poussif. DOMINANZ a choisi la voie du mid-tempo, ok mais tout ceci a énormément de mal à décoller. Au niveau des riffs, il y a donc bien peu de choses à se mettre sous la dent pendant 45 minutes, on attend à chaque fois un plan black’n’roll bien chaloupé ou une accélération salvatrice mais rien ne vient, les morceaux évoluent sans aspérités, sans accroches évidentes. Et surtout, tout ceci sonne comme une résucée sans grand panache du BM norvégien mid-tempo. DOMINANZ va surtout s’en sortir de par son aspect symphonique qui va amener une ambiance épique à la plupart des morceaux de l’album. Dès le départ sur "Embraced by Malice", grâce aux sonorités acoustiques et dès qu’apparaissent les premiers claviers, DOMINANZ arrive à être prenant et à proposer quelque chose de monumental. Ces touches sympho finissent donc par porter à bout de bras une bonne partie de Noxious, elles mènent parfaitement des morceaux comme "Dream of Fire", "Servile Lackeys" et surtout le final-titre digne des compositions les plus épiques d’IMMORTAL.

Hormis ceci, des arpèges mélodiques plaisants ici et là et quelques surprises vocales (le refrain doublé de chant clair de "Discipline", les chœurs féminins de "Salvation"), ce second opus de DOMINANZ est hélas un peu pauvre, à force de trop verser dans le BM norvégien mid-tempo sans relief, avec des influences palpables de même que l’on sent la vibe des groupes d’origine des membres à chaque instant. Avec une telle équipe, musiciens et producteurs, il y avait probablement moyen de faire mieux qu’un album trop poussif et parfois trop générique, qui aurait été carrément chiant sans les claviers et autres artifices symphoniques qui font mouche. Hétérogène et creux malgré la réussite du souffle épique, ce second album de DOMINANZ n’apporte rien de plus aux 4 derniers albums d’IMMORTAL, même s’il est un peu plus réussi que l’album solo de DEMONAZ. Mais dans le même registre, ce sont d’autres norvégiens, KRÅKE, qui sont nettement au-dessus du lot, et leur Conquering Death enfonce sans grand mal ce Noxious. Alors je préfère laisser de côté ce dernier et attendre le nouvel album des Corneilles. Le DOMINANZ v.2014 pourra plaire à ceux qui affectionnent IMMORTAL, SATYRICON et tout le Black norvégien mid-tempo avec des claviers, mais Noxious est un peu trop fade pour pouvoir prétendre être un indispensable de ce sous-genre du BM.




Rédigé par : ZeSnake | 13/20 | Nb de lectures : 8480




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