CALL OF THE VOID - Ageless (Relapse) - 03/04/2015 @ 07h54
L’appel du vide.
Le saut dans l’inconnu… Sans désir de mourir, mais, au contraire, de vivre réellement.

L’envie de s’extraire, de prendre de la hauteur, de se jeter à l’eau, de quitter la sécurité du quotidien, de sauter dans le vide existentiel, d’assumer ses envies et ses désirs profonds, et d’essayer de se mesurer à la vie, la vraie, celle qui pulse en nous.

"L'appel du Vide" : Ce phénomène n’est pas rare ; de nombreuses personnes saines d’esprit, et absolument pas dépressives ou suicidaires, ressentent parfois (ou souvent) ce besoin viscéral de se retrouver face au vide, que ça soit sur un pont ou une falaise, ou dans sa tête, pour mieux se retrouver, pour oser, ou simplement pour se convaincre que ce n’est pas mieux ailleurs ou autrement.

Faut-il en tirer la conclusion, dans le cas de ‘Ageless’ et de ce jeune groupe ricain, ce phénomène les a troublés au point d’en faire leur nom de groupe ?
Ont-ils eux-même vécu ou expérimenté, ce phénomène ?
Le souhait des ricains fut peut être simplement d’assumer leurs envies et leurs choix musicaux, et de jouer de la zik…

Nerveux et teigneux, CALL OF THE VOID opère dans un HardCore inspiré de CONVERGE et de TRAP THEM, avec une facette GrindCore présente en filigrane.
Pas du pur GrindCore typé ROTTEN SOUND ou NAPALM DEATH, donc, mais plutôt un CoreGrind, où l’agressivité est résolument tempérée à la mode HardCore, et renforcée par moments avec une furie toute Grind et ses blastbeats hystériques.

Ageless’ est donc clairement orienté vers la violence et la bagarre. Les titres sont courts, percutants, et la plupart du temps rapides. Les multiples changements au sein de chaque morceau dynamisent l’album.
Sans être non plus réservé aux amateurs d’épilepsie musicale, les structures, les rythmes et les riffs sont le reflet de la furieuse vitalité du groupe.
Seuls les quelques influences Sludge (comme sur ‘Old hate’) permettent de tempérer le tout… Et cassent malheureusement ce dynamisme furieux, qu’on aurait bien vu élevé et exalté tout au long de l’opus.

Les morceaux à dominante violente sont plutôt réussis, bien qu’un poil convenus ; à l’image des très bons ‘The Sun Chaser’, ‘Ageless’ et ‘Truth in Bone’, où la violence et le dynamisme Punk/HardCore sont un véritable défouloir fort appréciable.
L’apport de quelques blast-beats selon les titres est un plus indéniable, car intelligemment dosés et parfaitement intégrés à l’ensemble.
Les hurlements sont teigneux et arrachés, même s’ils peinent à retransmettre la hargne implacable et passionnée d’un Jacob Bannon ou d’un Greg Puciato.

L’album est plutôt varié, puisqu’aux titres franchement agressifs répondent d’autres plus tempérés – bien que globalement énervés – tels que l’excellent ‘Black Ice’ ou le plus complexe ‘Old Hate’. A la fois Grind et HardCore, mais avec suffisamment de bagou et d’idées, pour ne pas tourner en rond au bout de 2 titres.
Une bonne chose, donc. CALL OF THE VOID affiche à la fois un tempérament complètement vénère, et une violence plus mesurée, le tout agencé 

Mais, je suis malgré tout partagé sur cet album…
Car le groupe souffle le chaud et le froid, et passe de l’excellente énergie communicative de ‘Long Knives’ ou ‘The Hive’ aux interludes pesants et inutiles ‘I’ et ‘II’, plombant également l’opus avec certains passages lourds et vides. 

Les passages ultra violents côtoient la lourdeur d’un Sludge propre sur lui, le dynamisme irrésistible du Punk/HxC s’enchaîne avec quelques plans mollassons, dans un équilibre que seul le groupe semble maîtriser. Sans oublier, sur le fond, un contenu certes pêchu et efficace, mais assez convenu. N’est pas TRAP THEM qui veut, malheureusement…

En net progrès par rapport à son premier opus ‘Dragged Down A Dead End Path’, le quintet ricain a progressé dans sa mise en place.
Les titres possèdent plus de personnalité, le résultat a plus de gueule. La cohérence est archaïque, à la Converge, encore une fois ; mais on retrouve bien cependant le style du groupe, qui s’affirme peu à peu. Bon, ça reste tout de même très classique, typique de cette scène HardCore « Deathwish » qui flirterait avec un extrémisme très « Relapse ». Pas étonnant qu’on retrouve COTV sur l’un de ces deux labels.

Mais, en dépit d’un relatif conformisme, et d’une cohésion musicale déstructurée, parfois inégale, ‘Ageless’ fait office d’agréable défouloir Punk/Hardcore, totalement nerveux, percutant et super énergique. Idéal au p’tit déj ! Un groupe à ne pas louper en live, s’il passe près de chez vous… !




Rédigé par : ..::Ju::.. | 15/20 | Nb de lectures : 9803




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Commentaire
..::Ju::..
Membre enregistré
Posté le: 03/04/2015 à 19h37 - (116411)
Réécouté ce matin, ca envoi vraiment du gros quand même!
Pas inventif, mais foutrement efficace et défoulant!



CromCruach
Membre enregistré
Posté le: 05/04/2015 à 10h52 - (116418)
Il faut que je m'attelle à celui-ci.

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