THE MONOLITH DEATHCULT - Bloodcvlts (Season of Mist) - 09/04/2015 @ 07h35
Avant de se foutre à nouveau de la gueule du Death Metal, de ses auditeurs et de sa propre image avec le successeur à venir de Tetragrammaton, THE MONOLITH DEATHCULT s’autorise une nouvelle pause en ressortant les VHS de « Retour vers le Futur ». Après le premier épisode en 2010 avec la version 2.0 de The White Crematorium, voici le second avec cet EP Bloodcvlts (qui devait initialement s’appeler Bloodcvlts & Deathcvlts même, toujours avec les V pour faire plus trVe). Car oui, cela avait été annoncé l’an dernier mais plus franchement bien reprécisé par Season of Mist par la suite, mais Bloodcvlts comporte en effet des réenregistrements de morceaux de The Apotheosis, le premier album du groupe hollandais datant de 2003. Comme les noms de morceaux ne sont plus les mêmes malgré une nouvelle version de "The Malleus Maleficarum Manuscript" dévoilée telle quelle en 2014, de ce côté ce n’était pas évident non plus. Donc, soyons simples et je vous le donne en mille :

"Reign of Hell" est une nouvelle version de "The Desecration of the Black Stone"
"I Conquistador" est une nouvelle version de "Doomed to Slaughter"
"Der Hexenhammer" est une nouvelle version de "The Malleus Maleficarum Manuscript"
"Doom of the Tawusê Melek" est une nouvelle version de "The Deserved Reputation of Cruelty"
"Hangmen Also Die" est une nouvelle version de "Cathedral of Corpses"
et "GeneSYS" est une nouvelle version de "Colosseum Carnage".

6 réenregistrements accompagnés de deux remixes pour en arriver à un EP de tout de même 40 minutes (c’est plus long que l’album The Apotheosis lui-même !), deux remixes que j’évacue tout de suite car ils ne font pas franchement le sel de Bloodcvlts : "Die Waffe Mensch" est en réalité un remix de "Todesnacht Von Stammheim" qui figurait sur Tetragrammaton, un remix dark-electro pas déplaisant pour qui aime les sonorités du genre, mais assez anecdotique. "Den Ensomme Nordens Dronning" est une relecture du morceau du même nom (là pour le coup c’est facile !) qui clôturait Trivmvirate, prenant 7 minutes de cette pièce fleuve pour la refaire façon acoustique destroy assez étrange, une nouvelle expérimentation pour le DEATHCULT mais pas la plus réussie. Intéressons-nous à ces réenregistrements ma foi plutôt convaincants. Alors certes, ceux qui considèrent que le groupe s’est fourvoyé depuis Trivmvirate avec ses conneries électro et ses excentricités sympho en seront pour leurs frais. THE MONOLITH DEATHCULT reprend donc ses morceaux d’il y a 12 ans, les réarrange et les allonge en ajoutant des passages sympho, un peu d’électro, tout en changeant certains samples. Mais ça sera tout car le groupe, évoluant pour cette sortie sous un line-up restreint (Michiel Dekker, Carsten Altena, Robin Kok), ne va pas trahir la brutalité qui émanait de son premier full-length. A la manière de The White Crematorium 2.0, les morceaux proposés ont donc été retravaillés juste ce qu’il faut, et ce qui prédomine ce sont les assauts Brutal-Death assez savoureux, plus simples et rentre-dedans que ce que le groupe a fait plus récemment. Les descentes de riffs sont agressives à souhait, les growls bien profonds (accompagnés de subtils cris plus Black), les blasts atomisent le reste qui mouline à cent à l’heure, pour un ensemble où l’on retrouve donc directement l’influence de NILE très prégnante aux débuts du groupe, dans une version plus bestiale et efficace.

Ceci dit, et n’ayant jamais trop apprécié The Apotheosis, je préfère quand THE MONOLITH DEATHCULT s’amuse avec ses "Wrath of the Ba’ath" et autre "Human Wave Attack", mais chacun son truc et la brutalité primaire du groupe fait toujours du bien par où elle passe. Bloodcvlts aurait peut-être mérité un son encore plus puissant mais en l’état, c’est un EP qui fonctionne bien et qui montre un visage bien plus urgent et expéditif du groupe. Reste maintenant l’intérêt du bousin. Il est certain que ceux qui ne supportent pas leur machins électro-sympho peuvent passer leur chemin et rester sur la version d’origine de The Apotheosis -cependant devenue introuvable ce qui motive aussi l’existence de cet EP-, ceux qui les encaissent un minimum peuvent tenter l’expérience surtout qu’ils n’envahissent pas l’espace et que ce qui compte ici, c’est avant tout le Brutal-Death car on retient plus les assauts assez virulents que les diverses intros et paysages de fond sympho. Ça change un peu des deux derniers opus, pour ceux qui ont découvert l’art svprême des hollandais avec Trivmvirate. Maintenant, il est sûr que ce n’est pas le TMDC le plus inventif que vous trouverez ici, Bloodcvlts en est même un peu linéaire tout comme The Apotheosis en son temps finalement. Ce sont les anciens morceaux du groupe, plus frontaux, revisités avec un peu d’electro/sympho avec deux remixes moyens et emballez c’est pesé, à vous de voir ce que vous comptez faire du paquet. Reste les die-hard fans bien sûr, mais le DEATHCULT ne se moquerait-il pas de vous en essayant de vous refourguer un EP supplémentaire quel qu’il soit ? Niark niark.




Rédigé par : ZeSnake | 7/10 | Nb de lectures : 10018




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