HIDEOUS DIVINITY - Cobra Verde (Unique Leader/Season of Mist) - 07/01/2015 @ 07h42
Si jusqu’à présent « Cobra Verde » était surtout le titre de l’excellent film de Werner Herzog avec le fou furieux Klaus Kinski (et qui fut d’ailleurs le dernier long-métrage commun du duo), nul doute que le second opus des italiens risque de faire parler également. 2014 est en effet un très bon cru en matière de brutalité en provenance de chez nos voisins transalpins, outre les très bons albums de BLOODTRUTH et de SEPTYCAL GORGE, celui de HIDEOUS DIVINITY a lui aussi fait les choses dans le bon sens.

Remarquée en 2012 avec « Obeisance Rising » (qui malgré de très bonnes qualités devenait assez vite linéaire par son côté monolithique) la formation romaine toujours menée par les deux Enrico (Di Lorenzo au chant, et Schettino à la guitare – et non il n’y a pas de Macias dans la bande) a fait un pas de géant durant cette période de deux ans. Tout d’abord le line-up a été changé quasi-intégralement car hormis les deux compères précités, tout le reste a été remplacé, mais heureusement par du très lourd à savoir deux membres de GHOULS, le guitariste Antonio Poletti et le bassiste Stefano Franceschini, avec en prime le très jeune (22 ans) Giulio Galati à la batterie (et actuellement dans ADE).

Si les influences de NILE étaient assez palpables sur le précédent disque, ce coup-ci pas de surprise tant l’ombre des américains est flagrante, en outre d’une production très calquée sur celle de « Ityphallic » ou « Annihilation of the Wicked », les riffs sont très ressemblants et surtout la batterie impressionnante. Malgré son très jeune âge le nouveau cogneur n’arrête pas de la première à la dernière seconde alternant avec talent, subtilité et vitesse de nombreux breaks, blasts et accélérations diverses. Ce qui est surprenant c’est que l’on a vraiment l’impression d’entendre George Kollias (qui a d’ailleurs joué sur le dernier album de ADE) alors que son style est vraiment unique et quasi-inimitable, bref le combo de Caroline du Sud continue d’influencer un peu partout dans le monde et est visiblement très pote avec la formation italienne puisque Dallas Toler-Wade est invité sur l’excellent « Alonest of the Alone » qui aurait pu figurer sur les derniers disques de la bande à Karl Sanders.

D’ailleurs pendant les 44 minutes d’écoute absolument rien n’est à jeter (hormis peut-être l’interlude « Adjinakou » qui n’amène pas grand-chose), il faut dire que dès les premières notes de « In my Land I was a Snake » on est stupéfait (et on le restera durant les 8 minutes) par sa vitesse, ses variations incroyables, les multitudes de cassures, la vitesse, le solo tout en mélodie et la précision du petit jeunot qui malgré sa dizaine d’années de moins que ses camarades sait se mettre à leur niveau les obligeant même à se sublimer. Le reste est du même niveau, les titres s’enchaînent sans lassitude et possèdent chacun leur style, tel « The Somber Empire » avec l'alternance entre des passages ultra-rapides et ses parties très lentes et ultra-techniques et ses solis de basse puissants et précis (d’ailleurs cette dernière est bien présente dans le mixage, ce qui renforce la profondeur et la puissance de l’album). Le morceau-titre lui marque par son longue intro sombre et par sa montée progressive, et la brutalité pure et dure est de mise avec « Salt in Martyr’s Tear » et « Desolation Within » qui ne s’embarrassent pas de fioritures et bombardent nos cages à miel, le tout avec un chant particulièrement inspiré et audible, sans growl d’ours ni pig squeals. « Sinister and Demented » lui nous mélange tout cela alternant puissance, technique, vitesse et lourdeur sans tomber dans l’excès, une pure réussite. Enfin pour terminer tout cela une reprise s’imposait, et là le quintet a exhumé « The Last and Only Son » des mythiques RIPPING CORPSE (où a joué à l’époque le tout jeune Erik Rutan).

Aucune faute de goût ne vient entacher cette rondelle, l’ensemble bien que très lourd passe aussi bien que de la mozzarelle de bufflonne avec une salade un soir d’été, car tout y est meilleur que sa première livraison et les nouveaux membres y sont franchement pour quelquechose tant le niveau y est impressionnant et fluide. Avec le dernier SEPTYCAL GORGE, la bande à Schettino marque un gros coup au sein de la scène brutale italienne, reléguant son ancienne formation de HOUR OF PENANCE en Série B, alors que celle-ci côtoyait les sommets il y’a encore quelques années. La prise de pouvoir sera-t-elle provisoire ou plus longue ? l’avenir le dira en tout cas à l’heure actuelle peu de groupes en Italie et même en Europe peuvent se targuer d’avoir sorti une telle bombe cette année, qui figurera au palmarès 2014 aux côtés de NEAR DEATH CONDITION et BENEATH.




Rédigé par : GabinEastwood | 16/20 | Nb de lectures : 10710




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Commentaire
dominator
Membre enregistré
Posté le: 11/01/2015 à 11h28 - (115388)
Très bon album!!
Pas d'accord avec la chro concernant l'avant dernier titre "Adjinakou"(le dernier si on ne compte pas la reprise).
Je trouve au contraire qu'il est génial et fini l'album en beauté.
La reprise est un remplissage comme cela se fait beaucoup en ce moment.



Demaquillator
Membre enregistré
Posté le: 19/01/2015 à 21h14 - (115458)

Trop bien cet album, je reste cloué sur ma chaise, immense plaisir !



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