3 albums en 3 petites années, Lonewolf tient un rythme d'enfer et a bien raison de nous abreuver aussi régulièrement de son heavy/speed metal à l'« allemande » d'excellente facture. D'ailleurs les grenoblois ont quitté le label autrichien Napalm Records pour un allemand, Massacre Records. Autre petit changement, l'intégration d'un nouveau batteur Christophe Brunner qui délivre là une prestation sans faille.

« Cult of Steel » est dans le forme peu différent des précédents Lonewolf, à vrai dire je pourrais presque paraphraser Wasted et ses chroniques pour en parler. Bon ce serait un peu facile, chaque album de Lonewolf mérite bien une petite chronique.

La jolie introduction du titre donnant son nom à l'album laisse déjà entrevoir que le groupe n'a rien perdu de sa facette épique. Sur un rythme heavy classique, les premiers leads et riffs sont balancés, et faut bien avouer que la recette -sans surprise- est superbement amenée. Un premier refrain/hymne efficace (même si les chœurs méritaient une meilleure exposition), un petit solo d'Alex Hilbert tout en fluidité et un Jens Börner fidèle au poste, lui et sa voix grave/éraillée.

Sans jouer la carte d'un démarrage explosif, nous sommes plongés de plein pied dans l'univers de Lonewolf. La suite ? Ce sont des morceaux qui là pour le coup ne se privent pas d'accélérer le rythme et de faire headbanguer les plus téméraires (« Hordes of the Night », « Blood of Heretic », « Hell's Legacy », « Open Fire ») ou d'insister sur les 'ambiances' et le côté épique, tel « Werewolf Rebellion » parsemé d'harmonies de guitares excellentes, « Funeral Pyre » à l'intro orgasmique, le mid-tempo mais non moins aventureux « Mysterium Fidei » aux quelques lignes acoustiques ainsi qu'un break instrumental dès plus complets durant près de 2 minutes.

Sous ses allures de heavy brut, il faut bien souligner la finesse d'exécution des musiciens, en particulier il est vrai des guitaristes, l'alternance entre riffs solides voire incisifs avec des arpèges ou mélodies brillantes (« Funeral Pyre » pour régaler) qui ne prennent jamais le dessus sur le reste, et pour couronner le tout ces soli impeccables, où précision, application et efficacité cohabitent. Chaque instrument est à sa place et se veut complémentaire avec les autres.

Certains estiment « Cult of Steel » plus agressif que les 2 derniers Lonewolf, leur faisant penser à leur premier album (March Into the Arena, 2002). Peut être oui... ce qui est sûr c'est que le groupe ne s'est pas ramolli et est encore capable de pondre des refrains mémorables (« Force to Fight », ça c'est du heavy/speed épique et plein de bravoure bordel ! Et puis ces leads sont encore d'une efficacité redoutable). Le timbre de voix de Jens ne passe pas auprès de tout le monde, ce que je comprends, d'autant qu'il n'a pas non plus un chant très versatile. Enfin si c'est pour avoir à la place un chant clair commun, certes 'mélodieux' mais sans cette accroche et ténacité, alors non, pas besoin.

Voilà bien un groupe qui régale sortie après sortie, avec une formule toute trouvée et admirablement appliquée. Lonewolf est clairement aujourd'hui l'un des groupes les plus constants et efficaces de la scène heavy metal européenne.




Rédigé par : gardian666 | 16,5/20 | Nb de lectures : 11135