ALLEN/LANDE - The Great Divide (Frontiers) - 09/12/2014 @ 07h40
Mauvaise langue que je suis (et pas seul sur ce coup là), apprendre que c'était ce cher Timo Tolkki qui reprenait le flambeau de la composition du projet Allen/Lande m'a un peu fait grincer des dents. Car il faut bien avouer que les dernières productions du finlandais sont loin d'être excitantes et toutes réussies (le flop Symfonia en 2011, son 2ème volet de Timo Tolkki's Avalon raté, un Revolution Renaissance peu exaltant, etc.). Ajouté à cela que le premier extrait dévoilé du 4ème volet Allen/Lande était « Lay of Winter », qui pris à part, est un titre pas forcément très emballant...

Mais voilà, une fois le CD lancé et les écoutes multipliées, « The Great Divide » s'avère être un chouette album d'un heavy/hard mélodique certes très calibré et sans « surprise », mais globalement superbement composé. Les 4 premiers titres sont excellents, à l'image de ce « Down from the Mountain », compo' qui doit beaucoup à un Jorn Lande impérial : ce titre, qui aurait pu figurer sur un de ses albums solo, est doté d'un riff et lignes vocales dignes de Judas Priest. Du très bon.

En ouverture, l'accessible « Come Dream With Me » nous rappelle qu'en terme de pièce de metal mélodique, Timo a quand même souvent su composer des titres possédant cette petite harmonie entraînante et un refrain fort agréable. « In the Hands of Time » suit un schéma légèrement identique, tempo vif, guitares en retrait (les riffs sont très peu présents sur ce titre), et refrain magnifié cette fois par Russel Allen.

Les 2 chanteurs brillent sur des compositions de bonne tenue, sur lesquelles Tolkki n'a pas chargé en claviers horripilants et/ou pompeux. Les nappes de claviers sont en effet principalement servis en fond sonore, à petite dose (« Solid Ground »). De même pour les chœurs bien ajustés, ce qui n'est pas le cas de nombreux albums dans un le même style où le mixage les met trop en avant.

« Lady of Winter » est ce genre de titre mi-figue, mi-raisin, un premier single assez convenu, qui finit par s'apprécier, la simplicité de sa structure et de son contenu n'étant pas si péjoratifs. Avant d'amorcer une fin d'album plus axée sur l'aspect mélodique, « Dreams About Tomorrow » remet un léger coup d'accélérateur, un moment énergique dont les parties vocales du refrain marquent clairement les esprits.

J'évoquais le côté mélodieux qui s'intensifie en fin d'album, « The Hymn to the Fallen » et son tempo faussement lent, nous envoient quelques influx de Hard FM, tandis que le morceau-titre (près de 6'30) se développe tout en lenteur et retenue. Ce n'est pas cul-cul ou mielleux, simplement moins porté sur la facette dynamique. Rien d'épique non plus, juste de l'application, avec probablement le meilleur solo de l'album (à 4'15), car jusqu'à présent, à une ou deux exceptions près (le final de « Dreams About Tomorrow » notamment), ce n'était pas la folie 'guitaristiquement' parlant.

Le relâchement n'est pas total, puisque l'avant dernier titre « Reaching for the Stars », chanté par Allen, renoue avec un hard rock prompt pour faire taper du pied. Cependant je trouve ce morceau assez conventionnel, bien exécuté mais sans ce petit grain qui le rendrait aussi attirant que le début de l'album. Aucune réelle ballade nous était servie jusqu'au final « Bitter Sweet » qui là aussi à la bonne idée de pas en faire des tonnes ; un peu de piano sans en mettre partout, Russel Allen en chanteur principal (on nous épargne le duo poignant qui aurait pu être cliché), pas trop d'arrangements, de synthés ou backing vocaux à outrance. Non cette fin touchante est l'ultime preuve que Timo sait encore composer autre chose que des chansons kleenex. Les mauvaises langues diront qu'il a simplement recyclé le titre « Master of Sorrow » extrait de « The Revenge » (2007), je trouve effectivement aussi quelques similitudes entre les 2 titres.

Conclusion oblige, quand l’a priori négatif se transforme en bonne surprise, c'est toujours agréable ; en somme ce « The Great Divide » est une réussite et a plus d'un argument pour plaire aux fans de heavy/hard mélodique. Well done les gars. N'oublions pas Stan Decker, illustrateur français très prisé ces dernières années et auteur d'une pochette collant en tout point au concept du groupe.



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Rédigé par : gardian666 | 15,5/20 | Nb de lectures : 10422




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