BELLIGERENT INTENT - Eternity of Hell & Torment (Autoproduction) - 01/12/2014 @ 07h34
L’Australie n’est pas seulement la patrie de MIDNIGHT OIL, d’AIRBOURNE, de PEGAZUS et surtout d’AC/DC, elle possède aussi une scène extrême de très bonne qualité mais malheureusement trop méconnue (GOSPEL OF THE HORNS, BESTIAL WARLUST). Si DESTRÖYER 666 est une excellente tête de gondole, les poursuivants ne sont pas en reste et commencent à émerger au fur et à mesure, on pense à HELLBRINGER, DENOUNCEMENT PYRE et aussi à BELLIGERENT INTENT.

Formé en 2007 dans la banlieue de Melbourne, par le batteur Matt Crossingham et le chanteur/bassiste Craig Priestley, le combo pratique du death/black brutal et sans concession et également anticlérical (ce qui a valu à ce dernier un passage en prison pour avoir brûlé une église, visiblement l’effet norvégien fait encore des émules). Après le passage classique de la démo et de l’EP le quatuor sortait en 2012 le très bon « Seven are they », qui en 32 minutes balançait son lot de missiles balistiques violents et débridés mais qui est malheureusement passé quasiment inaperçu.

Cependant depuis les choses sont se sont gâtées car les deux guitaristes sont depuis partis vers d’autres cieux et pour cette nouvelle galette les voilà donc en trio avec comme nouveau venu Matt Wilcock (ex-membre d’AKERCOCKE, qui a joué sur les deux derniers disques de la formation britannique). Du coup à nouveau line-up, nouveau logo et c’est franchement une bonne idée car il est esthétiquement beaucoup plus simple et du coup plus lisible.

Musicalement là-aussi ça évolue, si ANGELCORPSE et HATE ETERNAL restent une de leurs grosses bases de travail, les compositions sont néanmoins beaucoup plus abouties que chez son prédécesseur (avec beaucoup plus de variations et de breaks), la production est absolument impeccable avec un gros son de batterie, une basse bien audible et chant toujours aussi haineux, alors que le tout était un peu bordélique auparavant.

D’entrée on remarque que ça va blaster fort tout au long des 40 minutes, il est vrai que ça ne ralentit qu’en peu d’occasions mais derrière ses fûts Matt est assez doué techniquement pour y apposer des breaks, cassures et roulements bien ficelés. « The Serpent Lord Enthroned » est une parfaite mise en bouche alternant justement tous ces points cités, le tout avec un solo mélodique bien en place et surtout un chant au top. C’est d’ailleurs l’autre grosse avancée sur ce disque c’est que derrière son micro Craig alterne entre growl audible et parties criardes à la Peter Helmkamp. Hormis « Defiant in Horror » avec ses 3 minutes, le reste des titres oscille entre 4 et 5,20 minutes, bref malgré une durée assez conséquente le trio réussit à ne pas fatiguer l’auditeur de toute cette haine et déferlante de rage car la variété des idées, des riffs et du jeu de la batterie (pour y revenir encore) est suffisamment importante pour se laisser emporter. Car entre les blasts, les parties tribales et les riffs de tueurs de « Sons of Perdition » (certainement le morceau qui comporte la plus grosse part technique), le varié « The Essence of Everlasting Hatred & Sin » ou bien les brutaux et jouissifs « Third Flame of Cleansing Fire » tout en variation, et enfin « Masters to the Ways of Descent » au refrain facilement mémorisable et qui haranguera le public en concert, il y'a vraiment de quoi faire.

Moins impressionnants qu’ORIGIN, les australiens ont quand même suffisamment de cordes à leurs arcs pour emporter l’adhésion des fans du genre, car après le désastreux dernier album de la bande à Paul Ryan, et celle d’Erik Rutan qui se fait désirer, nul doute que leur brutal-death ricain (même venu des antipodes) remportera une large adhésion, et en plus avec une pochette superbe il n’y a pas de raison de se priver.




Rédigé par : GabinEastwood | 15/20 | Nb de lectures : 10608




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Commentaire
Phil
IP:5.39.8.216
Invité
Posté le: 01/12/2014 à 11h18 - (115007)
Le dernier Origin désastreux. Qu'est-ce qu'il faut pas lire comme âneries. On peut lire tout l'inverse ailleurs. Comme quoi...

Cobra Commander
Membre enregistré
Posté le: 01/12/2014 à 11h53 - (115008)
Album épatant de rapidité et de fureur lors des deux premières écoutes... au bout de la troisième, on commence à compter les mouches au plafond.



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