DAWOHL - Potestas.Ratio.Iustitia (Trendkill) - 06/10/2014 @ 07h46
Ahhhh l’Alsace, région de traditions anciennes où se côtoient la Saint-Nicolas et le Marché de Noël de Strasbourg, le Riesling et le Gewurztraminer, les cigognes et les Miss France, ou bien la rivalité entre Strasbourg et Colmar dans le championnat National de Football montrent bien qu’elle ne manque pas d’atouts et d’éléments attractifs.

Si en matière de metal MERCYLESS reste le groupe le plus célèbre du coin, de nombreuses formations ont émergées et commencent à faire parler d’elles à l’instar de BLINDLESS et aussi de DAWOHL. Fondé par le chanteur Maxime Guillemain en 2009, il faudra attendre l’arrivée des deux Julien à la guitare (dont Julien Rémy qui a joué dans BLEEDING SOLITUDE et MALEVOLENTIA) pour que le concept originel prenne plus tournure. Le recrutement de Matthieu Merklen (actuel bassiste de MERCYLESS) finira de compléter le line-up sauf qu’il manquait toujours un batteur, du coup sur cet EP c’est ni plus ni moins que Kevin Foley (BENIGHTED et tant d’autres) qui s’y est collé.

Désormais au complet les petits gars de l’Est pouvaient s’atteler à l’enregistrement de ces 4 titres et d’une intro pour un résultat franchement excellent. Les thèmes évoqués par les paroles sont d’ailleurs particulièrement pointus, puisqu’ils alternent entre l’eugénisme, le totalitarisme, les travaux de George Orwell, l’empire Romain, Platon… bref de la réflexion et de la philosophie comme c’est suffisamment rare d’en entendre dans le brutal-death. Justement au niveau musical le quintet pratique le style favori de HATE ETERNAL, NILE, ORIGIN et consorts… dont l’influence est d’ailleurs palpable mais parfaitement assimilée, le tout avec un mixage franchement bon pour une autoproduction, et même si un peu plus de puissance n’aurait pas été de refus tout est parfaitement bien équilibré et l’on voit très vite la qualité des musiciens et le travail fourni pour chaque instrument.

Dès « Canticum Belli » qui sert d’introduction on est tout de suite dans l’ambiance des péplums et des légions romaines, avec en plus un petit côté jeu de rôle bien accrocheur et qui nous prépare pour le combat et la déferlante à venir. « Decimare » envoie le pâté dès le début avec sa vitesse ultra-rapide, ses riffs et son growl très puissant. Cependant la formation ne mise pas tout sur le blast à outrance et agrémente tout ça de petits breaks à la fois lent et lourds qui sont parfaits pour repartir et terminer par une dernière vague déferlante qui nous a mis k.o au bout seulement de 3 minutes. « Deus Ex Machina » est en revanche bien plus long car il dure quasiment 5 minutes où là les mecs varient encore habilement entre brutalité, lourdeur et passages plus aérés, pour obtenir un mélange intéressant de technique (mais sans trop en faire) et de férocité, le tout avec un solo mélodique qui tranche avec le reste mais sans le dénaturer et qui s’amalgame parfaitement avec le tout. Là encore la qualité de composition est à la hauteur, et sur les deux titres suivants (à savoir « Damnation Memoriae » et « Verba Imperiosa ») le résultat sera identique avec pour ce premier un Kevin Foley incroyable de variation et de vitesse dans son jeu (et où on trouve aussi en invité Max Otero de MERCYLESS) et sur le dernier des passages bien plus lourds qu’à l’accoutumée comprenant quelques riffs syncopés parfaitement en place.

Si tous les titres de cette galette sont en latin, le chant lui est resté en anglais mais Maxime sait parfaitement le varier et jouer sur les tessitures afin d’éviter une monotonie souvent présente dans le brutal, tout comme ses compères qui ont intelligemment inclus des ralentissements et accélérations nombreuses afin d’offrir une palette plus grande durant ces 17 minutes. C’est d’ailleurs le seul défaut qu’on pourrait reprocher à l’ensemble c’est que tout cela est bien trop court car le tout est tellement prometteur qu’on a déjà hâte d’écouter la suite sur un album complet. Ce qui est aussi rassurant c’est de voir qu’il existe encore des fans de brutalité à l’ancienne et que cette vague slam/death absolument médiocre n’a pas encore contaminé toutes les nouvelles formations. Le relais de la scène brutale américaine passera t-il notamment par le château du Haut-Koenigsbourg (où des scènes de « La grande illusion » y ont été tournées) ? c’est possible, en tout cas c’est tout ce qu’on leur souhaite.




Rédigé par : GabinEastwood | 08/10 | Nb de lectures : 12533




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Commentaire
nok!
IP:77.204.150.121
Invité
Posté le: 07/10/2014 à 18h59 - (113895)
Trés sympa ! Merci pour la decouverte.

Où peut on se procurer cet EP ?

GabinEastwood
Membre enregistré
Posté le: 08/10/2014 à 09h05 - (113899)
Tu peux le trouver sur le e-shop de TRENDKILL RECORDING

nok!
IP:77.204.150.121
Invité
Posté le: 09/10/2014 à 08h01 - (113920)
Merci ! c'est commandé :)

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