Jake E Lee... guitariste sur « Bark at the Moon » et « Ultimate Sin » de OZZY OSBOURNE puis fondateur de BADLAND... Il nous revient avec ce nouveau groupe formé en 2013 avec Ronnie Mancuso (principalement basse), Darren James Smith au chant et Jonas Fairley à la batterie bien que pour cet enregistrement on ait en fin de compte un line up à géométrie variable (annoncé pour chaque chanson). Fairley, par exemple, ne joue en fait que sur 2 titres (on retrouve plus souvent Brent Fitz, le batteur de SLASH) et Smith n'en chante que 5.


Bienvenue dans un grand 8 avec ce disque, un grand 8 avec beaucoup de variations pas que des hauts et des bas ! Et pour que ça soit clair on est plus ou moins obligé de faire un titre par titre... On commence par un très bon titre de hard US (ça parlera aux anciens) avec le dynamique « Deceived » puis on change immédiatement de registre avec le lent et heurté « Shout it Out ». Le truc c'est que Lee a découvert les bidouillages électroniques (le Sound design) et que le morceau s'en ressent avec des samples du chant tout à fait horribles, un morceau gâché... On reste dans un son designé et moderne avec « Feeder » et sa basse 12 cordes (tenue par Tom Perterson de CHEAP TRICK) fortement en avant, cette fois-ci c'est Robin Zander (CHEAP TRICK aussi) qui tient le chant, le morceau est assez sombre et assez loin de CHEAP TRICK en fait ! On notera un superbe solo arabisant de Lee sur ce titre-là. « Fall from the Sky (Seagull) » est une ballade tout ce qu'il a ballade avec un autre superbe solo de Lee, très maritime tout à fait dans le ton !

On change à nouveau de chanteur et c'est au tour de Paul Di'Anno (ex IRON MAIDEN) de se coller à « Wasted » un mid tempo très lourd avec un côté urgent... on a à nouveau un petit break un peu indus avant un autre solo qui tue de Jack. Après une intro typé musique de film déboule ce qui va être semble-t-il au autre titre urgent, heavy et rapide, « Slave », avec un autre invité à la basse en la personne de Rex Brown (PANTERA et DOWN) mais le morceau n'est pas abouti... le chant de Smith est trop aérien et trop en avant et gâche l'effet escompté... Di'Anno y aurait sans doute fait merveille. On reste dans de l'ultra lourd mais dans du lent avec « Big Mouth », avec un chant assez sensuel de Maria Brink (IN THIS MOMENT et idole des crevards), le morceau est quasi monolithique avec une fois de plus un côté vaguement indus mais bien exploité cette fois-ci, on a pour ce titre un duel de guitaristes avec la présence du compère de Maria dans IN THIS MOMENT, Chris Howorth. On termine la partie heavy du disque avec le sabbathien « War Machine » qui débute très lentement avec de devenir mid tempo, l'invité est Scott Reeder (ex KUYSS) et le chant de Smith à la OZZY colle parfaitement, la fin de la chanson, très lente est mammouthesque !

« Redeem Me » change assez radicalement de ton, la Canadienne Sass Jordan prend le micro et Todd Kerns (SLASH) la basse, le ton est blues, soul avec une rythmique qui reste assez heavy toutefois. On termine le manège par un morceau de piano joué par Jack E Lee (c'est le premier instrument qu'il a appris) typé musique classique, il nous est dit que c'est la toute première compo de sa vie !

Ce premier album de RED DRAGON CARTEL en passe par plusieurs couleurs mais l'idée de mettre un son moderne (c'est Mancuso sous le nom de Bernard Mann qui s'est chargé de la prod) et d'utiliser des sons qui se veulent moderne est souvent mal exploitée... du coup certaines des chansons sont purement et simplement gâchées et à d'autres moments on se dit qu'une prod à l'ancienne l'aurait mieux fait. La musique proposée a tendance à s'éparpiller comme on l'a vu. On a quand même au final plus de bon que de mauvais mais ça ne donne qu'un album moyen plus alors qu'il y a matière à faire quelque chose de très bien !




Rédigé par : Papy Cyril | 13,5/20 | Nb de lectures : 10272