Une box-set avec 2 CD et un DVD tous séparés, chacun ayant leur protection façon CD digipack, un superbe livret de 112 pages (!) avec rétrospectives, notes sur les enregistrements et les tournées, toutes écrites par les membres du groupe (en anglais et en allemand), de nombreuses photos, les paroles, etc., Metal Blade ne fait pas les choses à moitié avec ce joli objet de collection, « The History of Heresy I (2004 – 2008) », d'autant que Powerwolf est maintenant signé chez les Autrichiens de Napalm Records.

Cette box permet de (re)plonger dans les débuts de Powerwolf, lors de la réalisation des 2 premiers albums studio des allemands, le correct « Return in Bloodred » (2005) et le très bon « Lupus Dei » (2007), dont près de la moitié de l'album est encore régulièrement jouée en concert.
Powerwolf est un groupe qui, depuis ses débuts en 2003, a pratiquement toujours eu le même line-up, si ce n'est au poste de batteur, occupé par Stéphane Funèbre de 2003 à 2010, de son vrai nom Stefan Gemballa, qui s'était amusé à 'franciser' son prénom et ajouter un adjectif tout aussi français.

« The History of Heresy » est l'objet idéal pour toutes les personnes qui ne connaissent pas le Powerwolf d'avant les années 2010 ; sur ces premiers opus, la patte et le style du groupe sont déjà clairement identifiés, des titres heavy faciles à mémoriser, avec beaucoup de chœurs, la présence d'un orgue pour appuyer les ambiances (et les envolées vocales), le tout porté par la voix si particulière et accrocheuse d'Attila Dorn. Ne cherchez pas des riffs très complexes, des soli à tomber ou même des leads très 'inspirés', Powerwolf va toujours au plus simple et efficace, et quand on aime le style, difficile d'y résister.

« Return in Bloodred » est un bon premier album, un peu plus rugueux et moins mélodique que les suivants, mais avec son lot de très bons titres (« Kiss of the Cobra King », « Montecore »). Il y a déjà un côté kitsch, grandiloquent voire théâtral, qui prend vraiment de l'ampleur sur « Lupus Dei », au demeurant excellent album.
Du tube sur tube au programme, à l'instar des morceaux que l'on reprend à gorge déployée tels « We Take it from the Living », « Prayer in the Dark », « Saturday Satan », « Behind the Leathermask » (malgré un départ qui sonne déjà entendu pour le groupe) le rapide « Vampires don't die », etc.

La formule est désormais bien connue et 'prévisible', après 2 albums le groupe ne peut plus vraiment surprendre et se renouveler, et dans un sens, ce n'est pas ce qu'on lui demande.
Pour ces 2 albums, figurent en bonus quelques morceaux live ; ils ne semblent pas avoir été trop retouchés puisque les parties vocales sonnent assez différemment des parties studio, avec moins d'effet et de reverb, chaque instrument est audible et sonne brut, en particulier les guitares qui prennent le pas sur les parties claviers/orgue.

En parlant de live, la transition est trouvée pour évoquer le DVD, qui comprend le concert donné par le groupe lors du Wacken 2008, avec quelques bonus (des archives de 2005 durant 6 minutes).
En terme de titres joués, eh bien ce sont les mêmes que ceux présents en bonus sur les 2 CD, sauf que là on a l'image en plus : le groupe a déjà une certaine mise en scène outre les habits et le maquillage, la présence de 4 grands panneaux-vitraux disposés sur la longueur de la Wet Stage.
Et les musiciens sont très à l'aise sur scène, pour prendre les poses et faire des grimaces, la musique du groupe n'étant pas la plus sérieuse qu'il soit.

En sachant que cette box est vendue généralement pour une grosse vingtaine d'euros, cela vaut largement le coup de se la procurer si l'on ne possède pas encore ces 2 premiers albums. Par contre, faut être un mordu du groupe pour se lire l'intégralité du livret...




Rédigé par : gardian666 | Excellent coffret/ | Nb de lectures : 12681