Après le 'mini' album « Master of Confusion » (contenant pas moins de 10 titres parmi lesquels 2 nouveaux morceaux et 5 titres live), Gamma Ray nous avait prévenu de la sortie d'un nouvel album, « Empire of the Undead », dont le titre de l'album dévoilé depuis pas mal de temps, était franchement bon, du speed allemand sans fioritures, comme ils savent si bien en faire.

L'année de ses 25 ans, Gamma Ray nous offre donc son 11ème album, alors que pas mal de fans ou personnes appréciant la musique du groupe, sont restés assez déçus d'albums comme « To the Metal ! » ou « Land of the Free 2 », qui à mon goût contiennent de bons morceaux, et d'autres d'un niveau plus passable, où les clins d’œils appuyés à d'autres combos finissaient par être gênants.

Les choses commencent un peu mal avec « Empire of the Undead » qui est pour moi doté du pire artwork que le groupe ait proposé, j'ai beau le regarder de près, c'est moche et pas attirant. Ce point mis de côté, précisons également qu'il s'agit du premier album du groupe avec leur nouveau batteur Michael Ehré (ex-Firewind, ex-Uli Jon Roth), qui vient à succéder à Dan Zimmermann. Mais le bonhomme s'en sort sans tracas et ne plombe absolument pas les rythmiques.

« Empire of the Undead » démarre sur un long titre épique de 9 minutes, « Avalon », ce que Gamma Ray n'avait pas fait depuis environ 20 ans et le sublime « Rebellion in Dreamland ». Une montée en puissance attendue mais bien menée, cette longue ouverture fait clairement partie des meilleurs moments de l'album, assez riche en plans de guitare (surtout après 5'00 et les soli ne font pas juste figuration) et avec un Kai Hansen assez en voix. Les orchestrations 'doublent' les guitares, dans une harmonisation assez subtil et font à d'autres moments chemins séparées ; mais le groupe a eu la bonne idée de ne pas se retrouver avec des claviers sur-mixés et couvrant le reste des instruments.

Tout aussi bon est le final « I Will Return » (écrit par Henjo Richter), autre pièce dégageant une ambiance que l'on peut qualifier d'épique : à nouveau guitares et claviers s'enlacent, les premières gardant tout de même le monopole en dégainant des riffs pas piqués des hannetons, sur une rythmique implacable, et quelques leads traditionnels qui font toujours effet. Une conclusion revigorante après quelques titres en deçà, telle la ballade ultra codifiée « Time for Deliverance » (rien à voir avec le « Gods of Deliverance » composé 20 ans plus tôt) qui rappelle parfois Queen, le longuet et un peu lourdaud « Demonseed » ou ce « Master of Confusion » en soi sympathique, mais qui sonne ultra réchauffé et repompe de « Send me a Sign ».

Au rayon des titres percutants et franchement pas désagréables bien que sans aucune surprise, le terrible « Hellbent » (c'est quand même bon ce rythme effréné!), le fracassant « Empire of the Undead » et le plus viril « Pale Rider » au riffing très Accept dans l'âme, font partie des hauts de l'album, de ceux qui font headbanguer et taper du pied avec plaisir. A l'inverse, carton rouge à « Born to Fly », ultra plat vocalement et fade musicalement, le genre de titres qui fout un peu la honte, malgré un certain entrain, pour le coup ça 'speede' dans le vide. Le morceau bonus « Built a World » en fin d'album lui est assez similaire, honnêtement il est très dispensable à « Empire of the Undead ».

L'heure du bilan a sonné, Gamma Ray a t' il encore de bonnes choses à nous proposer en 2014 ? La réponse est oui, à laquelle il faut indubitablement ajouter un mais, signifiant que ce nouvel album reste correct avec de bons moments plutôt inspirés et agréables et d'autres bien plus discutables, allant du moyen au vraiment pas terrible.




Rédigé par : gardian666 | 13,5/20 | Nb de lectures : 12553