NECRAMBULANT - Infernal Infectious Necro-Ambulatory (Lacerated Enemy) - 19/05/2014 @ 07h46
Le gras, c’est la vie.
Ces guignols de nutritionnistes n’ont rien compris.
Outre le rôle essentiel des lipides pour notre organisme, qui permet de constituer notre principale réserve d’énergie, les corps gras jouent également le rôle d’isolant thermique pour l’organisme ; sans compter que certaines graisses sont vitales pour la formation des hormones.

Mais, surtout, le gras est une hormone du bonheur reconnue, au même titre que l’endorphine. Les lipides sont utilisés par les agrothérapeutes pour compenser l’absence de sérotonine dans l’organisme.
Car, oui, le gras participe à générer la bonne humeur.

Qui n’a jamais craqué devant un croissant ruisselant fraîchement sorti du fourneau du boulanger ? Qui n’a jamais cédé face à un plateau de fromage varié et raffiné, ou face à une fondue savoyarde ?
Qui n’a jamais ressenti ce plaisir gustatif, lorsque le morceau de confit de canard et les pommes de terres à la sarladaise entrent en contact avec votre bouche, ou lorsque le morceau fondant de foie gras maison mêlé à la confiture d’oignon fond sur la langue...?

"Infernal Infectious Necro-Ambulatory", le 1er album des américains de NECRAMBULANT, vous propose une grosse dose de gras, bien lourd et bien dodu. Par contre, en ce qui concerne la compensation avec l’endorphine, on a vu mieux...
NECRAMBULANT officie dans un Slamming Death bien gras et putride, évoquant (forcément) les cadors ABOMINABLE PUTRIDITY, CEPHALOTRIPSY ou bien entendu DEVOURMENT. Mais, en plus gore.
Gros point positif : la lourdeur, le côté pesant et écrasant, sont parfaitement retranscrits, et communicatifs. Ecoutez "Infernal Infectious Necro-Ambulatory" au casque, et pour peu que vous soyez réceptifs à ce style, vos cervicales vont se déboîter du reste des vertèbres.

Le son participe beaucoup à cela, grâce à un équilibre redoutable, mettant en valeur la basse et la batterie. Le son des guitares est brut et gras, les growls sont également parfaitement équilibrés dans l’enrobage sonore. Point positif là encore.

Rythmiques pachydermiques, breaks lourds et écrasants, aérés de quelques accélérations fugaces et de quelques blastbeats bien sentis : la violence ici ne s’exprime pas au travers de la rapidité, mais plutôt au travers d’une forme de lourdeur pesante et malgré tout efficace.
Le chant est gutturalement jouissif, même s’il est franchement difficile de faire abstraction du parallèle avec Angel Ochoa (Cephalotripsy, ex-Condemned), tant les deux timbres de growls sont proches. Fan du bonhomme, cela me convient, mais ne comptez pas par contre sur d’hypothétiques variations dans le chant.

Malheureusement pour les fans de Slamming Death, le parallèle avec la compensation des carences en sérotonine s’arrête là. Car les riffs, insignifiants au possible, plombent littéralement la bonne impression du début.
Qu’on ne s’y trompe pas : la première écoute est satisfaisante, car c’est essentiellement l’aspect massif et écrasant qui prend le dessus, pour un résultat somme tout appréciable.
Mais dès les écoutes suivantes, la redondance et la banalité prennent le pas, pour aboutir à une sensation mitigée.

Certes, le groove de mammouth reste une valeur sure, et en dépit de ce côté sans surprise, "Infernal Infectious Necro-Ambulatory" remplit son rôle.
Le seul vrai problème, avec cet album, c’est qu’il n’apporte strictement rien de nouveau.
Vous allez me dire, « la nouveauté, dans le SlamDeath, on s’en cogne ! ».
Oui, je suis d’accord, mais le problème c’est que "Infernal Infectious Necro-Ambulatory" ressemble vraiment beaucoup à une mosaïque d’albums sortis entre 2005 et 2008, tant la plupart des plans semblent ressembler à des choses connues.
C’est pas de leur faute, aux NECRAMBULANT, mais tout a déjà été dit dans ce style ; mis à part un DYSENTRY ou quelques autres qui arrivent encore à se démarquer, le Slam Death est sans aucun doute l’un des styles musicaux les plus ingrats aujourd’hui, où sortir du lot relève de l’utopie.

Le gras, c’est la vie, mais encore faut-il qu’il soit un minimum digeste et marié avec d’autres éléments appétissants.
Et malgré ce groove putride et cette lourdeur bien grasse, "Infernal Infectious Necro-Ambulatory" n’arrive pas à nous détacher de cette sensation de déjà entendu. Dommage...




Rédigé par : ..::Ju::.. | 13/20 | Nb de lectures : 11940




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Commentaire
JTDP
Membre enregistré
Posté le: 19/05/2014 à 11h45 - (112153)
J'adore la référence à Karadoc !! :-D


JTDP
Membre enregistré
Posté le: 19/05/2014 à 11h47 - (112154)
Par contre, c'est pas trop mon truc ce type de Metal...

Insania
Membre enregistré
Posté le: 19/05/2014 à 14h40 - (112160)
Bonne chro', j'ai moi aussi tendance a faire des parallèles culinaire lorsqu'il s'agit de Brutal Death :D
L'album est sympa, effectivement ils n'ont pas inventés la poudre mais pour du slam bas-du-front ça passe plutôt bien.



GabinEastwood
Membre enregistré
Posté le: 20/05/2014 à 09h26 - (112166)
Un bon petit album qui reste dans la partie haute de l'ultra-saturé niveau quantité pour le slam-death. Il ne révolutionne en rien mais passe tout seul.



shom shom
IP:91.151.76.50
Invité
Posté le: 20/05/2014 à 10h14 - (112167)
Le nom me fait marrer, la musique me fait marrer, la voix me fait super marrer, bref c'est du tout bon.
Ca manque de riffs mémorables, c'est clairement du vu et revu, mais pour moi qui n'ai jamais vraiment beaucoup écouté ce type de death depuis 138, c'est peinard.

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