Pendant longtemps les ancêtres des italiens, à savoir les Romains, ont régné sur le monde et étendu leur empire au-delà des frontières de l’Europe. Pour se divertir il y’avait les combats de gladiateurs, les chrétiens dans l’arène, les crucifixions et plein d’autres douceurs pour divertir la population.

Depuis quelques années de plus en plus de leurs descendants se lancent dans la sphère métallique pour essayer de divertir de nombreux fans et aussi de se faire plaisir d’abord sans se préoccuper du talent (ce qui semble être de plus en plus cas de l’autre côté des alpes). Ces derniers temps certaines formations ont rehaussé le niveau global du pays, qui c’est vrai en avait bien besoin tant celui-ci nous abreuve de nouveaux groupes hautement improbables et qui disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus.

Aujourd’hui c’est un quintet de Gênes (ville natale d’un certain Christophe Colomb) qui est à l’honneur, son nom : TOOLBOX TERROR. La formation est fan des films d’horreur des années 70 et 80, et aussi de CANNIBAL CORPSE, CARCASS, THE BLACK DAHLIA MURDER et ABORTED (dont la pochette est très largement inspirée du mythique « Goremageddon »). Celle-ci s’est formée en 2007 et après un EP sort un premier album intitulé « Bind, Torture, Kill » (SUFFOCATION s’est servi aussi de ce titre pour une de leurs compositions).

Sans même savoir le style pratiqué par le groupe rien que le titre de l’opus nous démontre qu’ils aiment le sang, la peur, et le gore en général, car pour ceux qui ne le savent pas BTK n’était autre que le surnom que s’était donné Dennis Rader, célèbre tueur en série du Kansas et auteur de 10 meurtres entre le milieu des années 70 et le début des années 90. Celui-ci condamné à plusieurs peines de prison à perpétuité avait aussi pris l’habitude d’envoyer des lettres à la presse ainsi que des objets personnels de ces victimes pour prouver sa véracité.

Mais entre les influences musicales reconnues d’un côté, de l’autre le titre racoleur et la pochette sanguinolente à souhait cela est peu souvent compatible, et dès les premières secondes d’écoute c’est l’impression que l’on a. En effet si "I spit on your grave" n'est pas trop mauvais, force est de constater que le côté deathcore moderne est quand même extrêmement présent et le chant criard usant pour les oreilles. De plus ce sentiment se confirme par la suite où l'on trouve des riffs répétés en boucle, une batterie mise trop en avant par une production hyper moderne et toujours cette voix qui n'arrive pas à la cheville d'un Sven de Caluwé ou de Georges "Corpsegrinder" Fisher.

Sur les morceaux suivants on trouve quelques bonnes idées mais bien trop éparpillées et peu présentes pour vraiment marquer l'auditeur, hormis sur "Bodycount" et "From hull to hell" qui sont pas mal trop foutus et qui à défaut d'être marquants se distinguent de la masse informe des autres compositions vraiment trop brouillonnes et immatures pour être attachantes.

Sans atteindre le niveau de médiocrité d'un EMMURE (et heureusement pour eux) et sans être catastrophique le disque des gênois ne relèvera pas le niveau global des sorties italiennes et restera noyé dans la masse des sorties de seconde zone, la faute à des titres franchement moyens et où l'amalgame des influences précitées n'arrive pas à se faire, et à part quelques passages intéressants le disque ira vite prendre la poussière ou rejoindra les bacs des soldistes.

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Rédigé par : GabinEastwood | 11/20 | Nb de lectures : 11909