SCARECROW NEW WORLD ANNIHILATION est un combo autrichien formé en 1995 et qui publie avec "Transgression" son cinquième album. Après plusieurs changements de line up, quelques revirements stylistiques (le clavier a été remplacé depuis peu par une deuxième gratte), divers live et E.p, le groupe a ici encore peaufiné sa technique et confirmé sa détermination de proposer un Death progressif, bourré jusqu’à la gueule de changements de tempos et de gros riffs échevelés. Du coup, sur "Trangression", du travail de composition et d'arrangements il y en à des wagons c'est indéniable... mais il y a aussi un son général qui manque vraiment de relief et surtout, des compostions qui ne sont pas toujours équilibrées et digestes.

Dépassant pour la plupart largement les six minutes, les neufs morceaux de ce "Trangression" oscillent entre le bon et le franchement pas terrible. Pour les meilleurs, on arrive à être capté par de bons passages musicaux quand les moins bons finissent par ennuyer tant ils partent dans de multiples directions pour finalement atterrir nulle part. Niveau bons points, je retiendrai plusieurs rythmiques vraiment entraînantes, la voix de Bernd Krumbock (efficace en growl mais aussi, et c'est plutôt rare, en clair) et quelques arpèges acoustiques plutôt bienvenus.
Hélas, un gros point noir qui plombe le disque, c'est sa prod'. Le son de la batterie est vraiment moche et enlève tout le groove du cogneur en faisant sonner son matos de manière très froide et sèche. A cela, il faut ajouter un son de guitare trop compressé et une voix un poil trop mise en avant. Ainsi aseptisé, le son n'a aucun relief et fait sonner tous les passages de la même manière... ce qui n'aide pas SCARECROW NEW WORLD ANNIHILATION qui en multipliant les riffs finit par se répéter à plusieurs reprises. En plus de tout cela, les solos ne sont pas mis en valeur par un son très cristallin, trop mis en avant par rapport aux rythmiques... dommage car à certains moments, le travail guitaristique est plutôt sympa.

Plus agressif que ses prédécesseur, "Trangression" est plombé par sa prod' et ses morceaux trop longs. Du coup, les meilleurs moments me paraissent moins nombreux que les moins bons et c'est avec une pointe de déception que je termine cette chronique, ce "Trangression" manquant sa cible malgré les qualités instrumentale du combo.




Rédigé par : Pamalach | 11/20 | Nb de lectures : 11845