Operadyse… (ou bien Hope Era Dies, comme le nom de leur 1er EP), est un groupe montpelliérain de power symphonique fondé en 2006 par l’association de 6 musiciens. 8 ans plus tard, il n’en reste que 2, le guitariste Damien Marco et le claviériste Bastien Sablé. Le line-up du groupe s’est toutefois renforcé ces dernières années avec la présence d’un certain Emmanuel Colombier à la batterie (aka Manard) déjà cogneur chez Ultra Vomit, Era Nova, et l’arrivée en 2011 du chanteur Franck Garcia (Spheric Universe Experience, ex-Artefact).

Le style pratiqué par le groupe n’est pas très courant et populaire en France, à vrai dire, il est même assez rare d’en avoir avec un homme au chant (d’ailleurs le premier vocaliste du groupe était une femme, Jennifer Lassalle, qui intervient en guest à plusieurs reprises sur l’album). Alors tout ce qui est rare, est précieux et de qualité ? Pour ce qui est de « Pandemonium », la qualité est effectivement au rendez-vous, voilà le genre d’album sans prétention, foncièrement pas très original, mais lorsque l’on aime bien le style, il s’écoute pratiquement sans sourciller.

Operadyse rehausse son power metal à l’aide de nombreuses orchestrations, tantôt en harmonie avec les guitares, parfois à même de développer l’ambiance du titre, dans des tons souvent ‘épiques’ comme la bande son d’une œuvre d’‘héroic-fantasy’. Alors ces orchestrations ont parfois un côté un peu kitsch et ‘léger’, mais rien de très préjudiciable à l’album, d’autant qu’elles se ‘fondent’ la plupart bien dans l’ensemble et ne surchargent pas la musique. Enregistré au Drudenhaus Studio avec Neb Xort (qui assure également le mixage et le mastering), « Pandemonium » est équilibré dans ses instruments, un gros plus pour ce style de musique, puisque ni les parties symphoniques ni les plans de batterie ne couvrent trop l’ensemble.

L’album se compose en grande partie de véritables brûlots de power à tendance speed metal, où il est dommage que les backing vocals ne soient pas davantage distincts, pour donner un peu plus de puissance, durant les refrains notamment. Le reste déroule sans problème, des riffs dans la tradition germanique (rapides et sans fioritures), des parties de chant agréables quoique parfois linéaires. En fait, l’ensemble me paraît un peu trop homogène concernant les guitares, les riffs sont souvent identiques à quelques exceptions près, et je ne retiens pas grand-chose des soli, alors que les leads ne sont pas très nombreux (au profit de la place accordée aux orchestrations). On peut penser à du Stratovarius ou du Sonata Arctica, avec le renfort des orchestrations, mais les titres ont tendance un peu à se confondre, et si certaines lignes vocales sont superbes, je regrette de ne pas retrouver plus de refrains ‘fédérateurs’ et entraînants.

Il faut quand même relever que « Arkanya » et le final « Frozen », chanté par Jennifer Lassalle, sortent un peu du lot, puisque les tempos sont moins intenses et l’aspect mélodique est plus sollicité. En conclusion, « Pandemonium » n’est peut-être pas un album excellent de bout en bout, mais sa solidité, la qualité des compositions, rendent l’ensemble très intéressant et agréable à écouter, si bien que l’album défile très vite à chaque fois que je l’écoute.




Rédigé par : gardian666 | 14,5/20 | Nb de lectures : 12103