DIVINO DISTURBO - Op I (Art Gates) - 19/03/2014 @ 07h42
Encore une fois, tout ceci avait très mal commencé. Déjà, la dernière fois que j’ai du chroniquer une sortie du label espagnol Art Gates, le disque en question (Wanderer And The Choice de SECRETPATH) avait reçu la pire note que j’ai jamais mise sur VS, à savoir 03/20. Ensuite, le visionnage du clip de "Wolf Song" (que vous pouvez voir vous aussi en fin de chronique) un brin kitsch pour une musique qui l’est tout autant (et que dire de la pochette…), est du genre à me faire accepter un promo pour en quelque sorte un effet « sub-létal » : ça a l’air nul mais il y a moyen de se marrer. DIVINO DISTURBO est espagnol et c’est un pays loin, très loin de se distinguer pour la qualité de ses productions Metal, tout du moins celles qu’on reçoit en promo. Il y a certes du bon partout quand on fait l’effort de creuser, mais de l’autre côté des Pyrénées, c’est en général peine perdue… Ce groupe originaire de Madrid existe depuis 2010 et nous livre ici son premier album, sans démo préalable apparemment, sobrement nommé Op I. Allez Op ! (c'est la période des cavalcades)

Cela avait très mal commencé, et cela ne veut pas dire que ça va finalement bien se terminer, bien au contraire. Le clip annonçait déjà la couleur : DIVINO DISTURBO est un groupe de Metal à chanteuse qui accuse au bas mot quinze ans de retard sur ce qui se fait actuellement. Certes, on peut parfois trouver des groupes limite « old-school » qui tentent de retrouver l’esprit des premiers TRISTANIA, THEATRE OF TRAGEDY ou ORPHANAGE, mais ça ne sera pas le cas ici vu que DIVINO DISTURBO est tout simplement un clone de NIGHTWISH. Enfin, avec quinze ans de retard, donc globalement du NIGHTWISH circa Angels Falls First - Oceanborn. Sans la qualité des albums susnommés des finlandais bien évidemment (surtout que quoi qu’on en dise, Oceanborn reste pour moi une référence du genre). L’intro "Introitus" est plutôt correcte mais dès les claviers et sonorités kitsch de "Lux Aeterna", ça se gâte. Le groupe espagnol est du genre à abuser des orchestrations, où l’on trouve une influence THERION, pour masquer le vide des compositions purement « Metal », qui sont bien reléguées au fond du mix d’ailleurs. La chanteuse Raquel n’est clairement pas à la hauteur, essayant trop de singer Tarja Turunen par moments (surtout sur les montées où les limites vocales s’exposent au grand jour), le chant n’est jamais faux ou insupportable mais il y a de bien meilleures vocalistes sur le marché (et au niveau des arguments visuels, on repassera aussi, même si chacun ses goûts après tout…).

Alors certes la plupart des orchestrations, agrémentées de chœurs divers et variés, tiennent la route et seuls quelques claviers un peu ridicules piquent réellement les oreilles. L’ensemble n’est pas bancal ou mal branlé en soi (c’est très très très très très nettement au-dessus d’un SECRETPATH quand même…), c’est juste qu’il en faut bien plus pour faire un disque de NIGHTWISH-like digne d’intérêt. Et surtout, il faut des vraies compos, pas des riffs et leads vaguement Heavy/Power entendus 10000 fois pour faire support rythmique et catégoriser Op I dans le bac « Metal ». Certes NIGHTWISH ne s’est jamais distingué par le foisonnement de ses compositions de guitare mais tout de même… Cet album plutôt court (42 minutes) a le mérite de proposer quelques morceaux tout à fait corrects comme le dynamique "Nirmia", l’instrumental "Morrigan" ou pour le coup le guitariste soliste se lâche dans des mélodies bien menées, "Wolf Song" qui est loin d’être le pire morceau de l’album pour être honnête, ou encore l’intro épique et folk bienvenue de "Callista" ; le reste est au mieux anecdotique au pire bien kitschissime (et flanqué du cliché de la ballade acoustique vers la fin de l’album). Et surtout je me demande qui sur VS écoute encore ce genre de Metal sympho. Bien bien bien… Encore une fois, un disque de seconde division pas catastrophique mais très inégal sur la forme, et qui a bien peu d’arguments pour être ne serait-ce qu’une petite surprise agréable ou même un groupe en devenir qui, si l’on en croit le nom de l’outro de Op I ("Oniria (Prelude to Op II)"), est amené à persévérer dans un genre quasi révolu…




Rédigé par : ZeSnake | 11/20 | Nb de lectures : 11640




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