WHEN NOTHING REMAINS - Thy Dark Serenity (Solitude) - 02/04/2014 @ 08h10
Tu as toujours voulu t’engouffrer dans la nuit noire proposée par les suédois de DRACONIAN mais leur trop grande discrétion et le manque de motivation de NAPALM Records à les promouvoir t’a toujours rebuté ? Et puis surtout, tu n’oses pas l’avouer trop fort mais tu aurais aimé que ces apôtres très (trop ?) sages de MY DYING BRIDE aillent encore plus loin dans le sucré et les nappes de synthés soyeuses comme un cake à la crème XXL ? Alors WHEN NOTHING REMAINS est pour toi mon ami !

Il faut dire que ces deux principaux protagonistes ne sont pas à leur coup d’essai : le temps de deux albums sortis à seulement douze mois d’intervalle en 2009 et 2010, Peter Lausten (guitare) et Jan Sallander (chant grogné, guitare) avaient déjà essayé, avec un certain talent d’ailleurs, de reproduire à l’exact le doom/death teinté d’ambiances gothiques très typés 90’s de ces compatriotes de DRACONIAN sous la bannière de NOX AUREA. Et ben WHEN NOTHING REMAINS, c’est pareil. Voire cela va encore plus loin car devinez qui a été rameuté pour contribuer à coups de lignes de chant claires crépusculaires et réaliser le mixage ? Johan Ericsson, chef d’orchestre de DRACONIAN justement.

Alors ça c’est sûr, on ne peut pas dire qu’ils avancent masqués. Après, à force de vouloir se la jouer atmosphérique, les (nombreuses) nappes de synthés ont un peu trop tendance le long de ce deuxième album – qui fait suite à 'As All Torn Asunder' sorti en 2012 – au point d’engloutir trop souvent les guitares… Et la puissante lourdeur qui va avec. Les règles sont pourtant respectées, tout comme les growls, bien présents, et l’indispensable spleen qui va avec. Mais à force de se faire trop éthéré et trop mélodique, ‘Thy Dark Serenity’ finit par paraître un peu timoré et pas assez agressif. Certes, ce disque n’a pas ce côté rugueux et donc parfois rébarbatif propre au genre et ne cherche pas à être le plus lent ou le plus extrême, défaut principal de son cousin le funeral doom. Mieux, les mêmes qui ne crachaient pas il y dix ou quinze ans sur un petit CREMATORY ou la frange fréquentable du metal dit ‘gothique’ (tel qu’on l’entendait en tous cas à l’époque) pourraient en apprécier l’atmosphère sombre-mais-pas-trop et ses nombreux arrangements aux claviers. Mais à l’heure où SWALLOW THE SUN ne semble plus capable de retrouver sa paire de couilles, où MY DYING BRIDE s’enfonce dans la banalité et où justement DRACONIAN persiste à ne pas se montrer, WHEN NOTHING REMAINS aurait gagné à montrer un peu plus les dents et moins son petit recueil de poésie sympathique mais trop pétri de clichés.




Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 12/20 | Nb de lectures : 11398




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