A leurs débuts, mi-2011, les WINGED SEAHORSES se la jouaient plus death metal, puis, ils ont décidé de rajouter un peu de core et de djent dans leur musique pour aboutir au style présent sur leur premier album « Existence », le deathcore. Aujourd’hui, l’évocation de ce genre fait un peu frémir le poil étant donné le nombre incalculable de groupes rip-off officiant dans cette voie, mais j’aime bien l’aventure, j’aime bien me faire un peu peur, alors quand on me propose du deathcore je prends et je prie fortement.

Dans le cas de nos quatre Nancéiens, je peux cesser de joindre les mains et vous faire une analyse sincère de leur premier full length sans trop d’agacement. Les WINGED SEAHORSES s’en sortent plutôt bien dans leur style et le prouvent durant 20 minutes bien lourdes. On sent que nos deahtcoreux en herbe ont bien travaillé leur jeu, car ça charcute au poil de cul sur les 7 morceaux proposés. Les riffs sont hachés menu, la batterie de même, avec option moissonneuse batteuse en sus, dans une atmosphère aussi froide que le Wisconsin ces derniers temps.

Le ton est résolument monotone mais l’effet, voulu, donne une couleur réellement glaciale à l’album. Dans un premier temps, on peut penser à du FEAR FACTORY pour le côté mécanique et froid comme l’acier, mais dans un genre next gen évidement, puis on retrouve tout ce qui se fait récemment. La bonne tambouille prend bien, entre polyrythmies, riffs djent, et breakdowns deathcore, sur fond de chant death bien profond et viscéral (en français), et ça n’attache pas au fond de ma casserole. Dans tous les cas, c’est propre et puissant.

L’ambiance générale n’est pas des plus chaleureuses, c’est certain, mais elle colle parfaitement avec la musique des Nancéiens. Ça manque parfois d’un peu de profondeur, mais globalement les 7 titres d’ « Existence » envoient une bonne tartine de metal lourd et profond appuyé par une production (made in studio DIH) qui leur sied à merveille.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 14.5/20 | Nb de lectures : 12244