En 2005, TRIVIUM était présenté comme la nouvelle coqueluche du label Roadrunner Records, il était l'élu : le groupe qui devait prendre la suite des Slipknot, Soulfly, Machine Head, Sepultura et Cie... bref l'hériter de King Diamond : la première superstar de Roadrunner.

TRIVIUM allait être le futur leader de la scène metalcore mélodique américaine et du haut de ses 19 ans Matt Heafy annonçait que "TRIVIUM serait le prochain METALLICA..." ... avouez qu'il fallait oser dire cela à 19 ans, surtout 2 ans après la sortie de "St Anger"...

En 2013, Matt Heafy a 27 ans et TRIVIUM fait figure de dernier rescapé de la famille Roadrunner Records depuis le rachat du label par Warner et le départ du directeur artistique Monte Conner. On se surprend même de voir qu'ils n'ont pas rejoint la nouvelle structure de Monte (Nuclear Blast Entertainement) comme Max Cavalera et Soulfly.

En 8 ans, TRIVIUM n'est pas devenu le nouveau METALLICA mais le groupe jouit d'une fanbase fidèle qu'il a su faire grossir grâce à des opus absolument accrocheurs et très calibrés.

Après un "Shogun" (2008) aux titres alambiqués et un "In Waves" (2011) plus direct et agressif, "Vengeance Falls" débarque fin 2013 mettant en musique un TRIVIUM en roue libre qui propose 10 compositions über-catchy, accrocheuses, propres et inoffensives.

"Vengeance Falls" propose majoritairement des compositions mid-tempos aux relents mélodiques quasi pop avec une production lisse et douce - comme du papier cul Moltonel – signée par le chanteur David Draiman (Disturbed)… qui a déjà officié massacré sur le dernier Megadeth.
Encore une fois, TRIVIUM réussit à pondre des hits à la pelle mettant largement le chant clair de Matt Heafy en avant pour des refrains à fredonner sous la douche ("To Believe" ou encore "Strife").

Comme toujours avec TRIVIUM, il y a un mais…
Alors Greg, c’est quoi le problème ce coup-là ?

Bein, y a pas à dire techniquement et musicalement c’est super bien foutu, le disque est d’ailleurs très bon il ravira ceux qui découvrent TRIVIUM avec cet opus. Mais… il faut bien avouer qu’on s’emmerde un peu… j’attendais que TRIVIUM franchisse un pallier avec cet opus, ce n’est vraiment pas le cas. Le disque possède un fort arrière-gout de réchauffé un peu comme la dinde du soir du réveillon qu’on se farcit encore les 25 & 26. L’album ne propose aucune nouveauté, les titres se ressemblent beaucoup trop et le disque souffre au final d’un côté surfait…

Après 10 ans d’existence, et 6 albums studio, TRIVIUM tourne en rond.
Comme le dirait si bien Frank Ribéry, on espère que « la routourne va vite tourner » pour le groupe car vu sa jeunesse TRIVIUM risque de faire partie de notre paysage métallique pour encore un paquet d’années.





Rédigé par : VsGreg | 14/20 | Nb de lectures : 15737