Ah, les sales clebs ! Ils ne lâchent rien !
Des teignes, des furies assoiffées et affamées.

Lorsqu’ils te chopent le lobe de l’oreille, c’est pour en faire de la dentelle. Pas un centimètre carré de peau n’échappe à la précision de leurs crocs acérés.

Canis lupus : le meilleur ami de l’homme, il paraît... Mon cul, son meilleur bourreau, oui !
Regarde "Vultures are our Future" : l’exemple parfait de leur infatigable hargne.
13 titres bourrés de rage, révélateur de leur abnégation et de leur mordant. Ces sales bêtes sont tenaces, et ne lâchent jamais le morceau.
L’intensité de l’attaque est impressionnante. La puissance de leurs mâchoires occasionnera de sévères lésions à quiconque y jettera une oreille.

Mais cette gnak incroyable est leur force. Un putain d’atout impressionnant, qui rend "Vultures are our Future" totalement addictif.
Car, oui : l’être humain est profondément masochiste. Ses pulsions animales prennent immédiatement le dessus sur le vernis social, dès que surgit un album de la trempe de "Vultures are our Future".

L’être humain, dans ces moments, aime se faire torturer et lacérer par ces décibels agressifs, au son cru et râpeux.
Il aime être malmené et poussé à bout par ce Grind teigneux, il aime sentir la douleur lorsque la violence du Grind redouble d’intensité, et se meut en powerviolence.
Il aime la souffrance et ne peut s’empêcher d’adhérer par la force à cette énergie décuplée et à cette intelligente maitrise musicale.

Ces sales clebs ! En plus d’avoir du mordant, ils sont aussi redoutablement vicieux.
Capables de changer d’angle d’attaque en quelques secondes, capables de varier leur stratégie offensive pour mieux nous achever.
Insaisissables, ils semblent uniquement guidés par leur impulsivité animale, et la teneur musicale s’en ressent grandement.

Incapable de tenir en place, leurs attaques et leurs coups sont en constante évolution, changeant de rythmes et d’intensité toutes les 30 secondes, jaillissant de la rage Grind à celle Powerviolence, agrémentant l’attaque de sautillements Crust, variant la teneur des riffs, pour accaparer en permanence l’attention de la victime.
Et mieux le déchiqueter dans la seconde suivante.

Leurs aboiements sont une dague qui perfore les tympans, tout en laissant assez de souffle à la victime pour qu’elle reste consciente et souffre pleinement.
Jamais à court d’idée pour nous anéantir, ces CHIENS ont l’intelligence d’utiliser divers types de cris, allant de l’aboiement arraché et aigu jusqu’aux grognements sourds, en passant par des jappements très Crust. Ou comment détourner l’attention de la victime, pour mieux la bouffer dans la foulée.

Leur énergie est ahurissante, leur rage incontrôlable.
Au-delà de l’intensité de l’attaque, le son constitue un élément clé dans cette réussite offensive : cru et agressif, très cru même, la prod est sèche et claque, mais avec un équilibre sonore idéal. Comme si la douleur des morsures ne suffisait pas...

Ces clebs sont réellement hargneux.
Ultra violent et impulsif, ce témoignage sonore dégage une authenticité et une intensité rare.
Sans temps mort, sans failles, porté par une envie et une énergie ahurissantes.
Une rugosité viscérale, exempt de subtilité, bâtie sur l’impulsion originelle de l’animal qui se bat pour survivre.

Ces CHIENS sont incroyables.
L’intensité de leur agression ne faiblit jamais.
Leur capacité d’anéantissement est sans faille.
A quoi bon résister ? A quoi bon lutter ?
Le combat est perdu d’avance.
Il ne nous reste plus qu’à se laisser emporter par cette furie incontrôlable, et sombrer corps et âme dans cette expiation sonore de haut-vol.

Si les vautours sont notre future, c’est par les CHIENS que passe notre salut...


Rédigé par : ..::Ju::.. | 18/20 | Nb de lectures : 18938