SHALLOW GROUND - The end of everything (Killer Metal) - 10/12/2013 @ 07h57
L’histoire de Shallow Ground est assez atypique, le groupe a été fondé en 1994 dans le Connecticut par les guitaristes Keith Letourneau (qui a joué également dans les obscurs Off the wall – rien à voir avec l’album de Michael Jackson du même nom), et Tim Smith, puis mis en sommeil pendant une dizaine d’années avant de reprendre vie en 2009 avec un nouveau bassiste (Nick Ziembicki) et batteur (Kurt Ragis), Letourneau se chargeant désormais du chant, chose nouvelle pour lui.

Le quatuor n’avait rien sorti à l’époque et donc après l’EP en 2010 voilà l’heure du premier album quasiment 20 ans après leurs débuts.

Ils disent eux-mêmes qu’ils font du thrash old-school avec des relents de progressif et un soupçon de heavy, alors qu’en est-il ?

Tout d’abord au niveau de la production on est tout à fait dans les années 80, on pourrait d’ailleurs penser que l’album a été enregistré live tant le son est brut et « garage », voir même par moments un peu brouillon. Le groupe est motivé même si la voix un peu monotone n’est pas toujours juste et les parties de doubles ne sont pas toujours synchrones, mais au moins cela donne un rendu naturel et crade pas désagréable malgré tout.

Techniquement il n’y a rien à dire, les deux guitaristes enchaînent riffs puissants et mélodiques avec des solos ravageurs et tout en harmonies, la basse est présente sans trop dénaturer le reste, quant au batteur il est carré même si son jeu au pied est parfois un peu juste.

Sur les 11 titres (dont 2 datant de 1988 et de l’époque Off the wall, à savoir « Prostitution » et « The black rose ») qui composent cette galette tous sont totalement typés de l’époque bénie du thrash américain (sur « End of everything », « The black rose » ou « Prostitution »), allemand (sur « Death and destruction », où l’influence justement de Destruction se fait entendre grâce à son riffing et sa rapidité), de la N.W.O.B.H.M avec « Rebirth » dont le son, la vitesse et le duel de guitares fait immédiatement penser à Judas Priest, ou encore « End of everything » et « Cleansing the hollow » aux accents très Motörheadiens, ainsi que plusieurs éléments complexes directement inspirés d’Iron Maiden. Vous ajoutez à cela un peu de punk hardcore à la Pro-Pain sur « Darkness » et la plage cachée dont je n’ai pas trouvé le titre, et vous obtenez un melting-pot assez agréable même s’il n’est pas exempt de tous reproches.

D’abord un des défauts du disque est sa longue durée, 11 titres pour 59 minutes, certains morceaux excédant les 6 minutes et c’est beaucoup trop ! Cet étirage inutile nuit à la cohésion globale et c’est dommage je le redis, car ceux-ci sont bien foutus mais à trop tirer sur la longueur on obtient une linéarité qui plombe un peu l’ensemble.

D’autre part malgré leur variété il n’y aucun titre qui retienne l’attention, c’est un peu le problème du côté fourre-tout et des nombreuses influences, il y’a un risque casse-gueule qui n’est pas négligeable, là ça passe mais par moment c’est limite fastidieux et ennuyeux.

Le groupe va-t-il faire partie du renouveau thrash américain aux côtés des Bonded By Blood, Warbringer ou encore Havok ? Seul l’avenir nous le dira en attendant le groupe doit apprendre de ses erreurs et doit persévérer car le potentiel est là, il faut juste qu’il soit mieux canalisé et exploité.


Rédigé par : GabinEastwood | 13,5/20 | Nb de lectures : 11445




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