Avant de recevoir le promo d’« Asymmetry » KARNIVOOL m’était totalement inconnu. Il faut dire que je ne suis pas vraiment la scène prog and co avec un réel intérêt, même si j’apprécie certaines formations de ce genre, ou rattachées. Mais après avoir écouté « Asymmetry », je me suis dit « diantre, mais pourquoi donc n’ai-je point connu ce groupe avant ?! », mais j’y reviendrai… Avant toute chose, je me suis penché sur la kronik de l’ami Dungorpat pour leur précédent album, sorti en 2009, « Sound Awake ». Le bougre, de par sa prose, donnait grave envie et avait attribué un beau 16/20 au dit opus, donc, évidemment, je me suis dit que ce qui m’attendait ne pouvait pas être mauvais, logiquement.

Certaines parties de sa kronik ont titillé mes sens d’araignée, telles que ces références à TOOL, majoritairement, ou PORCUPINE TREE. Voilà bien le genre de nom/référence qui donne tout de suite envie (surtout pour TOOL, n’étant que très peu familier avec la musique de PORCUPINE TREE), et il est vrai qu’on en retrouve une bonne couche dans le rock/metal de KARNIVOOL . Bien sûr, sans aller jusqu’au plagiat, on ressent énormément d’éléments communs avec le metal/rock des Californiens, surtout dû au timbre très ressemblant de Ian Kenny ou bien encore certaines parties basse/batterie. Mais bon, passons directement au vif du sujet en disant tout simplement qu’avec ce nouvel album KARNIVOOL m’ont bien bluffé.

Les Australiens nous ont, encore apparemment, sorti une belle pépite de metal/rock progressif. Sans en faire des tonnes, KARNIVOOL balance pas loin d’1 heure de musique créative, inspirée, aux arrangements et aux ambiances somptueuses, découpé sur 13 titres homogènes mais néanmoins indépendants les uns des autres. Le groupe impressionne par sa capacité à composer des morceaux d’une rare qualité, mêlant tour à tour mélodies, mélancolies, un peu de rage, et une grosse dose d’intensité dans l’interprétation de ses titres. On succombe assez facilement à l’ambiance générale de l’album, résolument douce, planante, mise en scène par des structures intelligentes, où riffs et rythmiques s’accordent à merveille, tandis que la voix de Perry fini par tout sublimer par son timbre. L’aspect très progressif de la musique de KARNIVOOL se fait ressentir dès le premier véritable morceau, « Aum » n’étant qu’une intro, « Nachash » et nous plonge direct dans le bain. La basse se veut très présente, tandis que les guitares sonnent, quant à elles, bien plus grasses que ce que je ne m’imaginais pour le style. La suite n’en est que des plus convaincante, voir surprenante. En effet, avec « The Refusal » on tombe quasiment dans la noise, et sur le titre le plus pêchu du disque, avec ces sonorités rampantes et grasses, accouplés au chant hurlé de Ian Perry, qui ne l’utilise que très rarement, bien évidement. Mais sur la continuité, KARNIVOOL nous sert un succulent nectar de metal/rock progressif, voire très très rock, énormément inspiré.

Quatre ans après « Sound Awake » KARNIVOOL nous redonne une sacrée dose d’émotion. Encore moins metal, les australiens ont fait leur choix, mais sans pour autant perdre niveau qualité et émotivité grâce aux ambiances somptueuses qu’ils nous servent tout le long de cette fabuleuse galette.

Vous attendez toujours TOOL ?


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 16.9/20 | Nb de lectures : 14032