Avec un site web en rade et un manque flagrant d’infos sur leur page FaceBook, dur dur de savoir à quand remonte la date de formation de KATABATIC. Mais en cherchant bien, on finit par tomber sur quelques infos utiles, finalement. Pas de date de naissance en vue, mais un on apprend que les Lisboètes ont déjà un MCD en poche, sorti en 2007, qui précède donc ce premier album intitulé « Heavy Water ».

Un album qui porte bien son nom, en plus de ça, car la musique du quatuor portugais ne pourrait se définir autrement que comme cela. KATABATIC soigne un post-rock, aux intonations pratiquement sludge et essentiellement instrumental, sur 7 titres intenses et lourds. On ne peut pas dire que la formation de Lisbonne réinvente la poudre, mais elle a au moins le mérite de nous sortir du bon son. Mais pour bien apprécier la zik de KATABATIC, il faut déjà apprécier les longs morceaux instrumentaux. Certes, certaines parties « chantées » - des lignes mélodiques sans paroles en fait - viennent s’incruster sur les longs plans mélodieux et aériens, comme pour porter encore plus haut le sentiment d’élévation joué à ce moment-là, mais il n’en reste que tout l’album repose sur un même fil conducteur, basé sur une musique pesante mais radieuse.

Car c’est surtout ça qui fait la force de cet album. KATABATIC nous font voyager durant 45 minutes grâce à des compositions travaillées, mais surtout jouées avec les tripes. N’hésitant pas à mélanger avec brio les envolées typiquement post-rock avec les basses les plus grasses du sludge, le résultat est des plus convaincants, même si le fait d’être essentiellement instrumental peut rebuter légèrement au premier abord. Quoiqu’il en soit, « Heavy Water » s’impose comme une réussite qui, sans sortir des sentiers battus, distille 7 titres qui prennent bien aux tripes et nous font apprécier le boulot et le style des Portugais.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 15/20 | Nb de lectures : 11560