Tout droit venu de la grosse botte Italienne, les sidérurgistes de NO MAN EYES nous présentent aujourd'hui avec "Hollow Man" leur premier album. Fondé sur les cendres de GRAVEYARD GHOST, NO MAN EYES avait déjà, à sa formation en 2011, une expérience scénique et discographique significative avec deux albums au compteur et de nombreux live.
Fort d'un line up remanié et d'une stabilité retrouvée, les motivations de NO MAN EYES sont plus limpides que jamais: Jouer du Heavy Metal !!
Mâtiné de touches mélancoliques, de mélodies efficaces et d'une production moderne, il m'a fallu quelques écoutes pour me familiariser avec ce "Hollow Man"... mais une fois les premières écoutes digérées, je suis tombé sous le charme. Œuvrant majoritairement dans des mid tempos dynamiques et remuants, NO MAN EYES est un groupe carré, inspiré et efficace.
Influencé par les Maitres du Metal "classique" tel que JUDAS PRIEST ou MERCYFUL FATE, on trouve aussi chez NO MAN EYES quelques touches agressives avec des blast beats dodus, et de subtiles mélodies mineures bien amenées. Andare !

Si, comme je le disais au départ, les premières écoutes de ce "Hollow man" m'ont laissé assez froid, au fur et à mesure, j'ai découvert un album prenant, dynamique et catchy. NO MAN EYES joue certes un Metal moderne assez classique, mais ils compensent par une belle maîtrise instrumentale, un solide chanteur et de bonnes chansons.
Les compositions sont mélodiquement très réussies, les refrains sont efficaces et les riffs musclés de la sept cordes de Andrew Spane très efficaces.
Si je regrette un peu la production trop "façade" qui amène une certaine linéarité à l'ensemble (et du coup fait perdre du relief à la section rythmique), il faut reconnaître qu'elle à au moins le mérite de mettre en avant la voix de Fabio Carmotti.
Muni d'un timbre clair et d'une voix puissante, le Ragazzi monte assez haut dans les aigus (le final de "Hollow man" est bluffant) et n'hésite pas à moudre du grain dans ses cordes vocales dés qu'il s'agit d'envoyer du gravier.
Précis et rigoureux, ses lignes de chant sont facilement mémorisables et on se retrouve vite à siffloter les mélodies les plus marquantes de l'album.
Du hit "Hollow man" au refrain immédiat au riff impeccable de "Costantinopolis", NO MAN EYES se permet quelques excursions plus brutales lors de "Silent Weapons for quiet wars" et des moments instrumentaux sur "Strive" et sur "Revelation". Ne passez pas à coté de la remuante "Rock n'roll" ou de l'efficace "Forsaken by the light"... ça fait bien bouger du popotin.
Semblant assez simples au départ, les compostions se révèlent au fur et à mesure des écoutes et s'avèrent plus fouillées que ce que l'on pouvait penser au départ... l'album gagne donc du coup encore en longévité.

Je ne suis vraiment pas un inconditionnel du style de Heavy metal "classique mais moderne"... mais je reconnais bien volontiers que j'ai accroché à ce "Hollow man". La qualité des compos, le style du chanteur et l'ambiance générale de ce skeud m'ont fait y revenir plusieurs fois avec plaisir ! Que les mordus de heavy n'hésite pas à aller y poser une oreille... et que les autres tentent le coup, NO ONE EYES est un groupe vaillant !


Rédigé par : Pamalach | 14/20 | Nb de lectures : 21785