SCAR THE MARTYR c’est qui ? C’est quoi ? SCAR THE MARTYR n’est rien d’autre que le projet de Joey Jordison (SLIPKNOT, MURDERDOLLS) qui, hormis pour la batterie, la basse et un peu de guitare, s’est entouré d’une fine équipe pour fonder cette nouvelle annexe metallique, voyez plutôt : Jed Simon (ex-STRAPPING YOUNG LAD, ZIMMERS HOLE) et Kris Norris (THREAT SIGNAL, ex-DARKEST HOUR) pour les parties de guitares, Chris Vrenna (ex-NINE INCH NAILS) pour les claviers et les sons électroniques, ainsi qu’Henry Derek pour assurer la gueulante. Un line-up qui a de la gueule faut bien l’avouer, mais finalement, est-ce que ça vaut le coup ?

Perso, je m’attendais à un énième super-groupe à l’album fadasse, mais après m’être ingurgité cet opus, le constat fût moins sévère que ce que je pensais. On ne détient pas là une perle de metal, c’est certain, mais ce premier album de SCAR THE MARTYR à tout de même de quoi séduire. La production en béton armé est de sortie, les gros riffs pilonneurs aussi, et, bien évidement, les gros gimmicks propres au metal ricain sont également là, mais ça fait toujours le même effet : on accroche et on fredonne ces putains de refrains après seulement deux écoutes !

Pourtant, on pourrait se lasser de ces éternelles compositions standard typique d’un metal US qui ne fait que stagner. On retrouve les mêmes gros riffs, les mêmes parties de batterie, une touche indus, qui ne sont pas sans rappeler FILTER ou WHITE ZOMBIE sur certains passages, assez intéressante, et surtout ces mêmes parties de chants, passant d’un style power metal à un super chant clair lors des refrains, mais y a pas à dire, ça le fait, encore une fois. Avec des morceaux du calibre de « My Retribution » ou encore « Soul Desintegration », comment faire pour ne pas accrocher ? C’est ça le truc, les mecs connaissent ce qui marche direct et t’en balancent sur 14 morceaux taillés pour tacher ton slip. C’est ultra catchy, composé pour que ça marche, surtout avec des morceaux à la « Cruel Ocean », qui cartonnent tout.

Mais même si on kiff ce qui se passe, on regrette surtout un certain manque de prise de risque. Même si l’emballage et le contenu sont appétissants, au bout d’un moment on commence à un peu cligner des yeux vu la longueur des titres. Brassant quasiment tous sur une durée oscillant entre 5 et 6 minutes en moyenne, on finit par obtenir plus d’1 heure d’un metal, somme tout sympathique, mais finalement trop redondant. Même si c’est très bien foutu, au bout d’un moment ça gave un peu, surtout quand on se rend compte au bout des ¾ de l’album que pas mal de titres se ressemblent bien trop niveau structures, mais aussi et surtout, au niveau des refrains. Avec un poil plus de variété, on aurait tenu le bon bout, mais là c’est assez difficile de tout finir. Alors si on te demande si tu te ressers, tu réponds que tu vas attendre encore un peu pour repasser à table.

L’ami Joey – et sa clique - nous sert un album plutôt sympa quand on y regarde bien, mais sans s’aventurer très loin, en nous sortant un skeud assez banalisé finalement, mais foutrement efficace.


Rédigé par : Velvet Kevorkian | 13/20 | Nb de lectures : 14438