RIVERS OF NIHIL - The Conscious Seed of Light (Metal Blade) - 31/10/2013 @ 07h02
Bien joué le mecs. Non vraiment, je suis flatté de voir combien vous vous êtes décarcassés pour brosser dans le sens du poil (de plus en plus poivre et sel, gasp !) le vieux briscard que je suis : pochette signée Dan Seagrave, production en bêton armé par Môsieur Erik Rutan himself, blast à gogo et même quelques croassements black-metal ci et là. Et oui, tout ça pour vous débarrasser de cette foutue étiquette ‘deathcore’ pas très vendeuse en Europe et encore moins chez la famille Zoltar. Dommage par contre que vous ayez laisser traîner dans vos basques ce chanteur qui ne fait que japper alors qu’il devrait beugler et ces quelques breakdowns clichés à mort faits avant tout pour plaire aux beaufs du Kentucky qui iront se bourrer la gueule comme des bœufs au prochain festival itinérant sponsorisé par une marque de boisson énergisante qui passera près de chez eux. Et puis cette histoire de concept, euh…

Parce que attention, chez RIVERS OF NIHIL, cela sent le brainstorming fumant, genre ‘eh les mecs, et si on décidait que nos quatre premiers albums parleraient tous de façon individuelle d’une des quatre saisons et comment l’être humain scie la planche sur laquelle il est assis ? Chiche ?’ On avait déjà eu droit aux baleines volantes de GOJIRA et aux plantes tueuses de BOTANIST, nous voilà désormais avec, euh, le printemps meurtrier, garanti sans apport artificiel d’Isabelle Adjani.

Plus sérieusement, en parcourant les paroles – en majorité l’œuvre de leur bassiste, Adam Biggs – les choses paraissent moins connes qu’elles n’en ont l’air présentées comme ça. Elles dépeignent en tous cas un concept assez cohérent et qui a le mérite de se démarquer même si 95% d’entre vous n’y feront sûrement plus attention qu’un raton laveur ne s’intéresse à la ligue 1 de foot. Parce que ce qui compte qu’en même, ce que l’on parle là, a priori, de death fuckin’ metal et que suspendu à mes lèvres, le monde entier n’a en vérité qu’une seule réelle question à propos de ‘The Conscious Seed of Light’ : est-ce que cela tue le cochon mort ?

Franchement, pas de façon ultime en tous cas. Mais disons que quant il veut, il sait lui donner un bon coup dans les roubignolles, notamment lorsque sa technicité assez avancée est utilisée à bon escient. Car il faut avouer que ces petits jeunes originaires de Pennsylvanie savent tricoter sévère mais réussissent à ne pas trop nous saouler avec. Mieux, comme OCEANO l’avait réussi sur son premier album, ils savent utiliser cette arme de façon intelligente, soit via des chorus de guitares limite mélancoliques et poignants, soit via des plans chaotiques aussi brefs qu’ébouriffants (« Central Antheneum »). Par contre, sans MESHUGGAH, ces gars là auraient sûrement fini par sonner comme un xième groupe de plus. Et ce premier album cède parfois à la facilité, perdant alors de sa superbe. Mais boosté par un côté ‘épique’ et en réussissant à construire ainsi un pont entre djent, deathcore et brutal death US, RIVERS OF NIHIL a le mérite d’avoir saisi ici quelque chose de très contemporain. Et dans quelques années, on pourra se dire en réécoutant ‘The Conscious Seed of Light’ que tout cela sonne vraiment très… 2013. Reste maintenant à savoir s’ils sont capables d’aller plus loin que cela.


Rédigé par : Olivier 'Zoltar' Badin | 14/20 | Nb de lectures : 12758




Auteur
Commentaire
popol
IP:62.141.32.45
Invité
Posté le: 31/10/2013 à 09h48 - (109741)
Quelle horreur deathcorisante

Meridian
Membre enregistré
Posté le: 31/10/2013 à 12h10 - (109745)
Ah tiens une chro (bien écrite) de ce Conscious Seed Of Light !

Quand le premier extrait Rain Eater a débarqué il y a quelques mois, j'ai adoré : un mix de plein d'influences bien orchestré, de l'ancien comme du moderne, de la lourdeur, Rutan derrière les jeunes, un artwork sexy et un poil old school, la presse ricaine la plus difficile à fond derrière eux et j'en passe. En bref, j'me suis dit "p'tain un jeune groupe propose un bordel carrément alléchant, ça n'est pas arrivé souvent ces dernières années, on va suivre les gaillards de près !"

J'ai donc précommandé l'album.

Puis je l'ai reçu et je l'ai écouté deux fois uniquement, dans les bouchons sur l'autoroute Luxembourg-France.

Je sais pas pourquoi mais malgré toutes ses qualités il ne tient pas la distance. C'est très lassant en fait, et je pense que le vocaliste n'aide pas à faire assimiler ce bordel... c'est bien mais je n'ai pas trouvé un riff mémorable.

J'ai foutu Rain Eater dans mon iPod mais je n'ai jamais réécouté le reste du skeud.

Voilà.

11,5/20 pour ma part alors que j'étais parti pour lui coller un 18 avant sa sortie.




eyziel
IP:87.255.129.244
Invité
Posté le: 31/10/2013 à 12h26 - (109746)
J'avais écouté lors de la mise à dispo de l'écoute sur vs.
Chiant, plat et linéaire.

DeathCrumble
Membre enregistré
Posté le: 02/11/2013 à 14h06 - (109767)
Je suis souvent d'accord avec toi Meridian, et sur ce skeud je ressens exactement la meme chose que toi. Un truc très prometteur, j'ai beaucoup aimé Rain Eater, du coup je l'ai commandé sur amazon.
C'est loin d'etre mauvais, mais ca ne tient pas sur la longueur. Vraiment dommage, y a du potentiel pourtant...



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