METALLICA est aujourd’hui une marque connue dans le monde entier. Le groupe, en plus des albums, cassette vhs, dvds et blu-rays se décline sur tout un tas de supports différents : Baskets, jeux vidéo, documentaire et aujourd’hui, le film. « Through The Never » est présenté comme un film de fiction mettant en scène les Four Horsemen. Ne vous attendez pas à une oeuvre de type « Kiss Contre les Fantômes » ou quelque chose dans le genre. Si « Through The Never » raconte vaguement une histoire, celle de Trip, envoyé en mission récupérer un objet pour METALLICA pendant que le groupe donne un concert pour les fans dans une arène à guichets fermés. Cependant, sa tâche se transforme en une odyssée surréaliste lorsque son véhicule percute une autre voiture. Il se retrouve alors face à un monde en plein chaos et un mystérieux cavalier noir qui semble lui en vouloir personnellement. Comme un vrai film encore le film a été présenté en première mondiale au prestigieux festival de Toronto.

Ça, c’est sur le papier, car sur l’écran, « Through The Never » n’est ni plus ni moins qu’un concert de METALLICA, filmé avec des moyens de cinéma, entrecoupé de plusieurs scènes de fiction qui, en durée cumulée ne dépassent pas les vingt minutes sur une heure trente-cinq de film. Ce statut rend le film bancal car, le fil rouge du concert que constitue les scènes mettant en scène Trip viennent casser le rythme du show lui-même. Lors de chaque passage fictionnel, on attend avec impatience la fin de la séquence pour voir et entendre de nouveaux titres des Mets. Pourtant esthétiquement soignées, bien mises en scène et très inspirées du film « Les Guerriers de la Nuit » de Walter Hill, les parties de fiction sont assez intéressantes mais ne s’intègrent que très difficilement aux images du show lui-même malgré les efforts du réalisateur pour tenter de les relier avec les thématiques des chansons du groupe.

Le concert lui, comme tous les concerts du groupe, envoie du gros et les quatre gaillards savent occuper une scène. De plus les moyens cinématographiques déployés (24 caméras tout de même) permettent des angles de vue inédits et le jeu de scène n’en est que plus varié. Les décors scéniques évoluent eux aussi et retracent toute la carrière du groupe, on retrouve par exemple la chaise électrique de « Ride The Lightening », les croix de « Master Of Puppets » ou la statue de « …And Justice For All ». METALLICA puise dans son large répertoire et livre un concert en forme de best-of avec au moins un titre issu de chaque album excepté « St Anger ». Le show, filmé en 3D, apporte un regard neuf sur le jeu du groupe via une scène immense aux multiples possibilités comme par exemple la diffusion d’images sur toute sa longueur.

La 3D n’est pas extraordinaire, tout au plus sympathique et souvent sans aucun intérêt, elle rehausse malgré tout quelques séquences comme la scène d’ouverture ou la séquence dite « des flammes ». Elle donne une impression d’immersion pas désagréable lorsque que des bras ou des mains se lèvent à l’avant plan, on à parfois l’impression d’y être vraiment. Au final, « Through The Never » offre la possibilité aux fans de voir un concert des Four Horsemen en configuration cinéma, ce qui est une belle expérience. Perso, je me suis pris à headbanguer et à jouer de l’air batterie dans la salle. Le jeu de scène est bon, la setlist est impeccable, le groupe est en forme et les mauvaises langues pourront affirmer que la fiction permet à Lars Ulrich de jouer à la perfection. Je recommande aussi de rester durant tout le générique de fin qui est l’un des points d’orgue du film.

Setlist du concert
The Ecstasy of Gold
Creeping Death
For Whom the Bell Tolls
Fuel
Ride the Lightning
One
The Memory Remains
Wherever I May Roam
Cyanide
...And Justice for All
Master of Puppets
Battery
Nothing Else Matters
Enter Sandman
Hit the Lights
Orion


Rédigé par : Seb On Fire | 2X4/ | Nb de lectures : 14409